Why Nobody Remembers My World ? Vol.12 : Critiques

Isolés par le Lasteraser, Kai, Rinne et Six Luminess ont réussi à le repousser et à se sortir indemnes de cette délicate situation, quand bien même la reine des spectres est ressortie de cet affrontement blessée et a désormais besoin de repos avant d'entamer la vaste bataille contre les bêtes mythiques. Car dans l'immédiat, l'en jeu principal et urgent est là: les camps des humains et des spectres ont bien compris que la plus grande menace actuellement provient des bêtes mythiques, dont la présence se ressent en différents lieux, et dont les ambitions de conquête sont évidentes. Le cessez-le-feu et l'alliance entre les humains et les spectres, proposée par Six Luminess, ne peut alors qu'être acceptée par Balmung et ses hommes, même à contrecoeur. Et à présent, il convient à la fois de bien se préparer, de s'entendre et de se faire confiance dans cette alliance pour un but commun.

L'enjeu principal de ce douzième volume se situe bel et bien là, car tandis que Kai et les autres se mettent en route pour la fédération de Schultz, territoire de Rathiet l'Empereur des Crocs, il va être avant tout question pour les forces humaines emmenées par Balmung d'accepter pleinement l'alliance avec les spectres et, surtout, de leur faire confiance, eux qui ont toujours considéré les spectres quasiment comme leurs ennemis héréditaires au vu de certaines catastrophes passées. Mais les spectres sont-il réellement mauvais, et haïssent-ils eux-mêmes les humains ? Si le comportement montré par Six Luminess jusque-là est déjà un indice, c'est plus encore à travers un focus sur toute une facette du passé de celle-ci que la réponse va continuer de se dessiner.

Ainsi, une bonne partie de ce tome se consacre à un focus intéressant sur la reine des spectres et sur une jeune humaine qui semble faire partie intégrante d'elle: Kyôko. Quels sont les liens exacts entre elles deux ? C'est à travers les souvenirs de Six Luminess, qui lui reviennent petit à petit, que l'on va le découvrir, pour un résultat très intéressant, d'autant que la postface nous permet d'apprendre que tout ce développement est exclusif à l'adaptation manga et est absent du light novel d'origine (de toute façon inédit en France à ce jour). Rapide mais efficace, le focus sur Kyôko, sur sa vie, sur son rapport aux spectres et à Six Luminess, et même sur sa descendance, amène pas mal de choses assez intéressantes, y compris sur un étonnant lien unissant tout compte fait aussi la reine des spectres à Balmung lui-même.

Voici alors un tome assez prenant, même si Arikan a toujours autant de mal à gérer ses phases de blablas parfois interminables par rapport à d'autres phases quasiment muettes, donnant un rythme parfois un peu bâtard. Les préparatifs et approfondissements avant l'affrontement contre les bêtes mythiques sont soigneusement menés, et à tout ça il faut aussi ajouter la très mystérieuse et intrigante nouvelle figure apparaissant au tout début et à la toute fin du volume...