Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 29 Juin 2021
Après quasiment 70 révolutions lunaires et avoir laissé le "foetus" grandir en elle, l'heure est venue pour Mana Oga d'expérimenter son tout premier transfert offensive A.T.A.. Après vérification de l'équipement, et sous la protection de la Lune, voici donc notre héroïnes propulsée, comme d'autres et sous la houlette d'Almare et de la caporale Martha, dans cette première mission offensive en tant qu'auxiliaire de transfert. Une fois l'"envol" accompli, elle se retrouve dans ce fameux "plan de coordonnées" qu'elle a l'occasion de découvrir... mais pour quel résultat ? Si cette opération-éclair est une réussite, elle n'est pas sans conséquences sur les novices, qui ont ici l'occasion d'expérimenter les craintes et douleurs propre à ce type d'opération et à l'après-mission: le tout a beau n'avoir duré qu'une poignée de secondes, une fatigue extrême et même de l'incontinence se font ressentir. Mais le cas de Mana apparaît encore différent: au sein du plan de coordonnées, de cet autre plan dimensionnel, elle a ressenti une présence aussi mystérieuse que pressente, qui vient ensuite troubler également ses rêves dans son sommeil...
Après un premier volume de "mise en place" particulièrement riche, élaboré et assez immersif dans la conception aboutie de son univers bien pensé, ce deuxième volume de Wombs, une nouvelle fois bien épais avec ses 230 pages, permet donc d'emblée à Mana de franchir une nouvelle étape avec une première expérience plus pratique via sa première mission offensive en tant qu'auxiliaire de transfert. Et il va de soi qu'à l'issue de ce tome et plus particulièrement dans les dernières pages, le parcours de notre héroïne est encore amené à évoluer, à franchir visiblement de nouvelles étapes cruciales. Mais avant d'en arriver là, Mana va devoir se confronter à bien des choses...
Et en tête de ces choses, il y a donc le mystère autour des étranges rencontres qu'elle fait dans ses transferts voire même dans ses rêves. Qu'est-ce donc exactement que cette vision, que cette espèce d'enfant à "tête rouge" qui semble l'appeler à elle en brouillant la frontière entre réalité et illusion ? Doit-elle écouter cet être qui rend encore plus ambivalent le bien-fondé de la mission de notre héroïne et de ses compagnes ? Sachant que se laisser "berner" par "tête rouge" la rendrait coupable de haute trahison ? L'ensemble est vraiment intéressant. Non seulement parce qu'il permet d'encore enrichir le background via le cas passé d'une certaine Helena Morgane qui a connu les mêmes illusions et que l'on découvrira mieux dès ce volume. Mais aussi parce que, tout en nuançant de plus belle le bien-fondé du conflit, il teste comme il se doit Mana, ses tourments, ses doutes, ses capacités, sa détermination.
Mais la richesse du récit ne se limite pas strictement à cette donne, et l'on peut notamment souligner ce que l'on entrevoit mieux concernant les hautes instances de Hast et plus globalement le conflit terrassant la planète. Hast possède certes l'avantage de cette technologie de transfert qui lui permet d'encore résister, mais pour combien de temps encore ? Il ne fait aucun doute que l'adversaire doit plancher sur un moyen d'exploiter aussi ces possibilités, qui plus est avec, peut-être, des méthodes moins promptes à l'exploitation des femmes. Alors pour garder son unique avantage, sa seule lueur d'espoir dans sa lutte, Hast pourrait être prêt à tout, quitte à devoir commettre des sacrifices.
Enfin, entre disccussions en cantine, brèves disputes, jours de repos, pensées toutes naturelles tournées vers les êtres chers qu'on a envie de revoir, et désirs plus personnels comme celui d'une jeune soldate voulant concevoir un voile pour le baptême de sa fille qui lui a été arrachée, Yumiko Shirai glisse également nombre de petits instants plus prompts à nous faire ressentir le quotidien plus "banal" des soldates... quand bien même, partout, la rigueur reste de mise, celles-ci étant loin d'avoir des droits équitables.
L'autrice n'oublie alors aucun aspect de son récit, de son univers à grande ou à petite échelle, pour un résultat d'autant plus immersif. Et au fil de ce récit SF bien construit, les réflexions et symboliques souvent un brin féministes restent omniprésentes et intelligentes, que celles-ci concernent l'intégrité physique, la grossesse, l'accouchement, la place de ces femmes dans une telle société, les sacrifices dus à la guerre... Il en résulte un deuxième volume confirmant tout le potentiel de Wombs, oeuvre de science-fiction qui a toutes les cartes en mains pour confirmer son statut de monument du genre.
Après un premier volume de "mise en place" particulièrement riche, élaboré et assez immersif dans la conception aboutie de son univers bien pensé, ce deuxième volume de Wombs, une nouvelle fois bien épais avec ses 230 pages, permet donc d'emblée à Mana de franchir une nouvelle étape avec une première expérience plus pratique via sa première mission offensive en tant qu'auxiliaire de transfert. Et il va de soi qu'à l'issue de ce tome et plus particulièrement dans les dernières pages, le parcours de notre héroïne est encore amené à évoluer, à franchir visiblement de nouvelles étapes cruciales. Mais avant d'en arriver là, Mana va devoir se confronter à bien des choses...
Et en tête de ces choses, il y a donc le mystère autour des étranges rencontres qu'elle fait dans ses transferts voire même dans ses rêves. Qu'est-ce donc exactement que cette vision, que cette espèce d'enfant à "tête rouge" qui semble l'appeler à elle en brouillant la frontière entre réalité et illusion ? Doit-elle écouter cet être qui rend encore plus ambivalent le bien-fondé de la mission de notre héroïne et de ses compagnes ? Sachant que se laisser "berner" par "tête rouge" la rendrait coupable de haute trahison ? L'ensemble est vraiment intéressant. Non seulement parce qu'il permet d'encore enrichir le background via le cas passé d'une certaine Helena Morgane qui a connu les mêmes illusions et que l'on découvrira mieux dès ce volume. Mais aussi parce que, tout en nuançant de plus belle le bien-fondé du conflit, il teste comme il se doit Mana, ses tourments, ses doutes, ses capacités, sa détermination.
Mais la richesse du récit ne se limite pas strictement à cette donne, et l'on peut notamment souligner ce que l'on entrevoit mieux concernant les hautes instances de Hast et plus globalement le conflit terrassant la planète. Hast possède certes l'avantage de cette technologie de transfert qui lui permet d'encore résister, mais pour combien de temps encore ? Il ne fait aucun doute que l'adversaire doit plancher sur un moyen d'exploiter aussi ces possibilités, qui plus est avec, peut-être, des méthodes moins promptes à l'exploitation des femmes. Alors pour garder son unique avantage, sa seule lueur d'espoir dans sa lutte, Hast pourrait être prêt à tout, quitte à devoir commettre des sacrifices.
Enfin, entre disccussions en cantine, brèves disputes, jours de repos, pensées toutes naturelles tournées vers les êtres chers qu'on a envie de revoir, et désirs plus personnels comme celui d'une jeune soldate voulant concevoir un voile pour le baptême de sa fille qui lui a été arrachée, Yumiko Shirai glisse également nombre de petits instants plus prompts à nous faire ressentir le quotidien plus "banal" des soldates... quand bien même, partout, la rigueur reste de mise, celles-ci étant loin d'avoir des droits équitables.
L'autrice n'oublie alors aucun aspect de son récit, de son univers à grande ou à petite échelle, pour un résultat d'autant plus immersif. Et au fil de ce récit SF bien construit, les réflexions et symboliques souvent un brin féministes restent omniprésentes et intelligentes, que celles-ci concernent l'intégrité physique, la grossesse, l'accouchement, la place de ces femmes dans une telle société, les sacrifices dus à la guerre... Il en résulte un deuxième volume confirmant tout le potentiel de Wombs, oeuvre de science-fiction qui a toutes les cartes en mains pour confirmer son statut de monument du genre.