Zettai Karen Children Vol.28 : Critiques

Grâce à Aoi et à Barret, Tim a pu retrouver ses esprits, mais c'est avec épuisement que les enfants regagnent B.A.B.E.L.. Mais pas vraiment de temps pour se reposer pour les Children, car en allant dans le centre médical, les jeunes filles vont pénétrer dans une pièce qui ne peut les laisser indifférentes... A l'heure où toutes les trois doivent se reposer, la silhouette de Shiho se réveille et se faufile jusqu'à Minamoto, pour lui demander de l'accompagner jusqu'à un lieu précis...

Le 28ème volume de Zettai Karen Children commence sur une première moitié très intéressante pour ce qu'elle véhicule sur les Children. Après Aoi dans le tome précédent, cette fois-ci le récit a le mérite de laisser une belle place à Shiho, pour une invitation à découvrir toute une facette du passé des trois jeunes filles, à commencer par l'époque où elles sont arrivées à B.A.B.E.L., laissées par leurs parents alors qu'elles n'avaient que 4 ans, se sentant alors délaissées, manquant de confiance envers les adultes, et ne maîtrisant aucunement leurs pouvoirs qui les dépassaient. On se régale en voyant quel était alors le caractère de chacune de ces fillettes : une Aoi alors très timide et pleurnicharde, une Shiho avec un très mauvais caractère (Aoi en a fait les frais !)... et Kaoru, dans tout ça ? A l'heure où ses deux futures camarades étaient complètement perdues, son arrivée et son caractère bon et protecteur ont su souder le petit trio pour les aider à avancer... tout en conservant leur défiance envers les autres, à commencer par les adultes ! On savait déjà qu'avant l'arrivée de Minamoto, ces enfants se montraient pestes envers leurs différents tuteurs, elles le confirment bien, mais on sent surtout en elle à quel point elles se sentaient perdues et, finalement, à quel point Minamoto les a aidées en veillant réellement sur elles.

En somme, c'est à la fois une excellente immersion dans l'enfance des 3 filles à B.A.B.E.L. avant l'arrivée de Minamoto, et un bon bilan du chemin qu'elles ont parcouru. Parfait avant que la suite du tome ne s'attaque à une nouvelle grande partie qui pourrait durer un petit moment, en nous plongeant dans une facette de la jeunesse de Kyôsuke Hyôbu. Nous voici en 1937, année d'arrivée de Hyôbu au Japon, où il rencontre pour la première fois Fujiko, et où il va surtout devoir se préparer à jouer un rôle dans une unité spéciale d'Espers à l'heure où la guerre se profile. Tout en se réappropriant le conflit en y ajoutant sa dose de fantastique via les Espers, Takashi Shiina commence à délivrer ici une vision très intéressante du futur leader de P.A.N.D.R.A., qui pourrait éclairer pas mal de choses concernant ce qu'il deviendra plus tard. On découvre également avec intérêt le lien bâti avec Fujiko, alors enfant.

Sans oublier son rythme assez soutenu, ses notes d'humour et sa bonne exploitation des différents autres personnages, Takashii Shiina offre ici un très bon volume, proposant une première moitié très intéressante, et une deuxième moitié qui entame un arc très prometteur.