Woodstock Vol.4 : Critiques

Il est enfin venu le temps pour notre groupe Charlie initial de se confronter à leur usurpateur lors du concours Rock Revolution. Malgré la motivation, nos héros vont rapidement se rendre compte que la concurrence est bien là et qu’elle ne se limite pas à leur simple adversaire/imposteur. Il y a en effet bien des groupes de musique rivaux tout aussi redoutables que talentueux, et la réalité est d’autant plus dure à accepter lorsque nos protagonistes principaux viennent à peine de se former officiellement et que leur chanteuse a encore tout à apprendre. Vont-ils pouvoir trouver leur légitimité dans cet univers qui ne pardonne aucun faux pas ?

Malgré toujours le souci récurrent de la perspective vis à vis de chacune des têtes des personnages, Woodstock est à présent bel et bien parti, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Yukai Asada est lui aussi des plus immergés dans son récit puisqu’il développe comme il se doit et de manière efficace la rivalité entre les vrais et les faux Charlie. L’auteur nous propose dès lors des groupes rivaux diversifiés et intéressants ainsi qu’un déroulement de l’intrigue pas aussi prévisible et facile qu’on pourrait le penser et intrigante, tout en permettant à nos héros d’évoluer et d’être approfondis. D’ailleurs, la symbiose de ces derniers entre eux devient à chaque fois un peu plus fort et amusant à suivre, aussi bien dans leurs relations que dans leur individualité propre. Le mangaka est donc concret dans la mise en place de son récit. Il sait que les Charlie ne peuvent pas trouver la gloire en temps réel en deux temps trois mouvements, ils doivent dans un premier temps faire leur preuve et prouver au public qu’ils ont du talent et de la détermination. Et la moindre des choses est de constater que nos héros sont encore loin d’avoir trouver pleinement leur marque. Ils doivent trouver leur style, leur équilibre. Pour le reste, le lectorat continue à être plongé en permanence dans la culture de la musique rock, un plus que l’œuvre n’a jusqu’ici jamais démenti et a toujours répondu présent.

Ainsi, Woodstock avance petit à petit mais sûrement et commence tout doucement à trouver son rythme de croisière. On est encore loin des sommets, certes, mais la série a le privilège de rester cohérent et de faire régulièrement monter les enjeux. Il n’y a plus qu’à espérer que cette montée progressive continue son bon bonhomme de chemin sur le plan du scénario et que la perspective s’améliore quelque peu.