Yamato - Le cuirassé de l'espace Vol.1 : Critiques

La série télévisée Yamato, de Leiji Matsumoto, est un monument de l'animation japonaise, dans la lignée d'Albator et de Galaxy Express 999. Le lecteur amateur des œuvres de Matsumoto pourra donc se laisser tenter par cette adaptation manga, dont la couverture affiche le nom du fameux auteur en caractères particulièrement visibles. Seulement en regardant de plus près, on aperçois, inscrit en plus petit, les véritables créateurs de l'ouvrage : un certain Fujikawa Keisuke au scénario, épaulé par Hio Akira aux dessins. L’œuvre s'avère finalement être le produit de deux illustres inconnues dans nos contrées, mais après tout, le contenu n'en est pas forcément mauvais. Voyons cela.

Graphiquement, le style reproduit fidèlement les dessins de Matsumoto. Une patte vintage, proche de ce que faisait Tezuka, avec des personnages qui ont tendance à tous se ressembler les uns les autres. Les vaisseaux spatiaux sont détaillés et nous plongeraient à merveille dans l'univers futuriste de la série si les batailles aériennes n'étaient pas aussi confuses. Les dessins ont donc beaucoup de mal à convaincre, voyons donc du côté du scénario, dernier rempart contre l'ennui qui guette le lecteur.

Résumons donc l'histoire : Dans de nombreuses années, les gentils terriens se voient menacés par l’infâme empire de Galimas, qui s'apprête à anéantir les derniers habitants de la belle planète bleue à l'aide de radiations. Seul le Yamato, ultime espoir de l'humanité, a une chance de sauver notre monde en récupérant le cosmo-cleaner, entité se trouvant à des années lumière de notre système solaire.
A partir d'ici, les gentils montent dans le Yamato, et avancent tant bien que mal vers leur objectif, tout en défaisant les méchants.
Le résumé est volontairement stéréotypé, de façon à être de plus fidèle possible à l'esprit de la série. En effet, ce premier volume ne contient aucune surprise, aucune originalité et aucun personnage fort. On tourne les pages, de plus en plus las, pressé de tourner la dernière.

Du côté de l'édition, Clair de Lune nous offre un travail qu'on qualifiera de mauvais. Les coquilles, erreurs et autres formulations maladroites sont foison, ce qui est passablement irritant.

En définitif, un manga qui s'avère n'être qu'une bien pâle copie de l’œuvre originale. Celle-ci est d'un ennui profond et parvient à peine à distraire le temps de la lecture. Espérons que la suite rehaussera le niveau de ce premier tome.

Luciole21