Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 12 Mars 2025
En se réinscrivant à la guilde des aventuriers, en passant haut la main l'examen d'entrée à la guilde des marchands et en accomplissant facilement une quête pour la compagnie Rembrant, on peut dire que Makoto a eu une matinée bien remplie ! Mais pour lui, pas question de se reposer sur ses lauriers s'il veut consolider sa place à Tsige et affirmer ses débuts en tant que marchand. Ainsi, dans l'immédiat, il lui faut s'assurer de la création de l'ambroisie, panacée légendaire qui devrait permettre à Rembrant, le directeur de la compagnie marchande éponyme, de sauver sa femme et sa fille de la terrible malédiction qui les frappe en menaçant leur vie. Pour ça, notre héros prend même soin d'adopter le nom de Kuzunoha pour ne pas éveiller les soupçons de la déesse (qui reviendrait sûrement l'embêter si elle apprenait qu'il a commencé à fréquenter des humains). Mais dans l'ombre, certaines personnes semblent proches de leur mettre des bâtons dans les roues...
En réalité, toute cette affaire, bien qu'elle occupe une bonne partie du volume, ne connaît pas de grosses épreuves, et c'est peut-être sur ce point précis que les auteurs jouent le mieux leur coup: alors que l'aventurier Lime Latte se pose comme un possible obstacle dans le sauvetage des Rembrant mère et fille, la réalité va être tout autre dès lors que l'on apprendra ce qu'a fait cet aventurier et quelles sont les raisons exactes de ses griefs envers Rembrant. Et si cet élément vient déjà nuancer un peu le directeur de la compagnie marchande, ce n'est là qu'un début avant que Tomoe ne fasse sur lui des découvertes encore plus retorses, semblant largement confirmer que Rembrant et son sbire Maurice sont très loin d'être des enfants de choeur pour arriver à leurs fins mercantiles. Reste alors, ensuite, ce que Tomoe décide de faire de ses découvertes: tant que Rembrant reste un allié de taille pour Makoto, mieux vaut cacher certaines choses à notre pur héros, d'autant plus que le puissant directeur marchand confirmera encore l'étendue de son influence.
Derrière un déroulement qui semble d'abord assez convenu, on a donc finalement droit à quelques surprises bienvenues. Et le tout reste emballé dans un travail d'adaptation toujours assez convaincant (même si le blabla est parfois toujours trop présent, au détriment d'une vraie mise en images/scène de certains points), à des notes d'humour plutôt bien distillées, et à un dynamisme accru par le duo Tomoe/Mio qui n'en loupent pas une, tout épaulant soigneusement leur maître adoré. Ajoutons à ça les quelques enjeux sur l'installation de Toa, de Rinon et des autres en ville, et on reste sur une lecture assez intéressante dans l'ensemble.