Zetsuai 1989 Vol.4 - Actualité manga

Zetsuai 1989 Vol.4 : Critiques

Zetsuai 1989

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 06 Avril 2012

Ça y est, Izumi a été mis à la porte de son appartement ! Il doit s’en chercher un nouveau tant bien que mal, d’autant plus à cause de son jeune âge et du chien qui l’accompagne. Ce dernier pourtant, loin d’être un poids, permet au jeune homme de tenir le coup et d’avoir une présence chaleureuse et aimante. Alors, quand la vie le lui prend, Izumi n’a plus qu’un seul endroit où aller après avoir erré sous la pluie : chez Koji, celui qu’il déteste tant. Epuisé, Izumi s’endort aussitôt mais Koji doit lutter contre les pensées qui le prennent et l’habitent depuis un moment déjà. Se battre contre son naturel qui tente de le rattraper et lui souffle de prendre ce dont il a tant envie. Alors il essaye de le fuir dans d’autres lits, mais les images d’Izumi soumis à son désir insatiable le rattrapent toujours, quoi qu’il fasse. Ce garçon le hante et occupe chaque pensée, malgré sa promesse de simplement rester auprès de lui. Mais la proximité des deux hommes n’arrange en rien les choses entre eux. Ils n’attendent pas les mêmes choses, ne se comprennent pas et passent plus de temps à lutter l’un contre l’autre qu’à tenter de comprendre la situation.

Ce tome est très intéressant en ce qui concerne la montée du désir de Koji. On le voit lutter, puis céder du terrain peu à peu en avouant ses sentiments, en touchant Izumi quand il dort, puis quand il ne s’y attend pas. C’est l’escalade qui entretient son désir, le nourrit et va l’obliger peu à peu à l’assouvir. Koji est une bête faite homme, mais ses instincts renaissent devant la faiblesse de son corps, alors même qu’Izumi avait réussi à faire ressortir ce qu’il y avait d’humain en lui. On assiste alors à une des plus belles scènes du manga. L’auteur fait enfin ressortir la violence, et par des dessins extrêmement expressifs malgré leur côté maladroit on plonge au cœur de l’horreur et au centre de la passion de Koji. Il tente de violer Izumi, et l’on vit ça bien différemment des pseudos viols des yaois actuels, où les victimes aiment ça en un rien de temps. Ici, la violence psychique est à peu près aussi intense que la violence physique et on en prend plein les yeux. Une seule question demeure : comment vont-ils pouvoir sortir de ce cercle de destruction dans lequel ils se sont tous les deux enfermés ?


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction