Uzaki-chan wants to hang out Vol.1 - Actualité manga
Uzaki-chan wants to hang out Vol.1 - Manga

Uzaki-chan wants to hang out Vol.1 : Critiques

Uzaki-chan wa Asobitai !

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Juin 2022

Avec Uzaki-chan Wants to Hang Out!, c'est une licence assez populaire que les éditions Meian accueillent dans leur catalogue en ce mois de juin, avec la publication simultanée des deux premiers volumes. Toute première (et à ce jour unique) série d'un mangaka se faisant appeler Take, cette tranche de vie épisodique, à vocation humoristique et teintée d'ecchi, a été lancée au Japon en 2017 sous le nom Uzaki-chan wa Asobitai !, dans les magazines Dra-Dra-Sharp# et Dra-Dra-Dragon Age de l'éditeur Fujimi Shobo où elle est toujours en cours à l'heure où cette chronique est écrite. Auréolée d'une certain succès dans son pays d'origine en ayant notamment été classée numéro 1 du classement NicoNico Manga du premier semestre 2018, la série s'est faite connaître hors des frontières nippones grâce à son adaptation animée, avec une première saison diffusée pendant l'été 2020 y compris en France sur Wakanim avant de rejoindre l'offre de Crunchyroll, et une saison 2 qui est en cours de production.


Nous suivons ici Shin'ichi Sakurai, 20 ans, étudiant en 3e année à l'université, qui partage son temps entre les cours, son petit boulot dans un café, et surtout son temps libre où il apprécie particulièrement être seul... mais ça, c'était avant, car une véritable tornade ne cesse désormais plus de ficher en l'air ses moments de quiétude. Son nom ? Hana Uzaki. Elle a 19 ans, elle est étudiante en 2e année, elle était à l'origine dans le même lycée que lui. Et même si elle a ses propres amis, elle essaie toujours de se rapprocher de lui en le poussant à sortir ici et là avec elle, essentiellement pour s'amuser. Pourquoi lui ? Sakurai pourrait largement se poser la question... En tout cas, une chose est sûre: alors qu'il préfère être seul, il n'a plus jamais le temps de profiter d'un peu de calme avec cette collante jeune fille bourrée d'énergie !


Les craquantes petites enquiquineuses semblent à la mode ces derniers temps. Nous avons d'abord eu la version collège avec l'adorable Takagi et ses petites taquineries pas bien méchantes mais pleines de malice dans Takagi me taquine, en cours de parution aux éditions nobi nobi!. Puis depuis l'année dernière, nous avons, aux éditions Noeve Grafx, la version lycée avec la mignonne Nagatoro de la série Arrête de me chauffer, Nagatoro, sorte de Takagi qui aurait "level up", et dont les taquineries sont donc un peu plus osées mais aussi trop poussés parfois au point de pouvoir paraître un peu involontairement méchantes. Et enfin, place, donc, à la version université avec Uzaki, une étudiante qui n'a assurément pas fini d'agacer Sakura voire plus encore ! Car si cette jeune fille n'est clairement pas méchante, elle a un don pour s'incruster partout afin de toujours essayer de pousser Sakurai à sortir et s'amuser avec elle, puisque Uzaki semble ne penser qu'à s'amuser. Et à l'arrivée, il y a toujours des petits moments où elle de quoi agacer son camarade de fac, par exemple en lui piquant sa bouffe, en se moquant de lui, en lui disant des choses déplacées, ou même en faisant des sous-entendus très gênants sans qu'on sache trop si elle le fait exprès ou pas.


Sur ces bases, l'auteur se contente d'un schéma on ne peut plus simple, fait de courts chapitres (généralement 8 pages) indépendants, qui proposent chacun une nouvelle petit situation où Hana Uzaki fait des siennes. Du fait de la brièveté des scènes, ça ne va jamais chercher très loin, mais à un rythme de lecture raisonnable (quelques chapitres à la fois) il y a de quoi s'amuser assez facilement en suivant les frasques de cette tantôt adorable tantôt agaçante chipie, quand bien même certains moments sont d'un goût un peu douteux (qu'est-ce que c'est que cette fessée ?!). Et si le schéma pourrait vite devenir redondant sur les tomes suivants, pour l'instant ça passe très bien, tant Take a de petites possibilités à explorer, et tant Uzaki n'a aucun scrupule à venir enquiquiner Sakurai un peu partout, que ce soit à l'université, à l'extérieur, ou même dans le café où il travaille. Et puis, l'oeuvre devrait également pouvoir compter sur quelques personnages secondaires à commencer par Ami Asai, 21 ans, étudiante en 4e année et collègue de Sakurai au café, dont le principal passe-t-emps est est de reluquer les homm... hum, d'observer les gens.


A part ça, sur le plan visuel, c'est à la fois simple et clairement destiné à un public otaku ciblé. Simple, car les décors restent soit très classiques soient inexistants, et parce que les designs, propres, jouent avant tout sur l'expressivité des personnages. Et axé otaku car, clairement, notre chère Uzaki a un physique qui surfe sur pas mal de créneaux stéréotypés: toute petite taille, sourire angélique, visage juvénile, petite dent pointue qui dépasse, mais poitrine ultra généreuse qui fait sans cesse des "boing" (la pauvre, honnêtement, comment peut-elle être proportionnée ainsi ?). Ca plaira ou non.


A l'arrivée, ce premier tome, sans chercher très loin ses idées, est plutôt sympathique à suivre si l'on aime ce genre de série. Reste à voir comment le mangaka parviendra à se renouveler sur la longueur, puisque, au bout de ce premier volume, absolument aucune petite bribe de fil conducteur ne se dégage.


Concernant l'édition française, c'est une belle copie que nous offre Meian. La jaquette, proche de l'originale japonaise dans sen illustration, s'offre un logo-titre teinté d'un joli vernis sélectif. Et à l'intérieur, on a droit à une première page en couleurs sur papier glacé, à une bonne qualité de papier et d'impression, à un lettrage convaincant de Farid Daoud, et à une traduction signée Diane Dézulier qui n'a aucun mal à faire ressortir la vivacité de la chipie Uzaki.



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs