Woodstock Vol.1 : Critiques

Voici que débarque chez Glénat son premier seinen musical de l’année. Devons-nous assister à l’arrivée d’un nouveau concurrent de Beck ?

L’action prend place auprès d’un jeune garçon (Gaku) timide et passionné par la musique et plus précisément par le phénomène culturel du rock. Face à lui, on aurait du mal à croire qu’il soit à l’origine à lui tout seul de la création sur le net d’un groupe de rock, Charlie, qui fait le buzz du moment.

Dès le début, Yukai Asada introduit les choses de manière simple que ce soit au niveau de la personnalité des personnages ou encore au niveau du scénario. Cela a pour avantage pour le lecteur de le faire entrer sans trop de difficultés dans le récit aidé par une narration peu compliquée et efficace. Les diverses références musicales sur le rock seront un autre atout qui facilitera encore un peu plus le lecteur dans son imprégnation de l’œuvre. Que le néophyte n’ait crainte, ces références passent comme une lettre à la poste et ne compliquent en rien la trame, bien au contraire. Et du côté des connaisseurs, ils n’en seront que plus satisfaits et ravis. A l’inverse, certains pourraient reprocher à la toute nouvelle série d’être justement trop simple, voire stéréotypée (surtout au niveau des personnages) et de n’avancer que peu. Toutefois, l’œuvre a pour elle un potentiel certain quant à l’évolution de l’intrigue et des protagonistes au niveau du long terme, mais tout reste encore à se confirmer auprès de l’auteur (si le manga est encore en cours avec plus de 15 tomes à son compteur, c’est que la série n’est pas si mauvaise que cela).

Cependant, le défaut majeur du titre ne passera hélas pas inaperçu aux yeux du lecteur, qui tiquera à bien des occasions lorsque par exemple des visages ou des décors se déformeront tout à coup, nous laissant croire que l’on a affaire à une toute autre personne. En clair, le dessin pêche de par son irrégularité et de par une perspective et une proportion pas toujours fort respectées. Une composante qui sera parfois pénible à supporter pour les liseurs plus expérimentés. On peut néanmoins mettre cela sur le compte de la jeunesse du mangaka et, on peut espérer qu’en prenant de l’expérience, celui-ci finira par nous proposer par la suite un dessin des plus détaillés et mûrs. Et au vu des prochaines et magnifiques couvertures, on ne peut qu’être convaincu de par notre attente.

En somme, Woodstock se veut comme une série encore bien jeune et inexpérimentée (pour les dessins) mais elle a déjà pas mal de cordes à son arc qui nous promettent déjà de grandes choses. Il faut donc faire preuve de patience par rapport à ce titre plein de potentiel, à l’image de son groupe de rock pas encore né ou sur le point de naître. Il faut donc attendre les évolutions suivantes : naissance, enfance, adolescence et pour finir maturité.

titali