Vagabond Vol.20 : Critiques

On se retrouve une nouvelle fois avec un tome empli de poésie, ce qui pourrait être paradoxale étant donné qu’il s’agit d’un titre où les protagonistes s’entretuent à coup de sabre, il est assez violent, parfois cruel, mais c’est aussi ce qui fait sa force, et c’est là qu’on reconnaît le génie de l’auteur qui arrive à embellir, rendre touchant ces massacres.
Kojiro se retrouve face à des samourais ayant fuit les combats, et alors qu’ils auraient pu passer outre, ils font le choix d’affronter ce dernier…l’appel du sabre est plus fort pour ces guerriers vivant et mourant par et pour lui. Mais pour quelles raisons lui font-ils face ? Alors que ces hommes avaient fui les combats justement pour éviter la mort, pourquoi aller à sa rencontre ? Il n’y a pas de réponse rationnelle à cela, ils ont déceler la force de Kojiro et ont vu en lui une fin appropriée.
Au fil des pages, l’auteur nous livre un Kojiro qui se libère au milieu des combats, celui ci ne vit qu’à travers le sabre, il ne peut s’exprimer qu’ainsi, et aussi étrange que cela puisse paraître, c’est en affrontant ses hommes qu’il se fait ce qui se rapproche le plus d’amis. Il ne peut communiquer que par son art du sabre et cet échange avec d’autres guerriers est unique pour lui. Aucune haine, aucune rancœur, malgré les morts et les blessures, les adversaires se respectent, s’aiment presque, aucun échange ne peut être aussi fort que celui qui conduit à la mort, cet échange transcende même les notions de vie et de mort…cela doit avoir lieu, plus rien n’a d’importance à part le sabre !

L’auteur nous livre ici une nouvelle fresque emplie de beauté, littéralement envoûtante, on a l’impression qu’il n’a jamais aussi bien dessiné…
Laissez vous absorber par ce tome !