Yona - Princesse de l'Aube Vol.39 : Critiques

La bataille de la province de Kin fait rage entre le Royaume de Kôka et le Kai du Sud, et Hak en particulier s'est retrouvé dans une situation périlleuse: enrôlé parmi les soldats du Kai du Sud, il tente de faire croire au général Kaji qu'il est un soldat du général Laan envoyé en renfort, le tout afin d'agir pour le bien de Kôka depuis le camp ennemi. Mais alors que Kaji et ses soldats avaient déjà des doutes sur la véracité de ces dires, voici que Laan en personne arrive...

Si l'état de Laan nous confirme encore un peu plus la brutalité de son altesse Tchagol, les principaux points d'intérêt de cette première partie de volume découlent évidemment des retrouvailles entre le général du Kai du Sud et Hak qui l'avait précédemment affronté: démasqué, La Foudre va devoir se donner à fond pour stopper autant que possible l'avancée ennemie, avec à la clé un bon petit paquet de rebondissements exploitant notamment fort bien les dragons. Tout en assistant aux actes de lutte de Ki-Jae et des autres, on suit avec intérêt la bravoure et la force d'un Hak qui ne lâche rien même en étant blessé, ses confrontations de valeurs avec Kaji entre autres (ce qui met en valeur le renouveau de Kôka face à un Kai du Sud qui fait toujours la loi par la force et qui se montre violent sous couvert de justice), ou encore les petits abords de certains visages du camp ennemi (le cas Kurau vite réglé, les émotions nuancées de Laan en revoyant Hak, le désir ardent de Kaji de retrouver Mei Niang). Et après le conflit en lui-même, les choses restent captivantes avec des retrouvailles espérées et riches de sens, à la fois pour Yona (avec à la clé un nouveau petit élan amoureux malmené) et pour Soo-won, ce dernier voyant très bien ce qu'il doit à Hak à la fois dans la bataille et dans la quête de la milleplante pouvant le soigner, mais aussi à Yona ainsi qu'à ses dragons.

Mizuho Kusanagi referme alors efficacement une vaste et intense bataille, mais ce n'est pas pour autant que la guerre est finie. Et ça, la mangaka nous le fait très vite comprendre dans la deuxième moitié du volume qui nous fait revenir auprès de Yeon, de Mei Niang, de Lily et des autres au château de Hiryû et au sein de la ville de Kûto, où un autre conflit tendu se lance déjà en menaçant la vie de nombre de personnes et en ayant pour enjeu la récupération de Mei Niang. On va éviter d'en dire beaucoup plus afin de ne pas spoiler, mais on peut au moins dire que ce que l'autrice installe dans ce nouveau problème est d'ores et déjà intéressant, notamment concernant le désir de liberté de Mei Niang et son rapport compliqué avec un amour de jeunesse qu'elle revoit enfin.

On peut assurément dire que Yona, Princesse de l'Aube reste ici sur sa très bonne lancée entamée depuis désormais plusieurs tomes. Alors que l'oeuvre s'apprête à atteindre la barre des 40 volumes (ce qui est énorme de base, et l'est encore plus pour un shôjo), le récit ne faiblit aucunement depuis désormais un bon moment.