Tokyo mew mew Vol.3 : Critiques

Forcée de combattre sous les yeux d'Ayoama, Ichigo est terrifiée à l'idée que celui-ci ait découvert sa double identité quand il l'appelle par son prénom. Heureusement, elle arrive à sauver les apparences et nie. Mais maintenant, la crainte s'installe. Il ne faut en aucun cas qu'Aoyama découvre son rôle de justicière. Seulement, de tels pouvoirs ne sont pas toujours faciles à cacher. Surtout quand Ichigo découvre que sous de trop fortes émotions elle se transforme totalement … en chat ! Entre le mew aqua, censé sauver la terre, à trouver, les extraterrestres à combattre et son secret à cacher, ça va miaouer pour notre héroïne.

Après deux tomes en demi-teintes, pas désagréables à lire, mais avec trop de lacunes pour être réellement appréciés par les plus matures, ce troisième tome s'inscrit dans la lignée des précédents. Mais en moins bien. Effectivement, si les dessins sont toujours corrects et remplissent bien leur rôle (les héroïnes et leurs costumes sont kawais à souhait et les combats faciles à suivre), force est de constater qu'il n'en est pas de même pour l'histoire. De ce côté-là, aucune évolution, si ce n'est pas pire. Les Mew Mew sont censées être 5, mais l'histoire est complètement centrée sur Ichigo, qui est loin d'être la plus intéressante, et oublie littéralement ses camarades. Clairement, elles ne sont que des faire-valoir. Dans ce genre de récit, il est habituel de voir un des personnages plus mis en avant que les autres, mais là, on atteint le paroxysme et cela nuit au manga. Et rien n'est fait pour démentir cette impression. Preuve dans ce tome, où on assiste à un focus sur Létasu. 9 pages. Ce focus, dure 9 pages. C'est à peine si les auteurs font semblant de développer les autres protagonistes. On se suffit de leur trait de caractère stéréotypé et ça s'arrête là. De la même manière, les aliens expliquent la raison de leur combat contre la terre. Et cette explication est totalement absurde vis-à-vis de leur objectif.

Une grande partie du tome est consacrée à l'histoire d'amour d'Ichigo et à sa transformation en chat. La relation avec Aoyama fera palpiter le cœur des plus jeunes, mais laissera de marbre les autres, tant c'est cliché et mielleux. Et la transformation se veut comique, mais casse le rythme de l'histoire plus qu'autre chose et se détournant de la trame principale pour suivre les péripéties d'Ichigo en chaton.

Mais s’il y a bien une chose qu'on ne peut pas retirer à Tokyo Mew Mew, c'est le suspense installé à chaque fin de tome. Et ce dernier ne déroge pas à la règle. On est curieux de savoir comment la scène amorcer va se conclure, mais on aimerait aussi que la qualité remonte un peu. La série n'est pas encore à sa moitié, on peut donc espérer.