Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.30 - Actualité manga
Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.30 - Manga

Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.30 : Critiques

Yamikin Ushijima-kun

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Septembre 2016

"Ecoutez-moi, je connais une méthode infaillible pour devenir riche sans effort." "Je vais vous confier ma clé pour atteindre le succès absolu." A force de traîner sur le net, sans doute avez-vous déjà vu ou entendu ce type de choses. Tel est le piège dans lequel Jin Murakami, personnage central du nouvel arc d'Ushijima, va se retrouver pris. Jeune ouvrier pauvre et vivant toujours chez ses parents, il va trouver séduisante la méthode Tenjô, un système de cours censés vous apprendre comment réussir dans la vie. Le concept est simple : vendre la méthode à d'autres cible pour touche un pourcentage du prix. Un cercle sans fin, poussant à dépenser toujours plus dans l'espoir de récupérer largement plus d'argent plus tard.

Si l'on a parfois reproché à Shôhei Manabe de peiner à se renouveler, cette fois-ci ce n'est pas du tout le cas, le mangaka s'attaquant au monde de la vente pyramidale, vaste technique d'escroquerie dont il va décortiquer avec beaucoup de minutie le fonctionnement et les méfaits à travers le personnage de Jin, qui va s'enfoncer de plus en plus dans cette spirale pour diverses raisons : l'appât de l'argent, cet argent qui semble plus que jamais régner sur le monde, mais aussi le désir de pouvoir se payer tout ce dont il rêve avec cet argent, de plaire à une fille qui lui a tapé dans l'oeil, ou de battre un autre "vendeur", Shinko-chan, avec qui il entretient une concurrence minutieusement soignée par Tenkô et son assistant Kiyosaka.

Et le résultat est captivant et clair, tant Manabe excelle dans le portrait de cette pratique, mais aussi dans la lente chute de Jin, qui se fait de plus en plus avoir au fur et à mesure qu'il pense s'en sortir de mieux en mieux. Ses emprunts auprès de ses parents (eux-mêmes partagés : son père lui fait confiance, sa mère moins) et, bien sûr, auprès d'un certain usurier s'accélèrent, au point qu'il finit par en arriver à voler ses propres parents, et à faire d'inquiétantes propositions à l'un de ses amis : Masaru, employé d'Ushijima. De ce fait, on se demande fortement si Jin pourra se sortir de cette nouvelle tare sociétale très bien dépeinte, et quel sera le rôle à ses côtés de Masaru...

Même si Ushijima offre encore régulièrement de bonnes choses (cf l'arc du laveur de cerveaux), cela faisait longtemps qu'un arc n'avait pas si bien démarré et n'avait pas semblé si bien renouveler le portrait de société de la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs