Wings of Freedom Vol.1 - Actualité manga

Wings of Freedom Vol.1 : Critiques

Hitori Bocchi wa Samishikute

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 11 Juillet 2011

Wings of Freedom est une petite série terminée en trois tomes centrée sur le bel univers du rêve, notamment celui de Shio, une lycéenne timide et réservée qui aime écrire des poèmes dans son carnet de bord. Elle rencontre par hasard Takagi sur le toit de leur établissement, alors qu’elle voue une admiration sans borne à ce jeune homme libre comme l’air et dont les ailes divines semblent s’être éprises. Il évolue dans l’air sans contrainte selon Shio, et il se détache de toute obligation, ne laissant plus derrière lui qu’un souffle de nostalgie. C’est sur lui que portent les paroles de la chanson qu’elle compose en secret, gardant son rêve au fond de son cœur depuis que ses parents l’ont frappée en lui disant de chasser cette idée stupide de son esprit. En bonne enfant obéissante, c’est ce qu’elle a fait et si Shio rêve de devenir chanteuse il lui est difficile de chanter devant quelqu’un, d’autant plus lorsque c’est Takagi qui lui demande. Mais le jeune homme croit en son rêve et en sa compagnie, il lui promet la réussite s’ils s’envolent à Tokyo et tentent de commencer leur carrière. C’est ainsi que commence le mouvementé périple de deux adolescents vers la gloire.

Ce premier tome est d’un ridicule sans égal. Déjà, la petite Shio rêve d’être chanteuse mais est réprimée par ses parents, ce qui apparemment lui suffit pour jouer la soumise et tenter d’oublier la chose la plus importante dans sa vie. Ensuite, bien qu’ils soient en cours ensemble, Takagi et Shio deviennent amis après deux mots échangés et tout d’un coup la jeune fille se fait accepter par la classe qui ne l’aimait pas. Sans raison, soit dit en passant, juste pour dire que Shio est une pauvre petite incomprise. Au bout de deux chapitres, oh surprise et coïncidence, Takagi est très bon musicien et décide de partir avec Shio à Tokyo pendant les vacances d’été. Ajoutons à cela que les deux petits fugueurs ont tous deux des problèmes relationnels d’une gravité incroyable avec leurs parents, sans même se remettre en question quant à leur crise d’adolescence ridicule. Donc au bout de trois chapitres ils se déclarent leur amour en tant qu’«amis » ... Oui, on y croit, et ils se retrouvent dans la capitale. Une paire de lunettes pour l’un, de lentilles pour l’autre et voilà que le déguisement parfait leur permet de débuter leur rêve. Ou plutôt, Shio fait sa grande  égoïste t sublimée par l’attrait de la scène et de la gloire laisse tomber son seul, unique et apparemment très important ami (mais c’est du passé) pour devenir la chanteuse d’un groupe qu’elle découvre au hasard total d’une rue, comme ça, parce qu’elle en a envie. Fin du premier tome. Une héroïne pas du tout touchante tant elle est ridicule, une histoire qui avance bien trop vite avec des évènements qui mériteraient d’être étalés sur plusieurs tomes, ce qui entraine une absence totale de développement et de réflexion sur les émotions qu’aurait éventuellement pu apporter le tome s’il n’était pas aussi mauvais. Et puis, l’idée de base est en soi pénible : une gosse qui veut devenir chanteuse il y en a à la pelle, alors nous faire croire qu’en un tome elle parvient à se faire connaitre et à se démarquer parce qu’elle a un don, on rigole !

Un scénario tout bonnement insupportable, qu’on ne peut même pas destiner aux plus jeunes tant il serait offensant de leur proposer une lecture aussi mauvaise et plate, sans aucune crédibilité ni même intérêt. Le dessin quant à lui n’arrange pas les choses : typiquement shojo, il adoucit tout sur une histoire déjà débordante de sucreries sans aucune réalité dans des traits avec des yeux immenses, des mentons pointus et des corps dont les proportions semblent prendre modèle sur les playmobils. A noter que les trames et autres effets de style comme paillettes, brillances, contrastes sont tout à fait dans ce que l’on pouvait attendre ... et n’arrangent pas l’aspect visuel général du titre. Enfin, l’édition est correcte sans pour autant être extraordinaire, on relève quelques fautes et des onomatopées non adaptées, ce qui est habituel mais toujours dommage. Bref, une série qui à son premier tome n’en vaut absolument pas la peine, et l’on pourra sans hésitation passer son chemin vers de meilleurs horizons.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs