Tsubasa RESERVoir CHRoNiCLE Vol.4 : Critiques

Tout recommence éternellement, et c’est la fin du monde de Chanyun que nous présente ici ce quatrième volume, avant de passer à autre chose. On retrouve encore des personnages de précédentes séries, mais surtout on assiste à une jolie résolution des divers problèmes de cette contrée qui va retrouver prospérité et même liberté de décider de se gouverner seuls. Le monde suivant, par contre, a un sens qui pour l’instant nous échappe un peu. Il va surtout permettre au studio CLAMP de faire la place belle aux souvenirs de Shaolan et Sakura, tout en restant dans le brouillard niveau intérêt du monde. Peut être une volonté de montrer que les escales de leur périple se suivent et ne se ressemblent pas … En tout cas, cela ne fait que nous laisser sans voix devant la ville minuscule découverte par Shaolan et leur soleil incarné en poisson lumineux … Bref, on passe bien vite malgré l’intérêt et surtout le côté mignon et kawai des réminiscences des deux jeunes gens, et l’on se précipite dans le monde suivant qui au moins aura le mérite de nous apporter une intrigue suivie le temps de quelques pages.

Arrivés dans un pays de neige, nos compagnons se retrouvent confrontés à la disparition récurrente des enfants de la ville, soit disant sous l’effet de la malédiction de la princesse Émeraude qui aurait déjà fait cela il y a plusieurs dizaines d’années … En tout cas, cette escapade dans ce tragique pays frappé d’une étrange malédiction aura au moins l’avantage de donner un rôle à Sakura, qui a enfin assez de force pour partir seule à l’aventure et percer le mystère de l’apparition de la princesse qu’elle voit nettement apparaitre dans le village ... Ou presque. Serait-ce vraiment ce doux sourire qui kidnapperait les enfants ? Il faut en avoir le cœur net ! Ce quatrième tome ne permet pas de grande révolution narrative, mais campe sur des positions sûres et pertinentes. Il n’y a que l’épisode du monde sous le brouillard qu’on ne comprend pas et donc qu’on ne peut apprécier. A voir si plus tard il prendra un sens à la hauteur du désintéressement qu’il crée au premier abord, mais ce simple voyage permettra de couper le volume et de le rendre moins intéressant, cassant un rythme établi qui fonctionnait pourtant bien.