Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 07 Octobre 2024
Un nouvel ami de papier pour Kara, une soudaine lubie pour les billes qui va emmener loin nos héros, Nico qui répond d'une drôle de manière à la demande du président du conseil des élèves du lycée de moins se faire remarquer, les inquiétudes de la prof Makuwa en apprenant que sa protégée Kukumi va rencontrer IRL une fan qui parle comme un vieux pervers, l'obsession des garçons pour les jeux de combat qui va prendre une tournure bizarre sous l'impulsion de notre petite sorcière préférée, la naissance d'une nouvelle amitié au collège pour Miharu, l'anniversaire de Morihito qu'il faut fêter comme il se doit (c'est-à-dire en partant en vrille)...
Une nouvelle fois dans Witch Watch, les petites situations auto-conclusives s'enchaînent, et ne vont pas forcément très, très loin puisque la plupart des chapitres restent plutôt indépendants, à l'exception de rares séquences un peu plus longues. En revanche, là où Kenta Shinohara continue d'aller assez loin, c'est dans ses assez nombreuses idées comiques tirant bien parti d'un petit paquet de choses désormais habituelles dans l'oeuvre: les sorts foireux de Nico bien sûr, ainsi que les séquences proprement loufoques, grotesques et absurdes que ces sorts peuvent enclencher, mais aussi la personnalité des différents protagonistes, la variété du casting (un bonne partie des personnages principaux comme secondaires étant en vue ici), les relations parfois gentiment allumées... Peut-être regrettera-t-on surtout que le format souvent auto-conclusif des chapitres pousse le mangaka à aller vite dans la progression de ses éléments humoristiques, faisant que le rendu des planches reste très académique.
Néanmoins, dans l'ensemble, il y a toujours de quoi sourire, et puis il y a aussi d'autres petites choses à retenir: quelques petites avancées très succinctes mais présentes (notamment du côté de Makuwa et Kukumi pour leur inscription à la convention "Etrange Mirage"), de brefs focus facilement attachants (principalement sur Miharu et sa lassitude de porter un masque au collège), et de nouveaux personnages comme Shiki, Catch-me-in-the-limelight et Rui Fujiki, dont on se demande volontiers s'ils deviendront récurrents.
A l'arrivée, nous ne sommes pas sur le volume le plus inspiré ou ambitieux de la série, mais en terme d'idées rigolotes et d'attachement pour les truculents personnages Kenta Shinohara maintient le cap. Ce n'est déjà pas si mal !