Urusei Yatsura - Lamu Vol.1 - Actualité manga
Urusei Yatsura - Lamu Vol.1 - Manga

Urusei Yatsura - Lamu Vol.1 : Critiques

Urusei Yatsura

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Septembre 2011

Attention, titre culte ! Dans les années 1970, Rumiko Takahashi est encore une illustre inconnue perdue dans la foule anonyme des mangakas lambda. Puis elle eut une idée de génie : reprendre des personnages du folklore japonais et les insérer dans un univers mêlant vie lycéenne, vie extraterrestre, et vie traditionnelle. Ainsi est né Urusei Yatsura, un grand melting-pot ou le seul mot d'ordre est le délire et la bonne humeur. Dans le même temps , elle créera aussi l'un des personnages les plus emblématiques de la culture japonaise : Lamu, la superbe extra-terrestre à la tenue en bikini qui en aura fait rêver plus d'un. Associé à un héros pervers, malchanceux, pas très malin, et pourtant tellement attachant, et à une bande tout aussi déjantée avec beaucoup plus de défauts que de qualités, mais qu'on adore pourtant, Takahashi a tout les éléments en main pour nous proposer une immense partie de rigolade. Et personne ne s'y est trompé, car c'est à ce moment que l'auteure s'est imposée comme une grande mangaka sur qui il faudrait compter de nombreuses années.

La série est donc une sorte d'hybride improbable entre des aventures dans un lycée, dans l'espace, et une remise à jour de bien des légendes japonaises. Et c'est plus qu'efficace, même sans grande connaissance préalable de la culture japonaise. En effet, chaque histoire tient en 16 pages, chacune étant auto-conclusive. Résultat, pas le temps pour des grands développements, il faut aller droit à l'essentiel, afin de maintenir le rythme effréné nécessaire à l'impact comique. Et quand on voit son travail exemplaire dans ce format, on ne peut que regretter que R. Takahashi se soit éparpillée dans des épopées de plus longue haleine à la Inu Yasha ou à la Rinne...

Maintenant, la série est en format bunko, un format largement boudé dans nos contrées... alors qu'il n'a que des avantages ou presque. Alors oui, les dessins sont plus petits, mais le style épuré et clair de Takahashi convient parfaitement et n'est en rien réduit par la réduction. En parlant de réduction, on peut penser aussi au prix, qui est coupé de moitié par rapport à l'achat complet du titre en format normal. Un argument de poids mine de rien, surtout de nos jours où le prix des mangas augmente sans cesse. Enfin, c'est bien plus facile à transporter et à stocker, et beaucoup moins prompt à être abîmé. Maintenant, c'est une question de point de vue, et de voir si on privilégie le contenu sur l'aspect extérieur ou non. À chacun de faire son choix selon sa conscience.
Toujours sur l'édition, et il faut le souligner, la traduction est simplement brillante, le registre en adéquation, l'adaptation exemplaire, le style d'une fluidité remarquable... Rien à redire, que du bonheur, ce qui n'est malheureusement pas la norme dans l'univers de la traduction manga...

Un premier tome qui introduit les personnages, met en place l'ambiance, et commence déjà à raffiner le style qui en fera un succès gigantesque. Avec son ambiance déjantée et ses gags parfaitement orchestrés pour le format 16 pages, "Urusei Yatsura" est une référence absolue dans le genre comédie pure. Une lecture obligatoire pour ceux qui apprécient les mangas d'humour et ceux qui aiment l'auteure. Et pour les autres, rendez-vous au tome 2 pour mieux cerner petit à petit pourquoi cette série est un chef-d'oeuvre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs