Usagi Yojimbo Vol.6 : Critiques

Ce tome 6 fait la part belle au surnaturel avec la menace d’un pont hanté par un démon et l’histoire d’une jeune fille assassinée qui ne peut trouver le repos éternel avant d’avoir obtenu justice. Dans une histoire en flashback, Usagi va également affronter une horde d’Obakemono (des monstres à l’aspect de zombies), une pieuvre sabreuse et d’autres créatures étranges pour sauver la fille de son seigneur (Mifuné) des griffes d’un ogre. Stan Sakai se lâche, et on le sent, avec délectation dans le bestiaire folklorique nippon offrant des créatures qui ne sont pas encore au niveau de celles de Mizuki mais donne une dimension fantastique très appropriée avec ce style de dessin.
Ce volume est surtout hautement important pour la suite puisqu’il ramène également Usagi sur ses pas et dans son village d’origine où les choses ont bien changées. Stan Sakai permet avec la longue histoire « cercles » de voir tout le cheminement intellectuel et philosophie que son errance a apportée à Miyamoto Usagi. Il retrouve son maitre, Katsuichi, et sa fiancée de l’époque, Mariko, mariée à son rival et mère d’un jeune Jotaro. Il va surtout retrouver l’increvable et toujours très illuminé Jei, le fanatique lancier au rictus sardonique. Le récit présente des images de quiétude insouciante du passé d’Usagi qui contrastent fortement avec le héros qu’il est devenu. Le point de vue de Stan Sakai est extrêmement intéressant puisqu’il laisse entendre que le héros n’est pas nécessairement celui qui part au combat mais aussi parfois celui qui reste pour défendre ce qui lui tient à cœur comme sa famille ou assumer le rôle d’un père.
Des révélations sont à la clé de « cercles » et offriront des éléments d’intrigue au volume 17
Un volume en tous points remarquable par l’enrichissement qu’il apporte à l’univers et aux personnages de la série.