Voyage à Uroshima : Critiques

Uroshima monogatari

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Novembre 2009

Voyage à Uroshima nous conte l'histoire d'un homme d'âge moyen qui, endormi dans un train qui le ramène à Tôkyo, rêve qu'il fait l'amour avec une jeune fille devant les autres passagers. A son réveil, quelle n'est pas sa surprise de voir descendre du train la lycéenne de son rêve. Descendant à la même station qu'elle pour la suivre, notre héros se retrouve au coeur d'une ville qui n'est référencée sur aucune carte: Uroshima, cité dont les habitants ont pour principal loisir de s'adonner au sexe n'importe où, n'importe quand et avec n'importe qui, en face d'autres personnes, sans la moindre pudeur. D'abord choqué, il finit peu à peu par adopter cette coutume locale...

Avec Voyage à Uroshima, Yôji Fukuyama nous prouve une fois de plus toute son inventivité, ainsi que son goût pour mettre en scène des évènements insolites avec son humour bien à lui. Ici, le mangaka détourne à sa manière le célèbre conte d'Urashima Tarô, dans lequel un pêcheur, après avoir sauvé une tortue, est invité par cette dernière à venir vivre dans un palais sous-marin où il sera traité en roi et épousera une princesse, sans savoir que quelques jours dans ce monde merveilleux équivalent à plusieurs années dans le monde humain...
Remplacez le pêcheur par un homme d'âge moyen, la princesse par une lycéenne, et le palais sous-marin par une cité dans laquelle tout le monde pratique le sexe avec tout le monde sans le moindre tabou, et vous obtenez Voyage à Uroshima. Ici, l'auteur s'amuse allègrement, en nous présentant un homme qui revit réellement dans cette cité sans tabou et en plaçant son récit aux limites de la bonne morale (voire en la dépassant franchement), à nous proposer un récit érotique inventif où l'absurde règne en maître, et où il a même tendance à être un peu trop présent vers la fin, qui part réellement dans le non-sens, pour le plus grand plaisir des uns, ou déplaisir des autres (en ce qui me concerne, ce serait plutôt la première catégorie). Une fin qui, par ailleurs, paraît un peu trop rapide.
Quoiqu'il en soit, quand on referme l'ouvrage, on a bel et bien conscience, à l'instar du Jour du loup du même auteur, d'avoir lu un titre unique, résolument cocasse et insolite, et doté d'un brin de folie et d'un humour particulier qui, personnellement, m'ont d'ores et déjà conquis.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs