Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 05 Novembre 2019
Le serpent, le cheval, le mouton, le singe: pas de surprise pour ce troisième et dernier volume de Zodiac Love, où la mangaka Isami Matsuo reste fidèle à son schéma 100% linéaire, où chaque chapitre = un mois différent = un Masataka possédé par un animal du zodiaque différent.
Si ce schéma montrait déjà quelques limites dans les opus précédents, c'est peut-être encore plus le cas ici, car en plus d'une construction narrative répétitive que cela amène, la durée assez brève (un seul chapitre, quoi) de chaque possession fait que l'autrice a rarement le temps de vraiment mettre en valeur les différents animaux, leur personnalité, et les changements de comportement qu'ils provoquent chez notre cher grand prêtre. On distingue bien 2-3 petites choses, comme l'aspect apaisant du mouton tout doux, mais à part ça ça reste plutôt pauvre. Qui plus est, c'est aussi au niveau des scènes de sexe que la mangaka manque d'inspiration: une nouvelle fois, chaque chapitre s'achève sur son petit moment érotique, il n'y a plus aucune surprise de ce côté-là, et parfois ces passages semblent presque forcés en étant amenés trop vite, comme si la mangaka cherchait à respecter une obligation de mettre ces scènes à chaque fin de chapitre. Au final, ça paraît peu naturel.
Faut-il alors en conclure que la lecture est décevante ? Hé bien non, pas forcément ! Car malgré le coté souvent linéaire et lisse des choses, Isami Matsuo sait tout de même profiter assez bien de certaines situations pour consolider encore un eu plus la relation amoureuse de Masataka et Kotarô, pour mettre un peu plus en avant leur rôle, voire pour les approfondir un petit peu. C'est le cas du premier chapitre avec le serpent, où une part de l'enfance triste de Masataka est montrée, et où son cher Kotarô tente alors de le réconforter, d'être là pour lui. De même, le chapitre sur le mouton, à défaut d'être intéressant pour le mouton lui-même, développe une petite histoire sympathique autour d'un loup épris d'une humaine, et où le prêtre aura un rôle à jouer. Quant au dernier chapitre sur le singe, il vaut surtout le coup pour la conclusion qu'il amène, une conclusion très classique mais jolie. Bien sûr, on ne va pas se mentir: tout reste rapide. Néanmoins, ne fis la dernière page tournée, l'essentiel est accompli, encore plus après le petit chapitre bonus qui n'oublie pas le problème du sanctuaire incendié de Koma.
Visuellement, le dessin de Matsuo conserve ses lacunes et ses qualités jusqu'au bout. Il n'y a rien de transcendant, il y a pas mal de petites inégalités dans les designs des humains et plus encore des animaux, les trames restent souvent basiques et les moments érotiques sont très lambda dans leur mise en scène en plus d'être peu inspirés et répétitifs dans les dialogues... Mais d'un autre côté, il n'y a rien de laid non plus, l'ensemble reste clair, et quelques brefs décors et vêtements valent tout de même le coup d'oeil.
Au final Zodiac Love s'achève d'une façon on ne peut plus classique mais pas déplaisante du tout. La série a pour elle un concept vraiment intéressant et deux héros portés par un amour aussi tendre que charnel, mais le schéma extrêmement linéaire adopté par la mangaka fait qu'elle n'a jamais vraiment le temps de développer les choses comme il se doit et qu'elle offre un ensemble un peu redondant. Il s'agit, au bout du compte, d'une petite lecture sympathique, mais bien en dessous de ses possibilités.
Si ce schéma montrait déjà quelques limites dans les opus précédents, c'est peut-être encore plus le cas ici, car en plus d'une construction narrative répétitive que cela amène, la durée assez brève (un seul chapitre, quoi) de chaque possession fait que l'autrice a rarement le temps de vraiment mettre en valeur les différents animaux, leur personnalité, et les changements de comportement qu'ils provoquent chez notre cher grand prêtre. On distingue bien 2-3 petites choses, comme l'aspect apaisant du mouton tout doux, mais à part ça ça reste plutôt pauvre. Qui plus est, c'est aussi au niveau des scènes de sexe que la mangaka manque d'inspiration: une nouvelle fois, chaque chapitre s'achève sur son petit moment érotique, il n'y a plus aucune surprise de ce côté-là, et parfois ces passages semblent presque forcés en étant amenés trop vite, comme si la mangaka cherchait à respecter une obligation de mettre ces scènes à chaque fin de chapitre. Au final, ça paraît peu naturel.
Faut-il alors en conclure que la lecture est décevante ? Hé bien non, pas forcément ! Car malgré le coté souvent linéaire et lisse des choses, Isami Matsuo sait tout de même profiter assez bien de certaines situations pour consolider encore un eu plus la relation amoureuse de Masataka et Kotarô, pour mettre un peu plus en avant leur rôle, voire pour les approfondir un petit peu. C'est le cas du premier chapitre avec le serpent, où une part de l'enfance triste de Masataka est montrée, et où son cher Kotarô tente alors de le réconforter, d'être là pour lui. De même, le chapitre sur le mouton, à défaut d'être intéressant pour le mouton lui-même, développe une petite histoire sympathique autour d'un loup épris d'une humaine, et où le prêtre aura un rôle à jouer. Quant au dernier chapitre sur le singe, il vaut surtout le coup pour la conclusion qu'il amène, une conclusion très classique mais jolie. Bien sûr, on ne va pas se mentir: tout reste rapide. Néanmoins, ne fis la dernière page tournée, l'essentiel est accompli, encore plus après le petit chapitre bonus qui n'oublie pas le problème du sanctuaire incendié de Koma.
Visuellement, le dessin de Matsuo conserve ses lacunes et ses qualités jusqu'au bout. Il n'y a rien de transcendant, il y a pas mal de petites inégalités dans les designs des humains et plus encore des animaux, les trames restent souvent basiques et les moments érotiques sont très lambda dans leur mise en scène en plus d'être peu inspirés et répétitifs dans les dialogues... Mais d'un autre côté, il n'y a rien de laid non plus, l'ensemble reste clair, et quelques brefs décors et vêtements valent tout de même le coup d'oeil.
Au final Zodiac Love s'achève d'une façon on ne peut plus classique mais pas déplaisante du tout. La série a pour elle un concept vraiment intéressant et deux héros portés par un amour aussi tendre que charnel, mais le schéma extrêmement linéaire adopté par la mangaka fait qu'elle n'a jamais vraiment le temps de développer les choses comme il se doit et qu'elle offre un ensemble un peu redondant. Il s'agit, au bout du compte, d'une petite lecture sympathique, mais bien en dessous de ses possibilités.
24/10/2019 