Zetsuai 1989 Vol.1 - Actualité manga

Zetsuai 1989 Vol.1 : Critiques

Zetsuai 1989

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 28 Avril 2010

Koji Nanjo est un chanteur à la mode, idolâtré par ces demoiselles en chaleur qui l’auront oublié une fois sa gloire éphémère passée mais, las de tout cela et sur un coup de tête impulsif, il quitte son domicile et son travail sans prévenir personne … et se retrouve rapidement malade comme un chien, dans la rue. Heureusement pour lui, Takuto passe par là et le prend rapidement sous son aile durant son rétablissement. Mais le jeune homme aux cheveux noirs, au regard dur et au caractère bien trempé séduit en un instant la grande star, sans que cela soit réciproque … Parce que Takuto a bien d’autres choses à penser ! Sa famille, sa carrière de footballer et des idéaux à tenir. Ce qu’il ne sait pas, c’est que Koji a depuis longtemps le regard fixé sur ce si doué joueur de foot. Cette situation permettra-t-elle de rapprocher les deux garçons ou bien n’aura-t-elle que l’effet inverse ? Mystère … Cette série en cinq tomes est le premier yaoi français, publié par Tonkam de 2000 à 2004. Seulement, son succès a été tout relatif auprès des lectrices qui n’accueillirent pas si bien que cela cette série en France. Reste alors à savoir si Zetsuai 1989 était vraiment le titre a adapter en premier, plutôt qu’un Fake, plus doux et avec plus d’humour pour tempérer l’ensemble …

Sans pour l’instant parler de pudeur ou de censure dans une quelconque violence, on remarque très vite que le récit de Zetsuai n’est pas clair. Les histoires de chaque personnage s’emmêlent très fortement les unes dans les autres, les noms changent et souvent, on ne sait plus qui parle de qui … Ce qui est légèrement embêtant. On aurait pu deviner en fonction des dessins -mais on en reparlera-, ou alors en se basant sur les sentiments de chacun … qui eux non plus ne sont pas clairs. De plus, aucune note d’humour ou de légèreté ne vient soulager la narration très brouillonne, et par conséquent très dure à lire. On sent pourtant que l’auteur veut mettre en place quelque chose, souhaite faire vivre ses héros et leurs émotions, mais sans aucune réussite dans ce premier tome qui sera, on l’espère, un sacrifice permettant d’entamer la série et de se mettre dans le bain, d’amorcer la compréhension des autres volumes. Les idées sont bonnes, mais la réalisation est alors catastrophique. Même les moments supposés émouvants ne dégagent rien, tant on ne peut s’identifier à des personnages dont on ne sait rien. D’ailleurs, le dernier chapitre, légèrement désolidarisé du reste, est tout simplement incompréhensible : un invariant, des changements dans le partenaire ? On ne reconnait ni les visages ni les prénoms, bref c’est un échec dans les règles de l’art.

L’une des raisons de notre extrême difficulté à comprendre ce manga vient des graphismes, qui sont passablement brouillons. Certes, on peut s’y habituer. Mais il suffit de prendre un autre personnage, et il ressemble fortement à un de ceux qu’on a déjà vu dessiné, si bien que l’on se perd totalement dans les liens entre les prénoms et les visages. Les morphologies sont déjà perturbantes en soi, avec ces jambes immenses, ces torses en triangle, ces yeux vides et les cheveux, membres et traits du visage qui vont avec. On relève au passage qu’aucune grâce n’habite le manga, aucune fluidité dans le mouvement et un découpage complètement anarchique ne facilite pas la lecture. Bref, un non respect des proportions, un trait peu assuré et un découpage douteux forment à eux seuls les principaux défauts du manga. L’édition ne fait strictement rien pour arranger cela : un petit format, du papier fragile qui ne rend pas compte des contrastes avec suffisamment de force, une magnifique appellation de « Yahoï » sur la tranche, des traits qui se voient à peine sur les pages jaunâtres … Dernier point, certaines bulles paraissent complètement perdues dans les pages sans que l’on sache toujours bien qui parle, puisque l’essence même de l’histoire et donc les raisons qu’aurait tel ou tel personnage à dire ça nous échappe totalement. Bref, on salue le courage de l’éditeur et l’inventivité de l’auteur mais … c’est tout.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs