Yona - Princesse de l'Aube Vol.44 : Critiques

Le choc est total pour Yona et Hak en découvrant que la personne ayant fait disparaître Ki-jae, Shin-ah et Jae-ha pour les enfermer dans la coupe de sang n'est autre que leur plus proche compagnon, Zeno. Devant notre héroïne, l'immortel dragon jaune affirme que l'heure est venue de renvoyer au ciel les guerriers dragons, non seulement car ils arrivent au terme de leur longévité, mais aussi parce que ça lui permettrait enfin, à lui-même qui est si las de ses 2000 années de vie, de mettre fin à ses jours. Yona et Hak ont beau l'enlacer, lui montrer toute leur affection, rien n'y fait: l'heure de la fin des guerriers dragons est venue selon lui, et en observant à quel point Yona est bien entourée c'est avec une certaine satisfaction qu'il leur fait ses adieux, avant de se transformer et de s'envoler pour l'ultime voyage des guerriers dragons...

Si le 43e opus nous laissait sur des dernières pages très fortes, c'est avec tout autant de puissance et de déchirement que s'ouvre ce 44e volume où Yona, malgré le choc et malgré la volonté de Zeno de mourir, ne peut se résoudre à laisser les choses se dérouler ainsi, au point de se décider à s'élancer à la poursuite de son ami immortel dans l'espoir qu'il ne soit pas trop tard. Bien sûr, en chemin, les événements ne peuvent que tarauder l'esprit de la jeune fille. D'un côté, l'idée de ne plus revoir Zeno et les trois autres guerriers dragons, ses fidèles compagnons depuis si longtemps, lui est naturellement insupportable tant elle a avancé grâce à eux, et elle ne peut donc aucunement les oublier comme le lui suggère le dragon jaune. De l'autre côté, elle ne peut que s'interroger sur ce que Zeno a bien pu traverser pendant ces deux millénaires souvent dominés par la solitude, et elle se demande aussi ce qu'il a alors pu ressentir pendant tout le temps passé aux côtés d'elle et de ses compagnons. Peut-être pourra-t-elle commencer à le comprendre à travers les étranges rêves qu'elle fait parfois, qui ne sont peut-être pas uniquement prémonitoires, le tout nous laissant sur des toutes dernières pages d'autant plus intenses en vue de la suite.

"Merci d'avoir attendu 2000 ans."

Dans le même temps, les personnages autres que Yona et Hak ne sont bien sûr pas oubliés, à commencer par Zeno lui-même bien sûr qui, inexorablement, entame son ultime quête devant enfin mettre fin à ses jours, pour un résultat sur lequel nous allons éviter de trop en dire, mais qui est à la fois intéressant pour la situation dans laquelle il finit par se retrouver une fois proche de son but, intrigant pour certains détails autour de l'épée, du bouclier et du dragon écarlate de la légende, et assez touchant quand il recroise la route de certains visages connus, comme Lili, qui ne peuvent aucunement se douter de ce qu'il s'apprête à faire. Enfin, c'est également sur l'état de santé de Soo-won, dans le campement du Kôka sur le territoire du Kai du Sud, que l'attention se porte à nouveau: à l'heure où le souverain reste très affaibli, apprend la situation de Yona et des dragons, et sait qu'il faudrait profiter de la mort de Tchagol pour régler une bonne fois pour toutes le conflit contre l'Empire de Kai, le voici qui prend certaines décisions importantes, ne serait-ce qu'en affirmant une bonne fois pour toutes la question de sa succession au trône...

Il se passe donc encore un paquet de choses au fil de ce tome intense et poignant, qui nous confirme encore que Mizuho Kusanagi ne lâche rien en termes d'enjeux, d'événements et d'émotion depuis plusieurs volumes, le mieux étant que cet arc devrait fort logiquement encore gagner en densité par la suite.