Urotsukidoji Vol.1 - Actualité manga
Urotsukidoji Vol.1 - Manga

Urotsukidoji Vol.1 : Critiques

Urotsukidoji

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Juin 2012

Publié au milieu des années 80, Urotsukidoji est considéré comme l'une des séries incontournables de l'érotisme nippon. Rapidement adapté en un anime doté pour l'époque d'une excellente réalisation trop rare dans le genre et considéré comme l'un des piliers fondateurs de l'émancipation de l'animation porno japonaise, le hentai de Toshio Maeda a également pour réputation d'avoir amené certains des si particuliers fantasmes japonais, comme les tentacules. Voyons donc ce qu'il en est.

Tout commence avec l'arrivée dans notre monde d'Amano Jaku, un jeune homme qui semble ne faire que peu de cas de la vie d'autrui, puisqu'il n'hésite pas à laisser un bébé se noyer. Intégré dans un nouveau lycée où il attire vite l'attention, il dévoile petit à petit son objectif en combattant les créatures lubriques se servant de leur sperme pour contrôler les humaines. Au fil des pages, on comprend vaguement qu'Amano est en réalité un homme-bête, et qu'il espère retrouver la trace du Chôjin, un être censé changer la face du monde tous les 3000 ans, avant que les ennemis démoniaques qu'il affronte ne mettent la main dessus.

Et pour l'instant, c'est à peu près tout ce que l'on comprend, la narration n'étant clairement pas le fort de l'auteur, qui passe régulièrement du coq à l'âne et ne s'embarrasse guère de logique dans les détails (quid de ce héros qui ne se soucie apparemment pas le moins du monde des humains puisqu'il noie un bébé au début, puis qui se montre subitement moins égoïste un peu plus loin en sauvant ses camarades de classe ?).
Pour le reste, on assistera à des scènes érotiques parfois bien intégrées à l'histoire (c'est surtout le cas des premières scènes), parfois amenées n'importe comment, sans qu'on en saisisse l'utilité dans l'immédiat (quid de la hautement improbable rebelle libertine de la deuxième moitié de tome ?).
En tout cas, qu'elles soient amenées avec un minimum de logique ou pas du tout, les scènes de sexe dépeintes par Toshio Maeda laissent déjà entrevoir timidement certains délires qui se populariseront plus tard : démons et hommes-bêtes forniqueurs, langues qui s'étirent pour procurer plus de plaisir, queues servant d'instrument sexuel... Quant au trait de l'auteur, il a vieilli, mais reste efficace, car fin, détaillé, expressif. On peut toutefois regretter un découpage mettant assez mal en avant les corps et ne dégageant que peu de sensualité. Enfin, si l'auteur ne dessine pas toujours les organes génitaux, il s'adonne rarement à la censure quand il les croque, et ne cherche pas spécialement à les embellir. Ce serait même plutôt le contraire, impression renforcée par des dialogues souvent crûs... Avis aux amateurs.

Bourré de défauts dans la narration et la logique des événements, ce premier tome vaut donc principalement le coup pour découvrir les prémices de certains fantasmes très nippons. Un titre à prendre pour ce qu'il est : un fondateur du genre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11 20
Note de la rédaction