Treat me gently, please Vol.2 : Critiques

Critique 2

Nemugasa passe tout son temps à réviser aux vues des examens qui approchent. Mais, il est continuellement embêté par Maya qui ne cesse de le relancer pour qu’ils se voient. Cette relation purement charnelle commence à sérieusement énerver Nemugasa. La coupe est pleine le jour où Maya ne se montre pas du tout concernée par ses études. La séparation est donc inévitable.

Mais qu’est-il donc arrivé à l’auteur pour changer à ce point son scénario entre le volume précédent et celui-ci ? Alors que précédemment nous n’étions que dans le viol et les abus sexuels, nous découvrons ici un deuxième volume laissant place à des sentiments et à la considération de l’autre. Un virage à 180 degrés à tel point que nous avons l’impression d’être dans une autre série.

Ainsi, même si Maya et Nemugasa ont une relation purement charnelle, elle est maintenant plus tournée vers le respect de l’autre. Maya a d’ailleurs pas mal changé et aime passer du temps avec Nemugasa. Mais, ce dernier, ne le voit pas de la même manière et trouve le comportement de Maya trop pesant et intrusif. En effet, entre les crises de jalousie et les avances incessantes, Nemugasa a de plus en plus du mal à réviser pour ces futurs examens. Ce dernier laisse éclater sa colère le jour où il a failli louper des examens importants à cause de Maya. La séparation est donc inévitable. A notre grande surprise, on n’aurait pu penser que l’auteur allait jouer la carte de l’amant harceleur. Mais au contraire, elle choisit de s’attarder sur la solitude de Nemugasa et les sentiments qu’il ressentira face à un Maya froid et distant. Entre doute, tristesse et manque, Nemugasa devra prendre conscience de la vraie nature de ses sentiments et surtout les accepter.

Dans ce deuxième volume, nous redécouvrons totalement les personnages et leurs relations. Plus de viols et de chantages sexuels, mais de véritables sentiments et préoccupations. L’auteur arrive à nous émouvoir et finalement, nous sommes curieux de découvrir la suite.

Critique 1

Nemugasa et Maya entretiennent une relation charnelle à peine consentie par le petit intello, étudiant boursier qu’on a fait chanter pour arriver à ses fins. Nemugasa ne décèle pas les sentiments de Maya, ne comprend pas que s’il lui envoie des messages régulièrement et s’il se montre jaloux, c’est parce qu’il tient à lui. Il refuse de voir leur lien, et prend chacune de ses marques d’affection, certes maladroites, mais bien présentes, comme des agressions. Quand il sympathise avec Jûta, le frère d’Akira et vieille connaissance de Maya, ce dernier le prend très mal. Il ne comprend pas pourquoi Nemugasa ne parle que de Jûta, et refuse de lui accorder de l’attention et de l’affection. Il se montre donc extrêmement jaloux et possessif. Il refuse d’être relégué au second plan, surtout quand son amant passe tout son temps à réviser ses examens sans lui accorder plus d’attention, arguant même que rien ne compte plus pour lui que la réussite scolaire. Maya ne compte pas le laisser s’en sortir comme ça, et il va résolument le bouder. Vraiment. Pas pour de faux.

Nemugasa va alors s’ouvrir à ses propres sentiments. Jusque là étouffés par sa timidité et par le débordement affectif de Maya, ils éclosent et le jeune homme va se rendre compte que Maya est plus important que prévu pour lui. L’incompréhension va les séparer, mais c’est un mal nécessaire. Nemugasa va tout faire pour rattraper ça, mais les discussions ne seront pas suffisantes. Il aura beau faire des efforts et venir vers lui, aller chez lui, l’inviter… Tout ce qu’il ne faisait pas auparavant. Rien ne marche. Mais notre héros persévère. Et c’est ça qui est très bien écrit dans ce tome. La colère de Maya est réelle, justifiée. Nemugasa va devoir s’accrocher, avouer ses sentiments et se livrer entièrement. Un second tome bien plus profond que le premier, car plus réaliste et bien plus focalisé sur les émotions des protagonistes. Quelque chose de plus effectif, de plus près des lecteurs.