UQ Holder! Vol.26 - Actualité manga
UQ Holder! Vol.26 - Manga

UQ Holder! Vol.26 : Critiques

UQ holder!

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Mars 2022

Après avoir erré longuement, Tôta retrouve la plupart de ses compagnons de UQ Holder, aux côtés desquels il se prépare pour la bataille finale contre Yolda Baoth, le mage du commencement. Seulement, plusieurs de ses amis manquent à l'appel, dont Karin et Kirie. En partant les retrouver, Tôta apprend la vérité derrière le quais demi-siècle écoulé jusqu'à son réveil. Et tandis que la confrontation décisive approche, le garçon aura pour charge de récompenser ses proches ami(e)s comme il se doit...

Nous sommes en plein arc final de UQ Holder, c'est indéniable. Comme Ken Akamatsu l'indique en ouverture de tome, les chapitres sont comptés avant la fin de la série, puisque nous savons aujourd'hui que celle-ci a été conclue avec son 28e opus. Dès lors, on se prépare doucement aux adieux, pas seulement avec le titre mais à l'histoire entamée avec Negima, que le lectorat francophone a découvert en 2004 avec Shônen Magazine, la prépublication physique des éditions Pika au début des années 2000.

Parfois, l'auteur a donné l'impression de se perdre un peu dans son scénario, UQ Holder ayant pris certaines directions alambiquées, avant d'être recentré en vue de la bataille finale contre Yolda Baoth. Le début du dernier arc s'est même montré surprenant via un événement cataclysmique, menant à une ellipse nous menant dans un futur presque post-apocalyptique. Il est évident que la crise sanitaire a marqué l'artiste (ce dernier fait même un clin d'œil à la situation dans les événements de cet opus), et c'est dans son contexte un peu amer que les dernières hostilités s'apprêtent à être lancées.

Mais la bataille finale ne sera entamée qu'au tome suivant. Sur les quatre chapitres qui composent ce 26e volume, Akamatsu aborde une transition permettant de réunir définitivement les personnages tout en apportant des éléments de compréhensions sur les derniers événements et sur les enjeux du combat à venir. Le programme est, à première vue, extrêmement enthousiasmant, tandis que la lecture propose plusieurs moments remarquables. L'auteur reste dans une écriture un poil capillotractée, parfois avec des justifications sorties du chapeau mais assumant l'univers SF/fantastique de l'œuvre, mais il nous régale pas quelques traitements de personnages saisissants par leur mélancolie, tandis que le focus sur Evangeline vient encore une fois toucher les fans de Negima. Il y a clairement une volonté d'achever des parcours de personnages et de préparer les adieux avec l'univers, chose que le volume réussit plus que correctement.

Pourtant... l'ouvrage est aussi synonyme de « hic » non négligeable. Si on s'attendait à ce que le mangaka n'amène pas forcément plus loin le rapport de romance, un peu comme ce qu'il avait fait avec sa série précédente, il nous prend à total contrepied, mais pas forcément dans le bon sens du terme. Soyons direct : Tôta passe à l'acte avec plusieurs personnages sous prétexte de récompense à ces compagnons qui se sont entichés de lui. A première vue, pourquoi pas, la direction harem étant alors assumée à 100%. Là où ça devient gênant, c'est quand le personnage assez candide devient un véritable étalon, entachant un poil son caractère, menant à des séquences parfois très visuelles autour de personnages jeunes qui, malgré les années d'existences, demeurent des adolescents dans leurs identités et leurs enveloppes charnelles. Le rapport au sexe est plus qu'évident dans ce tome, et c'est dans le CV de l'auteur que le démarche devient un peu plus dérangeante. On le sait depuis un moment, Ken Akamatsu se dresse contre la censure d'œuvres dont l'érotisme cible de jeunes protagonistes, au point de vouloir partir en politique aux côtés du party conservateur Shakai Minshû-tô. Les idées de l'auteur sont donc évidentes, et on pourrait presque voir en ce volume une volonté d'affirmer ses idées et de faire un pied de nez aux politiques de censures de mangas érotiques ciblant de jeunes personnages. Qu'on soit clair, le soucis n'étant pas d'évoquer des adolescents passant à l'acte, mais de rendre ceci volontairement graphique et aguicheur.

Il y a donc un petit goût amer tout le long de la lecture qui demeure frustrante tant les idées de fond sont bonne, tandis que plusieurs moments nous transportent comme il se doit. Le tome devient particulièrement problématique au regard de la pensée de l'auteur, évidente. On espère pouvoir apprécier une digne fin de UQ Holder, épique et émotionnellement forte, tout en priant pour que de tels égarements n'aient plus lieu. Mais si cette voie est celle que le mangaka souhaite prendre, on serait tenter d'espérer que UQ Holder soit l'ultime manga de l'artiste. Un point de vue que nous n'aurions jamais envisagé auparavant, évidemment.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs