Wish - Réédition Vol.1 - Actualité manga
Wish - Réédition Vol.1 - Manga

Wish - Réédition Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 14 Octobre 2010

Tonkam joue décidemment sur les rééditions des grands et moins grands titres de Clamp, et c’est ici un petit outsider bien méconnu que l’on retrouve dans le même nombre de tomes qu'auparavant, mais dans une qualité bien différente, et surtout en étant disponible ! L’histoire est donc celle d’un souhait, on peut s’en douter au regard du titre. Un jour, Shuichiro tombe sur Kohaku, un petit être accroché dans un arbre et poursuivi par un corbeau. L’en détachant, il croit rêver lorsque ce qui semble être une petite fille lui avoue le plus naturellement du monde être un ange et devoir réaliser un de ses souhaits pour le remercier. En bon médecin rationnel, Shuichiro n’en croit pas un mot. Pourtant, petit à petit, il sera bien obligé d’admettre l’existence et la présence de cet être étrange chez lui. Le problème, c’est qu’aucun de ses souhaits ne peut être réalisé seul, et il n’aurait ainsi pas besoin qu’on lui propose d’en réaliser un. Ce qui rend Kohaku lié à son sauveur tant qu’elle ne l’aura pas remercié dignement … En première partie, on suivra les petits désagréments de nos deux héros, avant que ne se mette en place un fil directeur avec un ennemi pour Kohaku et surtout une raison d’être sur Terre : retrouver Hisui, l’ange du vent qui aurait mystérieusement disparu du domaine céleste …

Les personnages sont assez difficiles à apprivoiser, dans la mesure où ils sont totalement différents. Kohaku est sensible, naïve et extrêmement labile tandis que son compagnon n’est pas expressif pour un sou, se renferme sur lui et parait même peu avenant lorsqu’on le connait mal. C’est par les attentions pleines de tendresse qu’il a perpétuellement envers Kohaku que l’on comprend que ce chirurgien est en fait un personnage doux et tout ce qu’il y a de plus gentil … Il n’en reste pourtant pas moins que son manque d’expressivité en fait presque une figure secondaire par rapport à Kohaku et Koryu, qui brillent d’émotions notamment en mode SD, avec leurs petits corps grassouillets. A contrario, les représentations adultes sont tout aussi réussies bien que nettement moins amusantes : de grands et beaux anges, dont le genre est rarement défini mais presque proclamé automatiquement féminin devant la grâce de leurs traits. On entre dans une petite, très petite valse de sentiments et il en faudra bien plus pour réellement briller. Cependant, l’humour est suffisamment présent pour nous faire oublier que la narration traine parfois en longueur sans rien apporter de réellement nouveau. On rigolera volontiers devant les gaffes de Kohaku, qui n’est pas ridicule mais simplement attendrissante grâce à son statut d’ange inexpérimenté. Il est toutefois dommage que le thème des anges et des démons soit aussi classique, et traité avec autant de nonchalance, notamment dans l'affrontement entre Kohaku et Koryu. L’aspect céleste ou équivalent n’entre absolument pas en compte, et l’on aurait pu prendre beaucoup de parallèles pour un même rendu, ce qui ne justifie pas totalement le choix des mangakas.

Dans l’édition, on remarque que la taille du manga ne change pas par rapport à l’original, mais que les couvertures sont radicalement différentes. Celle du tome un est d’ailleurs peut être légèrement trop vive avec son orange irréel, mais les images de couvertures sont bien plus avenantes que dans l’ancienne édition. Autre grand changement, on est passé de la mode à franciser tous les prénoms à celle de garder les consonances nippones, et si la traduction est alors bien plus fidèle et colle d’avantage au texte, on y perd une certaine dimension en appelant l’héroïne Kohaku et non plus Ambre. Cependant, Tonkam justifie son prix de vente avec des premières pages couleurs et/ou glacées et une qualité de papier et d’adaptations des onomatopées très satisfaisante. Les dessins, eux, sont assez minimalistes car, rappelons le, anciens. Il ne faudra pas s’attendre à la beauté actuelle des traits du studio, puisque Wish fait partie de cette dimension épurée, nonchalante et divertissante des mangas de Clamp, au contraire d’un X-1999 par exemple … On retrouve les longs corps très fins, les yeux extrêmement typés dans le monde du manga, des décors vides et des facilités de dessin en veux tu en voilà ! Amusant, oui. Sympathique, à la rigueur. Mémorable, absolument pas ! Pour l’instant Wish commence très doucement, et l’on espère que le prochain tome sera au dessus, étant donné que finalement, on ne reproche dans ce tome un que la lenteur de la narration et la mauvaise exploitation de bonnes idées !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs