Wizard of the battlefield Vol.4 - Actualité manga
Wizard of the battlefield Vol.4 - Manga

Wizard of the battlefield Vol.4 : Critiques

Senjou no Mahou Tsukai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Décembre 2017

Critique 2


Tombé entre les mains du terrible Kinsky, Kurakata a été fait prisonnier et résiste aux tortures. Pendant ce temps, Haru et Kaoru, après leur chute, ont été recueillis par la soeur de la guide Kaede, et ont désormais un précieux otage en la personne du lieutenant Wendel ! Bien que séparés, affaiblis et mis à mal, les membres de la petite faction de l'armée impériale restent néanmoins déterminés à accomplir leur mission : détruire l'obusier "Grosse Bertha", pour peut-être permettre aux troupes de l'Empire Bandchou de reprendre leur avancée et le dessus sur la République de Lordland...


Dans un dernier volume qui file très vite tant le rythme reste présent d'un bout à l'autre, le mangaka Daisuke Hiyama mène bien sa barque en déployant une certaine maîtrise pour décortiquer les petites stratégies ainsi que les rapports de force entre les deux adversaires, d'un côté l'Empire et de l'autre la République. L'aspect tactique est clair, et témoigne surtout très bien de toute l'ambiguïté d'un conflit où tous les coups sont permis, y compris attaquer dans le dos, se servir d'otages, manipuler les autres... Dans ce cadre, l'auteur ne faillit pas et poursuit jusqu'au bout sa vision de la guerre assez sale, où le sentimentalisme n'a certainement pas sa place.


Mais cet aspect, peut-être passe-t-il encore mieux à travers les personnages eux-mêmes ! En effet, dans le tumulte de la guerre, l'heure est venue pour certains personnages de laisser éclater leurs désirs plus personnels. On en avait déjà eu un bon exemple dans le tome précédent avec le fou Kinsky, membre de la République aimant vraiment s'enfoncer dans le chaos de la guerre, tuer et manipuler, au point de mettre en péril son propre camp... Clairement, tout le monde parmi ses compagnons d'armes ne cautionne pas ses actes barbares, et certains sont alors décidés à éradiquer la menace qu'il représente pour tout le monde. Dans cette optique, on retient notamment le choix de Wendel. Mais par-dessus tout, il y a deux autres personnages qui, enfin, tiennent peut-être leur vengeance entre les mains. D'un côté, Haru, notre "diable noir", tireur d'élite et terreur des champs de bataille, approche enfin de la conclusion de sa haine vengeresse. Face à elle, Elsa Schneider, qui a patiemment attendu son heure dans son propre camp, guettant le moment propice pour sortir ses crocs... 


Au fil de la lecture, Hiyama mêle très bien les desseins personnels à la guerre à grande échelle entre Bandchou et Lordland, et sait vraiment faire ressortir les ambivalences du conflit, souvent sombres... mais pouvant être aussi plus clémentes. Ainsi, les retrouvailles finales entre les deux principales adversaires de la série prennent une tournure plutôt inattendue, surtout concernant le choix d'Elsa...


La conclusion se révèle alors satisfaisante. Elle pourrait paraître très rapide concernant la fin de la guerre, mais au moins on a bien le fin mot concernant celle-ci, et surtout l'intérêt principal de la série était ailleurs et concernait l'évolution de Haru. Uniquement animée par la haine et la soif de vengeance au début, l'héroïne de la série exécutera-t-elle impitoyablement ce qu'elle présentait comme son unique raison de vivre, ou se trouvera-t-elle enfin de nouveaux compagnons auxquels s'attacher ? On vous laisse le découvrir, et, quelle que soit la réponse on a bien une fin satisfaisante là-dessus.


A la fois clair, assez brutal, mais pas trop crade pour autant, le dessin de Hiyama continue d'offrir un bon compromis et d'affiche de la fluidité et une certaine densité. Surtout, le caractère bien marqué des principaux personnages (on pense surtout à Haru et Kurakata) reste un régal jusqu'au bout, notamment grâce à la traduction de Sébastien Ludmann qui reste encore bien vive et bourrine dans son genre.


Au bout d'une parution lente, Wizard of the Battlefield s'offre donc un final très réussi et satisfaisant. L'auteur a su mener efficacement son oeuvre à terme, et propose là un divertissement court maîtrisé.


Critique 1


Haru a été séparée de son unité, mais possède un otage des plus précieux! De son côté, Kurakata a été fait prisonnier et subit des tortures... Leur objectif commun, malgré leurs situations délicates à tous les deux est de rejoindre la base retranchée de la république de Lordland dans le but de détruire le canon surnommé "La Grosse Bertha"...mais cela ne sera pas chose aisée, d'autant que le redoutable commandant Kinsky s'y trouve...


Après une très longue attente, voilà qu’arrive enfin le quatrième et dernier tome de cette remarquable, mais bien trop courte série! Mais ne boudons pas notre plaisir puisqu'au départ elle avait été annoncée en trois volumes, ce quatrième opus étant donc du pur bonus...et quel bonus! 


Autant dans les précédents volumes, il y avait beaucoup de mouvements autant dans celui-ci, tout va quasiment se passer sur un seul et même lieu, l'endroit clé pour la victoire dans cette guerre pour les deux camps, mais il ne s'agira pas d'une ligne de front, mais bien d'une base en retrait des combats, donc une base bien défendue! 


On assistera au déploiement de troupes et à différentes stratégies mises en place, mais ce n'est pas ce qui retiendra le plus notre attention, ici ce qui fait vraiment la force de ce volume, mais de la série en général, ce sont bel et bien ses personnages et les interactions qu'ils ont entre eux! 


D'un côté nous avons Haru et Kurakuta, deux militaires en apparence froide, mais qui sont prêts à donner leurs vies pour leurs camarades, de l'autre nous avons notamment un commandant n'hésitant pas à jouer avec la vie des gens, quitte a commettre des atrocités, que même son camp condamne...et cela va avoir une grande influence sur la suite puisque Kinsky va s'attirer les foudres de ses propres "alliés"; et c'est en voulant punir eux même cet allié qui jette le discrédit dans leur rang que le Lordland va permettre aux soldats de l'Empire Bandchou de reprendre l'avantage! 


Autre événement ayant une grande importance et des conséquences inattendues dans la conclusion: laisser un adversaire en vie malgré les désaccords...est-ce que cet événement est un signe de faiblesse qui se paiera ou à l'inverse est un acte de pitié qui fera qu'on sera récompensé par la suite? 


Mais le tableau dépeint par l'auteur se veut toujours aussi violent et sombre, il n'y a rien de beau ou d’héroïque dans la guerre qui fait des victimes innocentes dans les deux camps, quels que soient les idéaux défendus! 


Ce qui est aussi réellement intéressant c'est qu'il ne suffit pas de remporter une victoire importante pour mettre fin aux conflits et l'auteur reste crédible jusqu'au bout et ne bâcle pas sa conclusion qui est à la fois touchante et dure, qui ne vient pas glorifier qui que ce soit, y compris les héros de la série qui demeurent des meurtriers! 


Une fin forte sans happy end, sans tomber non plus dans le dramatique, une fin équilibrée et véritablement satisfaisante! 


Plus que jamais avec cet ultime opus on regrette que ce titre n'ait pas duré plus longtemps, il était maîtrisé en tous points et s'est montré du début à la fin vraiment séduisant!


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction