Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 30 Avril 2008
XXX Holic arrive enfin dans nos contrées, avec ses dix-neuf tomes passionnant à découvrir de toute urgence. La série s’impose encore une fois comme une œuvre à part, n’ayant pas grand-chose à voir avec les autres œuvres clampesques ... sauf ses personnages principaux ! En effet, c’est avec XXX Holic qu’est croisée la série Tsubasa Reservoir Chronicles. Shaolan et Sakura rencontrent Yukô, la sorcière des dimensions, et notre lycéen au cœur de l’histoire y apparait également. Cela nous promet donc de beaux croisements, et pourquoi pas des explications plus précises dans l’une ou l’autre des séries sur ... l’autre. On fait donc la connaissance de Kimihiro Watanuki, un lycéen qui ne vit pas réellement comme il l’entend une existence qui n’a rien de tranquille. Il est en effet constamment harcelé et poursuivi par des monstres qu’il est le seul à voir : fantômes, nuages de fumées étranges sont des habitudes pour le jeune homme. Un jour, guidé par une force qu’il ne maitrise absolument pas, il se retrouve nez à nez à une boutique un peu étrange tenue par une femme encore plus surprenante : Yuko lui promet d’exaucer son vœu de se débarrasser des esprits, mais en dédommagement il deviendra l’homme à tout faire de la demeure. Et ce jusqu’à ce que son souhait se réalise. Autant dire que le jeune homme en a pour un moment, ce qui lui permet de voir défiler toutes les personnes dans le même cas que lui, qui cherchent une réponse à leurs vœux. Mais tout à un prix, et ça Watanuki va vite l’apprendre !
Avec l’univers empli de magie, de mysticisme et de volupté on fait rapidement le rapprochement avec Tokyo Babylon, un peu dans le même esprit. Entre le sérieux des désirs des personnes esseulées et perdues dans une vie trop complexe, dans un Tokyo qui guide leur destinée, et l’humour des personnages on retrouve ce cocktail qui fonctionne bien. Des personnages mystérieux dissimulant des secrets, différentes petites histoires autour des clients de Yûko traitant chacune d’un problème de société, de l’humour… Pourtant, on ressort quelque peu frustré de cette lecture, peut-être à cause de la légèreté un peu trop présente dans ce titre qu’on attend plus sérieux, et du manque de piste à exploiter pour l’instant. On retrouve aussi les grands thèmes des CLAMP : la destinée, l’occulte qui guide chacun de nos pas, l’inéluctable et la joie de vivre les instants présents. Dommage que pour l’instant tout cela nous soit balancés en pleine figure sans aucune explication, rendant un peu lourde cette introduction qui impose d’entrée de jeu des destins difficiles et des souffrances importantes ... en laissant les personnages principaux au second plan. Pour l’instant, le plus gênant se résume en Watanuki : son manque de profondeur, son absence de sensibilité, sa superficialité et son côté très caricatural et humoristique, à la limite de l’hystérie. A côté de Yuko qui nous promet beaucoup de bons moments, il fait plus que fade et l’on espère que cela s’arrangera rapidement !
Le style graphique de cette œuvre parait beaucoup plus rigide et moins nuancée que l’habitude qu’on en a ! Pas de fioritures inutiles d’ordinaire habituelles, mais un dessin minimaliste et réduit à sa plus simple expression, la plupart du temps sans trame. Les dégradés sont eux aussi rares, puisque le noir et le blanc s’imposent en maîtres sur une lecture qui accepte mal le gris. La mise en page est très carrée, presqu’académique pour nous entrainer dans le cadre bien réglé et défini de la lecture. Pas de fonds qui se perdent dans les personnages, pas de délires graphiques mais un trait ou chaque détail a son importance et sa place. Un changement de style intéressant, que l’on voit peu souvent à part dans des titres plus anecdotiques du studio. L’édition de Pika est clairement remarquable sur cette série, avec des couvertures métallisées et mate, rebords des pages colorés et pages couleurs en début du tome. Le luxe ! Le papier lui aussi est plus épais qu’à l’ordinaire, bref tout est fait pour nous faire apprécier la lecture. D’autant que la couverture représente parfaitement l’intérieur : style très japonais, ce qui est la base du récit, et mystérieux de surcroit qui convient bien à la narration. A noter que les pages de début de chapitres sont également magnifiques, et cet ensemble forme un premier tome tout à fait satisfaisant, quoique peu exploité encore.
NiDNiM
Avec l’univers empli de magie, de mysticisme et de volupté on fait rapidement le rapprochement avec Tokyo Babylon, un peu dans le même esprit. Entre le sérieux des désirs des personnes esseulées et perdues dans une vie trop complexe, dans un Tokyo qui guide leur destinée, et l’humour des personnages on retrouve ce cocktail qui fonctionne bien. Des personnages mystérieux dissimulant des secrets, différentes petites histoires autour des clients de Yûko traitant chacune d’un problème de société, de l’humour… Pourtant, on ressort quelque peu frustré de cette lecture, peut-être à cause de la légèreté un peu trop présente dans ce titre qu’on attend plus sérieux, et du manque de piste à exploiter pour l’instant. On retrouve aussi les grands thèmes des CLAMP : la destinée, l’occulte qui guide chacun de nos pas, l’inéluctable et la joie de vivre les instants présents. Dommage que pour l’instant tout cela nous soit balancés en pleine figure sans aucune explication, rendant un peu lourde cette introduction qui impose d’entrée de jeu des destins difficiles et des souffrances importantes ... en laissant les personnages principaux au second plan. Pour l’instant, le plus gênant se résume en Watanuki : son manque de profondeur, son absence de sensibilité, sa superficialité et son côté très caricatural et humoristique, à la limite de l’hystérie. A côté de Yuko qui nous promet beaucoup de bons moments, il fait plus que fade et l’on espère que cela s’arrangera rapidement !
Le style graphique de cette œuvre parait beaucoup plus rigide et moins nuancée que l’habitude qu’on en a ! Pas de fioritures inutiles d’ordinaire habituelles, mais un dessin minimaliste et réduit à sa plus simple expression, la plupart du temps sans trame. Les dégradés sont eux aussi rares, puisque le noir et le blanc s’imposent en maîtres sur une lecture qui accepte mal le gris. La mise en page est très carrée, presqu’académique pour nous entrainer dans le cadre bien réglé et défini de la lecture. Pas de fonds qui se perdent dans les personnages, pas de délires graphiques mais un trait ou chaque détail a son importance et sa place. Un changement de style intéressant, que l’on voit peu souvent à part dans des titres plus anecdotiques du studio. L’édition de Pika est clairement remarquable sur cette série, avec des couvertures métallisées et mate, rebords des pages colorés et pages couleurs en début du tome. Le luxe ! Le papier lui aussi est plus épais qu’à l’ordinaire, bref tout est fait pour nous faire apprécier la lecture. D’autant que la couverture représente parfaitement l’intérieur : style très japonais, ce qui est la base du récit, et mystérieux de surcroit qui convient bien à la narration. A noter que les pages de début de chapitres sont également magnifiques, et cet ensemble forme un premier tome tout à fait satisfaisant, quoique peu exploité encore.
NiDNiM