Tombée du Ciel Vol.9 - Actualité manga
Tombée du Ciel Vol.9 - Manga

Tombée du Ciel Vol.9 : Critiques

Sora no Otoshimono

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 26 Avril 2021

Le quotidien des membres du club de découverte du nouveau monde est chamboulé par une nouvelle arrivée : Hiyori Kazane. Jolie fille candide, elle décide de rejoindre le groupe, au grand désespoir de Tomoki qui ne pourra plus faire les fumistes maintenant que le club passe au rang supérieur de par son nombre d'adhérent. Bien rapidement, la nouvelle recrue par montrer un intérêt pour l'éternel pervers... Serait-elle tombée amoureuse de lui ? Néanmoins, quelque chose turlupine Eishirô, puisque Hiyori ressemble comme deux gouttes d'eau à l'angéloïd qui l'a couvert dans l'autre monde. Serait-ce la même personne ?

Entre plusieurs chapitres purement humoristiques, Tombée du Ciel se voit entrecoupé d'épisodes plus sérieux, ou bien qui mettent davantage en avant la trame principale. C'est ainsi que le huitième tome s'achevait sur l'entrée en scène de Hiyori, incarnation terrestre de la mystérieuse angéloïd qui s'était rangée aux côtés d'Eishirô, lors de ses venues dans le monde parallèle. Un élément perturbateur qui amenait donc à lui seul bien des questions, et dont Suu Minazuki profite essentiellement pour... Amener encore plus de chapitres comiques !

Il y a donc de quoi être un poil étonné quand trois des quatre chapitres de cet opus persistent dans le gag. La formule est désormais indissociable de l’œuvre, aussi le mangaka fait toujours un effort d'inventivité assez fou pour renouveler ses situations, mais pas forcément son humour. L'absurde reste donc maître de ce volume, de même pour le graveleux. Les gags restent évidemment en dessous de la ceinture, avec au programme un Tomoki qui invoque les filles de la série dans l'univers de sa perversité, ou qui parvient à se multiplier pour donner vie à des mini-clones de sa personne, satires au possible. La finesse n'est toujours pas de mise, mais c'est encore par ses mises en scène excessive que l'artiste parvient à faire rire. L'avantage de Tombée du Ciel, par rapport à d'autres mangas, est de rester bien trop démesuré pour être pris avec un tant soit peu de sérieux. Forcément, pour quiconque n’adhérerait pas au registre du manga, il semble impossible d'être conquis par l'ensemble, fidèle au ton des débuts.

Pourtant, le développement de l'attachante Hiyori apporte une note touchante qui n'existait pas forcément dans les tomes précédents. Suu Minazuki parvient à créer un climat presque intime par moment de manière à créer une empathie pour le personnage avant que tout bascule dans le chapitre final. Car quand il s'agit de revenir à l'intrigue majeure du manga, l'auteur sait y faire, quitte à passer du loufoque au dramatique. Ainsi, la fin de tome demeure touchante tout en précisant une nouvelle fois la grande vérité autour de « l'autre monde ». Un cliffhanger achève notre lecture, ce qui nous laisse sur une certaine hâte de connaître la suite. Évidemment, l'auteur trouvera certainement un moyen de revenir à son humour gras, mais qu'importe, l'intérêt est là.

Tombée du Ciel garde alors son rythme de croisière mais sait aller un peu plus loin pour ne pas nous lasser, mais aussi pour amener une tension montante. C'est toujours inventif dans son humour potache, mais aussi touchant et émouvant quand le sérieux s'installe. A l'approche de la moitié de la série, on espère que celle-ci gardera son charme jusqu'au bout, sans jamais nous lasser.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction