Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.21 - Actualité manga
Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.21 - Manga

Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.21 : Critiques

Yamikin Ushijima-kun

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Janvier 2014

Alors que le tome 20 aurait pu servir de conclusion satisfaisante pour la série, l'auteur, Shohei Manabe, décidait de continuer en nous proposant de nouveaux chapitres consacrés à un trendy, homme de 35 ans semblant bien sous tout rapport... mais aux pratiques franchement déviantes. La série Ushijima reprenait donc sa routine, après plusieurs tomes réussis placés sur les chapeaux de roue, dans lesquels le personnage principal et ses collègues se trouvaient en très mauvaise posture.

Petite piqûre de rappel : dans le tome 20, nous craignions que la série ne s'enlise dans ses habitudes, n'ayant plus rien à dire... Et bien c'est ce qui se passe en grande partie dans ce tome, le pire étant que l'auteur en est à plus de 28 tomes au Japon. Pourvu qu'Ushijima retrouve un vrai souffle d'ici-là ! Mais intéressons-nous de plus près à ce tome.

Comme dit précédemment, la série s'engage dans la routine. Ce 21ème tome propose une première partie portant sur le trendy, concluant ainsi les chapitres vus dans le tome précédent, et un nouvel arc consacré à un host (homme travaillant dans un bar, sorte de maquereau professionnel chargé de faire consommer la clientèle féminine, en particulier de l'alcool et des produits luxueux).

D'une part, plusieurs problèmes se posent sur la conclusion de l'arc sur le trendy. L'auteur n'a en effet plus rien à exposer sur la misère sociale urbaine japonaise, et de ce fait, joue ce qu'il croit être son atout : la surenchère. Toujours plus de violence, toujours plus de sexe, toujours plus de crasse... Direction donc un club de libertinage absolument immonde où les jeunes filles subissent des sévices sexuels. La série est décidément la reine en matière de dégoût et de violence : plus fort qu'Ichi the Killer, plus fort que Homunculus, plus fort que Bonne nuit Punpun. Mais là où cela pouvait plaire auparavant, puisqu'illustrant la misère de condition des personnages, plus de 20 tomes sur cette thématique sont passés par là, on a déjà tout vu. Ce tome 21 est donc celui du trop plein, l'auteur veut aller toujours plus loin, mais c'est la redondance qu'il récolte ! La conclusion de l'arc n'est pas meilleure, n'en étant pas une, laissant supposer que l'on retrouvera le personnage du trendy par la suite. Tout ça pour ça !

D'autre part, le nouvel arc n'est pas mieux engagé.
On s'intéresse à un host (déjà vu, déjà traité, y'en a marre), et l'auteur introduit un nouveau personnage dangereux, vulgaire, sale, et évidemment ultra-violent, un dénommé « Cobra », remplaçant au pied levé le gros méchant des tomes précédents... Nul !
Néanmoins, les choses pourraient s'améliorer dans les tomes suivants : cet arc s'intéressant à un host conduit à se refocaliser sur Takada, qui fut lui aussi host, reconverti en usurier dans l'agence d'Ushijima. Le tome 21 signe donc un petit retour aux sources, puisque pour ceux qui se souviennent des débuts de la série, les périples de Takada en tant que host servirent d'introduction. Un début de nouvel arc mi-figue, mi-raisin donc, puisque si l'ennui et la routine se sont installés, l'auteur parvient à maintenir notre curiosité, Takada et Ushijima pouvant être soumis dans les tomes suivants à un gros danger... ce qui changerait alors peu de ce qui s'est passé dans les tomes 18 à 20, ne faisant que montrer la redondance de la série !

Cette routine prise par l'auteur, et son engagement inutile dans la violence extrême puisqu'il n'a plus rien à montrer, a une autre conséquence malheureuse : le lecteur se prend à souligner des défauts qui passaient inaperçus jusque-là, comme les visages inexpressifs des personnages se trouvant pourtant dans des situations critiques, des décors finalement peu travaillés...

Bref, ce tome confirme les craintes soulevées dans le tome précédent : Ushijima est en train de devenir une série beaucoup trop longue, répétitive et poussive. Comme beaucoup d'autres. Dommage, il aurait été intéressant de voir ce que Shohei Manabe pouvait savoir faire d'autre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs