Voleur de visages (le) - Junji Ito collection N°2 : Critiques

Voici donc le troisième tome de la série « Junji Ito collection » regroupant les one-shot et les nouvelles de l'auteur. Derrière cette hideuse jaquette (j'y reviendrai), vous trouverez 6 nouvelles de qualité inégale réalisées durant les années 90. Des histoires de caméléon, d'épouvantails, de gens tombant du ciel, de fil rouge, de chenille et de ballons, voilà ce qui vous attend. Le sommaire de ce volume présente les dates de publication de chaque nouvelle, une bonne idée qui permet non seulement d'apprécier l'évolution graphique de Junji Ito mais également son le talent narratif. Car ce sont bien les deux dernières histoires qui sont les plus réussies. Les 4 autres sont moins imaginatives, pas vraiment effrayantes car trop prévisibles et moins abouties en terme de découpage. A contrario de la nouvelle « Mes ancêtres » qui ne laisse rien présager de ce qu'il va arriver jusqu'aux dernières pages. On retrouve cependant le même schéma narratif : une aberration venue d'on ne sait où qui se transforme en cauchemar et qui au final s'en retourne vers nulle part. Une lecture amusante mais pas indispensable.

Ayant compris l'importance des sons dans un titre horrifique, les éditions Tonkam ont -une fois n'est pas coutume- traduit les onomatopées mais les ont aussi adaptées graphiquement. Une initiative heureuse (bravo, quel effort!). Malheureusement, il y a un mais. C'est peut-être parce qu'il s'agit d'horreur que Tonkam a décidé de laisser la couverture originale en rabat pour nous proposer une horrible couverture argentée à trou qui jure totalement avec le titre bleu turquoise. Marrant quand on a 5 ans, moche pour les autres. Comme quoi toute initiative n'est pas forcément heureuse...