Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 15 Décembre 2020
C'est l'effervescence au sein de la rédaction du Daily Every Sports depuis qu'une rumeur affirme que Jingorô Inokuma pourrait devenir le nouveau coach de Sayaka Honami Matsuda... mais la chose est-elle vraiment envisageable ? Le grand-père de Yawara ne pourrait évidemment pas abandonner si facilement son idée de faire de sa petite-fille la plus grande judoka du monde, après l'avoir si durement entraînée de force depuis son plus jeune âge ! Mais ce que le vieil homme ne sait pas, c'est que l'adolescente, de son côté, a désormais en tête un petit plan pour mettre prématurément fin à cette carrière sportive dont elle ne veut pas, elle qui rêve simplement d'être une jeune fille normale, de trouver l'amour et de suivre tranquillement des études qui l'intéressent à l'université plus tard. C'est ainsi que le journaliste sportif Matsuda revient à la rédaction avec une grande nouvelle pour son patron: ils ont l'exclusivité du premier combat officiel de Yawara contre une certaine Yuki Tôdô, championne du japon dans les plus de 72kg, et pesant 30kg de plus que notre héroïne ! Mais ce que seuls Matsuda et Yawara savent, c'est que notre héroïne a prévu de faire exprès de perdre ce match, pour tout régler...
Alors, quelle sera l'issue de cette rencontre censée marquer les débuts professionnels de notre chère Yawara ? Cet enjeu occupe un peu plus du premier tiers de ce deuxième tome, et réserve évidemment quelques surprises, notamment lors du match lui-même qui ne se déroulera pas tout à fait comme prévu, que ce soit dans sa conclusion ou dans l'humour proposé par Naoki Urasawa, essentiellement parce que Yawara est si forte qu'elle trouve Yuki Tôdô, pourtant championne du Japon et bien plus lourde qu'elle, totalement faible, si bien qu'elle n'ose pas lui faire la moindre prise de peur de lui faire directement un ippon, tandis que les spectateurs pensent simplement que notre héroïne est en réalité trop faible. une situation aux quiproquos assez bien trouvés, donc ! Mais au-delà de ça, le mangaka joue également fort bien sur d'autres créneaux, d'autres personnages. On pense bien sûr à la jalousie de Sayaka vis-à-vis de Kazamatsuri, au petit running gag avec sa dent, mais surtout à ce que l'on apprend sur les parents de notre héroïne avec même, à la clé, une évolution qui arrive déjà sur ce plan via l'entrée en scène d'un nouveau personnage.
Bref, la première partie de ce tome s'avère rondement menée par un auteur qui, déjà, démontre bien son talent pour jouer sur plusieurs créneaux à la fois et sur nombre de personnages... mais ce n'est que le début, car la suite du tome n'a pas à rougir ! Une notoriété qui décolle au lycée au point de susciter l'intérêt de la direction, un fan pervers bien encombrant en Sudo, de nouvelles responsabilités pas forcément désirées au sein du club de judo de l'établissement scolaire... Le parcours de Yawara n'est pas de tout repos, l'adolescente ayant décidément du mal à faire ressortir ses envies face à ce qu'on lui demande. Et pourtant, au fil de la dernière partie du tome, et comme Matsuda le remarque lui-même, il y a des choses qui font que la jeune fille semble être intéressée par le judo pour la première fois. Des choses que l'on vous laisse évidemment découvrir, mais au fil desquelles l'humour n'est jamais très loin en tirant toujours aussi efficacement parti des déjà nombreux personnages. Et on appréciera particulièrement les entraînements inhumains que Yawara impose aux autres alors qu'ils lui parassent totalement banals puisqu'elle a exercé tout ça depuis sa plus tendre enfance.
Yawara! reste ainsi une lecture très prenante avec ce deuxième tome. Sans se précipiter, Naoki Urasawa fait avancer les choses avec soin, tout en montrant déjà un talent certain pour la narration, le rythme, l'exploitation de la galerie de personnages, ainsi que les rebondissements et l'humour qui vont avec.
Alors, quelle sera l'issue de cette rencontre censée marquer les débuts professionnels de notre chère Yawara ? Cet enjeu occupe un peu plus du premier tiers de ce deuxième tome, et réserve évidemment quelques surprises, notamment lors du match lui-même qui ne se déroulera pas tout à fait comme prévu, que ce soit dans sa conclusion ou dans l'humour proposé par Naoki Urasawa, essentiellement parce que Yawara est si forte qu'elle trouve Yuki Tôdô, pourtant championne du Japon et bien plus lourde qu'elle, totalement faible, si bien qu'elle n'ose pas lui faire la moindre prise de peur de lui faire directement un ippon, tandis que les spectateurs pensent simplement que notre héroïne est en réalité trop faible. une situation aux quiproquos assez bien trouvés, donc ! Mais au-delà de ça, le mangaka joue également fort bien sur d'autres créneaux, d'autres personnages. On pense bien sûr à la jalousie de Sayaka vis-à-vis de Kazamatsuri, au petit running gag avec sa dent, mais surtout à ce que l'on apprend sur les parents de notre héroïne avec même, à la clé, une évolution qui arrive déjà sur ce plan via l'entrée en scène d'un nouveau personnage.
Bref, la première partie de ce tome s'avère rondement menée par un auteur qui, déjà, démontre bien son talent pour jouer sur plusieurs créneaux à la fois et sur nombre de personnages... mais ce n'est que le début, car la suite du tome n'a pas à rougir ! Une notoriété qui décolle au lycée au point de susciter l'intérêt de la direction, un fan pervers bien encombrant en Sudo, de nouvelles responsabilités pas forcément désirées au sein du club de judo de l'établissement scolaire... Le parcours de Yawara n'est pas de tout repos, l'adolescente ayant décidément du mal à faire ressortir ses envies face à ce qu'on lui demande. Et pourtant, au fil de la dernière partie du tome, et comme Matsuda le remarque lui-même, il y a des choses qui font que la jeune fille semble être intéressée par le judo pour la première fois. Des choses que l'on vous laisse évidemment découvrir, mais au fil desquelles l'humour n'est jamais très loin en tirant toujours aussi efficacement parti des déjà nombreux personnages. Et on appréciera particulièrement les entraînements inhumains que Yawara impose aux autres alors qu'ils lui parassent totalement banals puisqu'elle a exercé tout ça depuis sa plus tendre enfance.
Yawara! reste ainsi une lecture très prenante avec ce deuxième tome. Sans se précipiter, Naoki Urasawa fait avancer les choses avec soin, tout en montrant déjà un talent certain pour la narration, le rythme, l'exploitation de la galerie de personnages, ainsi que les rebondissements et l'humour qui vont avec.
19/04/2024 