Virtus - Le sang des gladiateurs Vol.1 - Actualité manga

Virtus - Le sang des gladiateurs Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Septembre 2012

Le voilà enfin le nouveau titre de Ki-oon qui a fait parler de lui ! Après les shonens à tendance shojo, l’éditeur fait une cure d’hormone avec ce titre burné qui sent la sueur et le sang, un titre violent comme on en a rarement vu chez Ki-oon !

En pleine Rome antique, la cité est sous le joug du sanglant empereur Commode, connu pour privilégier les jeux du cirque à son peuple qui meurt de faim. Des prophétesses tentent de s’opposer à lui mais en vain ! Elles ont besoin d’une aide extérieure, celle d’un guerrier d’un autre temps possédant la « virtus », à savoir un sens de l’honneur et un esprit droit ! La belle Marcia va donc chercher Takeru Narumiya, un judoka de notre époque, emprisonné pour avoir tué son père ; elle le ramène à son époque avec d’autres prisonniers qui vont se retrouver dans l’arène face à de redoutables gladiateurs !

Après les vikings, les samouraïs et autres guerriers, c’est au tour des gladiateurs d’avoir un titre consacré, une série mettant en avant leurs vies et la violence qui les accompagne !
Ce titre semble baigné d’influences diverses et pas des moindres. De par son graphisme ou plutôt le design des personnages ainsi que sa violence on peut penser à Ken, pour les mêmes raisons on pense également à Baki ou encore à Coq de combat, dont on sent déjà que la terrible violence et la personnalité de certains personnages vont nous rapprocher.
Que Virtus fasse penser à tous ces titres n’est pas forcément un gage de qualité (copier est une chose, égaler en est une autre), mais au moins on est sur de savoir à quel genre de public s’adresse le titre, ce titre n’est pas pour les chochottes ! Par contre ceux qui aiment le sang, les combats acharnés et les amitiés viriles ont de grandes chances d’y trouver leur compte !

Si Virtus se présente comme un titre sur le monde des gladiateurs l’auteur par une pirouette scénaristique nous permet de voir les choses d’un œil contemporain avec nos jugements de valeurs actuels. C’est un des plus gros défauts sur les titres historiques, souvent les choses sont jugées avec notre vision contemporaine, notre propre échelle de valeur, un biais très ethnocentriste. Avec cette idée (étrange malgré tout, il faut l’avouer), ce sera des hommes du Japon du 21e siècle qui vont être confronté à la Rome antique ! On peut toujours discuter ce choix qui vient apporter une touche de fantastique dans un titre qui ne se prêtait pas à ça, mais cela permet de jouer avec l’Histoire, de la réécrire sans être obligé d’y rester fidèle.
En effet on retrouve des personnages historiques, Commode en premier lieu qui est ici présenté comme un tyran sanguinaire, qui n’est pas sans rappeler Raoh de Hokuto no Ken, et il y a fort à parier qu’il ne sera pas le seul personnage historique à croiser la route de notre héros.

Outre ce choc des cultures et des civilisations, l’auteur nous propose également un choc des styles de combats ! En intégrant un champion de judo dans un monde occidental aussi daté qui ignore encore tout des arts martiaux, l’auteur se fait plaisir en glorifiant le judo et surtout va permettre des affrontements originaux.
A tout cela il faut ajouter la « virtus » qui donne sont nom au titre, sorte de force impalpable qui donne sa puissance au guerrier qu’est Takeru. On attend de voir ce que ca va donner mais faire de l’honneur une sorte d’esprit combattif ne serait pas forcément la meilleure des choses à faire… Le titre n’a a priori pas besoin de choses tels que la cosmo énergie, le chi, le chakra ou peu importe comment les auteurs veulent appeler cela, ce fameux esprit combatif qui plait tant aux auteurs mais qui a fait son temps et qui ne se prête à tous les genres.

Le dessin est assez particulier, ni beau ni raté, le trait apparait un peu grossier mais il colle parfaitement au style viril du titre. Il n’est pas sans rappeler celui de Ken (qui lui est beaucoup plus fin) ; et la morphologie des personnages, en particulier la musculature, rappelle également grandement Baki.
En terme de narration c’est assez classique mais cela s’avère très efficace.

Au final nous avons là un titre vraiment intrigant avec un premier tome qui prend aux tripes, vulgairement qui nous attrape par les couilles pour nous entrainer avec lui. Et on a qu’une envie, c’est de se laisser tenter et de se jeter sur la suite pour en savoir plus…et ça tombe bien, Ki-oon sort le deuxième tome en même temps que le premier…merci à eux !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs