Young GTO - Shonan Junaï Gumi - Edition Double Vol.4 - Manga

Young GTO - Shonan Junaï Gumi - Edition Double Vol.4 : Critiques

Shonan Junaï Gumi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 04 Janvier 2018

La bataille entre le gang Onibaku et les premières de Kyokuto s'est soldée par une victoire d'Onizuka et Ryuji, ce dernier ayant même conclu son pacte amoureux avec Ayumi. Cependant, Yoshiaki de Kyokuto ne l'entend pas de cette oreille. En colère au point de vouloir tuer l'Onibaku, il fait appelle aux services d'Ôkubo, une ancienne racaille du lycée incarcéré pour meurtre et qui semble avoir un passif avec Onizuka. Conscient du danger, ce dernier ne peut se résoudre à demander l'aide de Ryuji, déterminé à tourner la page des bastons pour vivre un avenir sérieux avec Ayumi...


Le troisième volume double, particulièrement dense, s'était montré captivant par son rythme et son traitement de l'arc autour de Ryuji et Ayumi. On ne s'attendait pas forcément à ce que Tôru Fujisawa trouve à rebondir pour relancer l'intrigue de la rivalité avec Kyokuto de manière si efficace, et ainsi apporter un point final.


Montant crescendo dans la tension générée par les adversaires, Fujisawa nous amène un nouvel ennemi pour Tezuka, lui aussi encore plus dangereux que le précédent. Là où jusqu'à présent nous restions sur des bastons entre lycéens, c'est un homme prêt à tuer qui se dresse devant l'Onibaku. Ôkubo s'avère être un adversaire réussi par sa psychologie détestable et son côté sans scrupule, amenant des situations particulièrement violentes et créant chez Onizuka une frayeur qu'on n'avait jamais vue auparavant chez le personnage. Dans l'aura de la menace, c'est une réussite et en dehors de ça, l'auteur donne un autre intérêt au volume avec les dilemmes sentimentaux de Ryuji.


En vérité, ce quatrième tome double a un air de véritable road trip romantique. Une grande partie de son intrigue est focalisée sur les choix de Ryuji et son aptitude à laisser derrière lui son passé de racaille pour se consacrer à sa vie d'adulte avec Ayumi. Comme souvent, le récit est un poil téléphoné et les rebondissements s'avèrent prévisibles, mais le tout est narré de manière dynamique et efficace, aboutissant à un beau climax à la baston violente à souhait. Le petit plaisir coupable du lecteur vient alors de la manière qu'a Fujisawa de casser l'image si cruelle d'Ôkubo, par une séquence d'affrontement jouissive où Onizuka est au meilleur de sa forme. Et encore une fois, un bon équilibre est fait entre les compères de l'Onibaku, chacun des deux larrons ayant un important rôle à jouer, et leur bande restant très présente dans le récit.


Dans tout ce tumulte, le tome parvient à se poser et prendre le temps de proposer une véritable conclusion à l'arc autour d'Ayumi. Après une issue surprenante dans le volume précédent, Fujisawa nous prend encore à contrepied en créant une finalité riche en émotion, permettant de sublimer le personnage de Ryuji qui, derrière ses airs de loubards, est devenu un adulte capable d'aimer et de tout donner pour l'élue de son cœur. Toutefois, difficile de croire que la situation trouve une vraie fin ici, la série durant suffisamment longtemps pour se permettre de rebondir ultérieurement.


Enfin, la fin du volume s'avère à la fois classique et intéressante. L'histoire autour de Makoto permettra peut-être de traiter un peu plus le personnage, sachant qu'il apparaît comme un couard sans fierté pour le moment. En revanche, celle autour de Tsukai a pour mérite d'apporter quelques éclaircissements sur sa situation avec Itoh, tout en plantant de potentielles bases pour un nouvel affrontement face à un autre gang... Alors, après un tome très prenant, le récit sait donner l'envie de suivre la suite, sans jamais faiblir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs