Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 29 Juillet 2024
L'infiltration du lycée Kôdan a tourné au fiasco total: Suzuki a perdu une jambe mais a quand même pu s'extirper de l'établissement avec Noguchi et Satô, Onikôbe a été tuée par Saruta, l'arme spatiale "Ton" qui donnait un sérieux avantage au N.I.N a dû être autodétruit pour éviter un vol de données... et de manière générale, il ne reste quasiment plus rien du lycée et de ses élèves puisqu'il a explosé, en emportant quasiment tout le monde dans la mort. Et du côté de lycée Yankî, la situation n'est guère plus rassurante pour le N.I.N. puisque Yamada, malgré la perte de son nez dont elle ne fait pas grand cas, est parvenue à éliminer Kurô...
Au fil d'un huitième volume complètement fou, et faisant même sans doute partie des tomes les plus tarés que l'on ait pu voir dans un manga d'action ces dernières années, Kengo Hanazawa a passé un sérieux coup de ménage dans le casting de son oeuvre, en allant même jusqu'à faire disparaître celui qui était, jusqu'à présent, considéré comme le personnage principal. Evidemment, tout ceci n'a pas été gratuit, et dans ce neuvième opus l'heure est venue d'en jauger les conséquences.
C'est conséquences, elles sont assez fortes en provoquant, en premier lieu, une vraie chute du N.I.N. face à l'U.N., les membres de cette dernière organisation étant désormais bien décidés à faire parler leur position de force, que ce soit en commençant à mettre le peuple de leur côté en rejetant toute la faute sur le N.I.N., ou en exploitant leurs nouveaux modèles de drone-shuriken pour traquer leurs ennemis. Il ne fait donc pas bon être membre du N.I.N. à l'heure actuelle, y compris pour Katô qui, de son côté, se retrouve accusé de tous les maux par ses supérieurs, est même soupçonné de traîtrise, et se prépare désormais à être condamné à mort...
A côté de tout ça, il y a bien sûr d'autres enjeux intéressants qui se profilent, comme les retrouvailles avec les rares survivants de Kôdan (coucou Noguchi), le cas toujours à-part du chat Shinobu, ou encore la découverte par Kawado et Oono de leurs nouveaux voisins risquant fort de leur rappeler Kurô. Ce dernier point ne manque pas d'être parmi les plus intrigants du volume puisque, tout en découvrant les personnalités parfois assez spéciales de Jûrô, Toichi et Jûnirô, cela continue d'entretenir un certain voile de mystère très curieux autour de la fameuse fratrie Kumogakure.
Ponctué de nouveaux nombreux délires décalés (en tête, l'improbable technique ninja du bien membré Katô dans toute la dernière partie du volume) qui n'empêchent pourtant pas le récit de rester soigneusement construit (il suffit de voir, par exemple, l'exploitation faite de Shinobu depuis quelques tomes, qui semble si secondaire et a pourtant un rôle impactant) et d'encore régaler dans ses phases d'action immersives, le trip de Kengo Hanazawa a toujours ce petit quelque chose qui nous accroche totalement, quand bien même il est un peu question ici de reposer le contexte après la folie furieuse qu'était le volume précédent.