Vagabond Vol.32 - Actualité manga
Vagabond Vol.32 - Manga

Vagabond Vol.32 : Critiques

Vagabond

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Septembre 2010

Attention chef d’œuvre !

Musashi, blessé, fait face à son plus grand adversaire, une vieille connaissance, un modèle, une icône…et voilà qu’il vont s’affronter ! Cette lutte est un pas supplémentaire dans les réflexions de Musashi sur le sens de ses combats et sur sa vie elle même.

Dans ce tome, Takezo et Musashi se côtoient, le bretteur confirmé, sans rival, cède à la place au jeune garçon naïf et hargneux qui rêvait de devenir ce qu’il est finalement devenu.
La magnifique couverture du tome résume à elle seule toute la complexité du personnage : à la fois magnifique et loqueteux, imposant et pitoyable, il sourit mais a un regard triste…même la couverture le représente en noir en blanc, comme pour mieux insister sur les dégradés…il est complexe mais aussi très simple !

Le temps n’a pas cours dans ce tome où des rêves, des souvenirs du passé viennent se mêler au présent, où l’on se projette dans le futur…mais dans ce cas où se situe le présent ? Musashi lui même est perdu, le simple fait de l’évoquer, et le présent n’est déjà plus là…
Cette alternance des époques donnent un ton étrange et envoûtant à ce volume, on ne sait plus qui est réellement le narrateur, quel est le point de vue qui nous est donné…est ce qu’on se projète, est ce qu’on se souvient, vit on pleinement le temps présent ? Nous sommes happés dans ce tourbillon et s’y noie volontiers !
Comme d’habitude les affrontements vont très vite, mais ce qui les précède et ce qui en découle peut prendre des chapitres entiers, des volumes entiers, une série entière ; car après tout, tout ici n’est qu’un enchaînement de hasards, une route tracé par le destin, les évènements vécus par Musashi depuis le premier tome l’ont logiquement conduit là où il est et qui le guide encore et toujours vers Kojiro, il n’en doute pas.

Alors que deux nobles vieillards perdent la vie, avec une mise en scène sans faille de la part de l’auteur, des modèles qui ont guidés Musashi dans son errance malgré eux, les paroles d’un autre bretteur, un « héros » pour le jeune Takezo viennent installer le doute dans son esprit. Alors qu’on le croyait au terme de sa quête spirituel, une nouvelle prise de conscience vient tirer les larmes de ce guerrier endurci : il était déjà hanté par les meurtres qu’il avait commis, il avait conscience de l’horreur de la chose, mais voilà qu’il réalise au cours d’une scène terriblement forte, dure et touchante, qu’il y a pris du plaisir !

Ce n’est plus une surprise pour personne, l’auteur démontre son génie à chaque page, sa mise en page est remarquable, et ses « silences », ces pages sans textes où seuls les dessins nous transportent, sont sans commune mesure…on ne lit pas Vagabond, on le vit !

Il y a les mangas et il y a Vagabond !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs