Witch Watch Vol.5 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Octobre 2023

A défaut de se montrer capable de lui avouer ses sentiments tant elle a peur d'être rejetée et de jeter un froid dans la maison, Nico aimerait au moins cerner un petit peu plus le vrai fond de Morihito, le roi de la poker face. Et la prochaine sortie des deux adolescents au cinéma pourrait être l'occasion idéale: sur conseil de Kanshi et de Keigo, et en en parlant aussi à son Moï adoré avant, la jeune fille décide de lancer sur ce dernier un sort pour enfin comprendre les émotions qu'il ne montre jamais, et la façon dont s'exprime ce sort est un peu particulière ! Occupant le premier chapitre, cette petite affaire ouvre plutôt efficacement le tome avec sa dose d'humour légèrement loufoque, mais aussi sa petite note plus touchante via la mise en avant rapide, classique mais suffisamment efficace du vrai fond de notre héros, garçon qui se donne toujours à fond pour ses proches.

Après ces premières dizaines de pages, les situations assez farfelues s'enchaînent dans un premier temps. D'un côté, Kanshi demande à Nico de lui jeter un sort d'accélération de mouvement pour finir plus vite son job d'appoint, mais les conséquences sur le jeune garçon et sur son entourage iront bien plus loin, dans un chapitre où Kenta Shinohara a vraiment le mérité d'exploiter à fond sa si simple situation de base. De l'autre côté, nos héros se retrouvent pris à parti par les membres du conseil des élèves, entre le président qui voudrait recruter Morihito contre son gré, et les autres membres qui souhaitent interdire à Nico l'usage de sa magie soi-disant car c'est dangereux, mais en réalité pour une raison plus ridicule. Occupant deux chapitres et visiblement voués à devenir des personnages récurrents, ces membres du conseils amusent surtout, si tant est que l'on aime ce genre d'humour, parce que l'auteur s'amuse à y parodier divers gros clichés de personnages de manga, du shota hacker au psychopathe léchant des couteaux, en passant par la loli tsundere ou encore la nana sexy jetant des roses. Ca n'a aucun sens, mais dans le cadre d'une comédie de ce genre ça fonctionne, et ça nous rappelle un peu certains des aspects les plus farfelus de Sket Dance, le précédent manga-fleuve de l'auteur !

A part ça, il sera aussi question de révisions pour les examens (avec encore un sort aux conséquences improbables de Nico), et d'un face-à-face embarrassant entre Nemu et Keigo, mais ces éléments-là sont plus classiques et brefs, et il faut attendre le dernier tiers du tome pour qu'un nouveau souci un petit peu plus ample surgisse, dès lors que madame Ibuki lâche une nouvelle prédiction. Sur fond d'un petit voyage auprès d'une ancienne famille de purificateurs du mal, l'auteur joue vite fait sur quelques éléments très standards: une pointe de fan service avec une séance de baignade, un mage noir pointant rapidement le bout de son nez, un conflit très rapide... le tout ayant surtout pour intérêt d'installer un nouveau personnage de premier plan en la personne de Miharu Kiryu, jeune garçon très beau et au physique quelque peu effémine, dont on découvre à la fois la personnalité un peu amusante puisqu'il est sans filtre et cash derrière son joli minois, et sa véritable nature qui n'a rien à envoyer aux sorcière, à l'ogre, au kappa et au loup-garou que nous connaissons déjà.

On reste, à l'arrivée, sur une lecture sympathique et suffisamment haute en couleurs. Sans jamais s'éloigner beaucoup de son humour qui reste le principal leitmotiv, Kenta Shinohara trouve un certain équilibre entre des phases purement comiques, des enjeux un tout petit peu plus prégnants dans la dernière partie puisque cela nous rappelle la menace des mages noirs, et l'entrée en scène de plusieurs nouveaux visages qui ont de quoi apporter encore plus de choses sur la longueur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction