Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 09 Septembre 2013

Après avoir donné une sévère correction au bourreau de son ami, Shôgo Murata se doit d’expliquer le pourquoi de ses faits et gestes à Mad House, la communauté qui prenait sous son aile ce petit voyou. Pour l’épauler, le leader du Front de l’Armement : Tesshô Kawachi l’accompagne. La situation est on ne peut plus délicate compte tenu des relations très contractées qu’entretiennent les deux communautés.

Ce dixième tome de Worst clôture donc cette intrigue lancé lors de la précédente lecture, le début du tome étant la suite directe du neuvième volume. Afin de bien comprendre les enjeux de cette confrontation entre le Front de l’Armement et Mad House, Hiroshi Takahashi nous concocte un petit résumé très bref et concis qui est, comme celui du tome 3, très harmonieux, le mangaka n’y allant pas pas quatre chemins et ne voulant surtout pas plomber son récit à cause d’explications trop précises.

Par ailleurs, Hiroshi Takahashi arrive toujours à insérer une petite touche d’humour toujours très appréciable lors des passages ou la tension est à son paroxysme afin de calmer le jeu et d‘adoucir les mœurs. Le premier chapitre en est le parfait exemple, les répliques et les mimiques de Tesshô Kawachi faisant mouche à ses interlocuteurs.

Par la suite, la mangaka se concentrera essentiellement sur le développement de ses protagonistes, notamment celui de Takefumi Sakota, le locataire occupant la chambre 6 de la pension Umehoshi. De ce fait, il accentuera davantage les valeurs fortes qu’il veut inculquer au lecteur. Le lecteur surpris de voir que derrière les gros bras de Sakota se cache en réalité un cœur tendre généreux et sincère. Comme quoi, l’apparence physique d’un protagoniste ne reflète pas forcément la personnalité de ce dernier.

Ce dixième volume est un volume charnière dans la série du mangaka, Hana et sa bande arrivant à la fin de leur année de seconde. Le lecteur profitera donc de revoir une dernière fois les ainés de Suzuran tels qu’Hideyoshi Katô, Yonezaki ou encore Zetton avant de leur dire au revoir définitivement. Chaque personne exprimera ses remerciements envers chacun et se rappellera les bons moments passés ensemble au lycée Suzuran. Hiroshi Takahashi arrivera donc à émouvoir le lecteur par le biais de ces passages intimistes, aux atmosphères légères, un brin timorées et allant à contre-courant de toute la tension se dégageant du début de la lecture.

Le plaisir de lecture répond toujours présent à l’appel, Hiroshi Takahashi arrivant toujours dynamiser son récit grâce à ses personnages très humains et à son coup de crayon très minutieux, très travaillé. L’édition de Panini Manga est toujours aussi bonne, il n’y a rien à redire sur ce point.

Ce dixième tome de Worst est donc une très bonne lecture. les pages défileront rapidement sous les doigts du lecteur qui sera définitivement au cœur du récit, à côté des protagonistes pour vivre les évènements auxquels ils seront confrontés. Plus intimiste et profond, il confirme encore une fois tout le talent d‘Hiroshi Takahashi et nous promet de belles choses pour la suite.


Kimi


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kimi
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs