X-Blade Vol.1 - Actualité manga

X-Blade Vol.1 : Critiques

Cross Blade

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Août 2011

Harumi Morisaki, dit Haru, est l'unique survivant d'un immense cataclysme qui a ravagé une partie de Tokyo il y a de ça quatre ans, au point qu'il subsiste toujours une zone sinistrée et inaccessible surnommée "Le treizième arrondissement". Maintenant âgé de dix-sept ans et doté d'une aptitude exceptionnelle au combat, Haru est un jeune garçon accumulant les bagarres, ce qui ne manque pas d'inquiéter ses deux amis, Kazunari et Sanae. Un jour, il se retrouve au milieu d'une rixe opposant une troupe mafieuse à un imposant sabreur. Au cours de l'affrontement, Haru s'empare d'un sabre qui, réagissant à sa présence, se transforme soudainement en une jeune fille, Mana. Cette incroyable rencontre risque de chambouler sa vie à tout jamais... à moins que son destin ne l'appelle ?

Série lancée en grande pompe par Pika dès le printemps 2011, X-Blade (prononcez : "Cross-Blade") pourrait bien signer un rafraichissement du catalogue de l'éditeur toujours à la recherche de licences fortes. En effet, ce nouveau shonen remplit dignement le cahier des charges de tout nekketsu efficace qui se respecte. Au dessin, les connaisseurs ne seront pas resté de marbre quant au retour de Satoshi Shiki que nous avons pu connaitre dans les années 2000 avec Kamikaze, chez Panini Manga. On pourrait d'ailleurs s'étonner des points communs entre les deux synopsis (un sabre magique, une fille mystérieuse, des éléments fantastiques dans un univers moderne,...), mais crier au plagiat serait un peu précipité. En effet, pour une fois, le mangaka n'officie pas seul, puisque nous découvrons au scénario Tatsuhiko Ida, signant d'ailleurs ici la suite d'une de ses précédentes œuvres intitulée Blade. L'auteur ne gardant que l'univers et non les personnages, cette nouvelle aventure peut heureusement se lire indépendamment !

Pour l'heure, ce premier volume se contente surtout de mettre en place les briques de base de son futur scénario, sans bien plus d'ambition. En effet, le synopsis développé en préambule de cette chronique met bien la moitié du volume pour se mettre en place, et pour que le lecteur sache à peu près où il peut aller ! On se contentera donc de découvrir les différents protagonistes de l'histoire qui, pour le moment, ne se démarquent que de très peu des carcans habituels. Au menu, nous avons donc un héros fonceur au lourd passé et qui ne manquera pas de posséder quelques talents naturels. Son caractère impulsif sera tempéré par ses deux camarades, le (très) pleutre Kazunari jouant le faire-valoir et la (très) sévère Sanae jouant le rôle de grande sœur de substitution, mais dont on devine déjà quelques sentiments pour notre héros. Seule Mana se dégage vraiment du lot avec son caractère capricieux, aux antipodes de ce que l'on pourrait attendre d'un "esprit du sabre" ! L'envoutante demoiselle revendique sa nature humaine, et ses humeurs adolescentes. Mais pour l'instant, le jeu des relations reste encore très timide, et il faudra espérer d'avantage de construction dans les tomes à venir...

En contrepartie, ce premier volume donne le ton : Ida et Shiki sont là pour faire de l'action, avec un grand A ! Aussi les différentes batailles ne manqueront pas de s'accumuler dans le volume, avec de nombreux belligérants que nous ne tarderons sans doute pas à découvrir. Le schéma reste néanmoins classique, avec un héros n'en faisant qu'à sa tête entre deux factions ennemies : une organisation de l'ombre semblant avoir une influence jusqu'à l'Etat lui-même, et un groupe appelé les "sept fourreaux" qui devrait sans nul doute compter quelques combattants charismatiques... Bref, il ne faudra pas s'attendre non plus à de grandes surprises de ce côté-là ! Cependant, les évènements sont desservis par le dessin toujours très efficace de Satoshi Shiki, qui a encore gagné en énergie depuis Kamikaze. Les scènes d'actions sont moins contemplatives et plus dynamiques, même si la lisibilité peut parfois en pâtir. Le chara-design assez froid et aux traits durs, tout droit issu de la mouvance des années 90, risque également de rebuter quelques lecteurs.

Du côté de l'édition, Pika fournit un travail convenable, avec la préservation des pages couleurs en début de volume. En revanche, on a connu des inspirations plus inspirées : s'il est normal d'entendre Haru et ses potes parler dans un langage familier et argotique, on aurait aimé que Mana, ayant dormi trois siècles dans un sabre, ait un vocabulaire plus tranché par rapport aux autres protagonistes !

Au final, il sera encore bien difficile de se forger un avis conséquent sur la série X-Blade avec cet unique volume, tant la série s'étale pour au final assez peu de choses. Les scènes d'actions restent prenantes, mais l'intrigue encore légère et les personnages peu profonds demanderont encore quelques chapitres pour pouvoir convaincre. A tout hasard, gardons quand même un œil dessus, on ne sait jamais ce qui peut s'en éveiller...


 


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs