Wind Breaker Vol.18 - Manga

Wind Breaker Vol.18 : Critiques

Wind Breaker

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Novembre 2025

Sakura a pu rejoindre le lycée où il fait face à Yamato Endô, l’un des deux instigateurs de l’invasion du quartier. Ses amis ont placé sa confiance en lui, et il n’a pas le droit à l’échec. Durant le combat, Endô dévoile l’étendue de sa psychologie malsaine… mais aussi son véritable objectif ! Au même moment, Sugishita tient tant bien que mal le front face aux hordes ennemies. Plus déroutant encore : il se questionne sur le « sacrifice » qu’il vient de faire pour Sakura, camarade qu’il exècre pourtant…

Le long arc contre les troupes des anciens de Fûrin se poursuit et semble atteindre un semblant de climax. Pour preuve : Sakura, ce protagoniste désormais si attachant et nuancé, fait face à Endô, l’un des deux chefs de troupes, dans un combat déchaîné qui donne tout son sel à l’ouvrage. Satoru Nii nous régale alors de ce qu’il sait faire de mieux avec un affrontement aux chorégraphies toujours soignées, menant à certaines planches exaltantes. Visuellement, c’est endiablé, et ça va de pair avec les quelques approfondissements de personnages proposés.

Ainsi, le tome est l’occasion de faire un nouveau petit bilan empreint de justesse pour le héros de l’œuvre, mais aussi de décortiquer son opposant. Endô est un personnage insaisissable et dont le background peut surprendre, lui qu’on voyait comme le vrai antagoniste clé de cet arc, l’individu à défaire à tout prix. Son histoire peut sembler alambiquée, over-the-top à certains égards, mais s’inscrit dans une continuité logique du récit où les adversaires sont des personnages torturés et sombres, à la limite de la psychopathie, créant un contraste avec la pureté d’âme des wind breakers. Si l’exercice a parfois été quelconque dans son exécution, par exemple dans le traitement de certains des infernos, il est ici très réussi, notamment parce qu’il s’inscrit dans une logique d’écriture globale présente depuis les débuts, où nombre de figures doivent leur évolution à leur fascination envers un meneur. Derrière des développements parfois outranciers, il y a donc du sens dans ce que développe l’auteur.

Un sens aussi présent du côté de Sugishita, en proie aux remords depuis qu’il a laissé le beau rôle à Sakura, celui de se rendre à Fûrin pour venir en aide à Umemiya. Le passage est bref, mais percutant, notamment pour la petite profondeur qu’il apporte à l’un des personnages les plus lisses de la série jusqu’à présent. On espère grandement que Satoru Nii poursuivra sur cette voie afin d’enrichir ce personnage un peu trop laissé de côté jusqu’à maintenant.

Des approfondissements de personnages tantôt excessifs, tantôt emplis de justesse, des chorégraphies brutes et saisissantes… Il n’en faut pas plus pour donner un 18e tome de Wind Breaker prenant de bout en bout. La guerre contre Endô et Takiishi prend du temps, mais fait les choses convenablement. On attendra donc la suite avec autant de curiosité qu’à l’accoutumée !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs