Tokyo Tarareba Girls Return - Actualité manga

Tokyo Tarareba Girls Return : Critiques

Tokyo Tarareba Musume Return

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Juillet 2023

Quelques mois après la conclusion de Tokyo Tarareba Girls en novembre 2022, nos "y a qu'à, faut connes" préférées sont de retour le temps d'un one-shot: Tokyo Tarareba Girls Returns. Suite directe de Tokyo Tarareba Girls, ce récit en trois chapitres (pour un total d'environ 130 pages) a été prépublié au Japon en 2018-2019, toujours dans le magazine Kiss des éditions Kodansha, avant de paraître en un seul volume broché agrémenté de nouveaux chapitres bonus "Tararebar" où Akiko Higashimura décortique à nouveau certains messages de lectrices.

On retrouve donc avec plaisir nos héroïnes quelque temps après la fin de Tokyo Tarareba Girls, et où la situation amoureuse de Koyuki et de Rinko n'a guère évolué. Dans le cas de cette dernière, la possible relation avec Key n'a même pas vu le jour: celui-ci a vu sa carrière d'acteur décoller, au point qu'il est parti s'installer aux Etats-Unis et qu'il n'a sans doute pas le temps de penser à la moindre relation amoureuse. Néanmoins, certaines avancées amoureuses ont bel et bien avancé pour d'autres figures de l'oeuvre. Mami a surpris son monde l'assistant de production d'une série dont elle avait conçu le scénario, un homme plutôt passe-partout et gentil qui devrait sûrement lui permettre de mener à bien son plan de vie, déjà tout tracé par ses soins. mais surtout, Kaori elle-même va épouser Yû, un mec qui était avec elle en primaire et dont elle était amoureuse dans sa plus tendre enfance !

Comme le laisse deviner la couverture du volume, cette brève suite se focalise surtout sur le contexte de ce mariage de Kaori, mariage qui va encore réveiller différentes choses chez Rinko en particulier, tandis que l'on regrettera vraiment que Koyuki reste beaucoup plus en retrait cette fois-ci. Personnage que l'on a le plus suivi dans TTG, Rinko est fort logiquement celle qui reste la plus mise en avant, et cela sous différents angles. D'un côté, elle est ravie que son amie vive enfin ce mariage idéal dont elle sont tant rêvé, d'autant plus que l'histoire entre Rinko et Yû est belle avec cet amour remontant à l'enfance, et que le marié a vraiment l'air d'un chic type. D'un autre côté, ce mariage idéal de Kaori réveille forcément en Rinko ses propres espoirs passé, surtout vis-à-vis de Key qui lui a échappé... Mais là où notre chère trentenaire aurait sûrement stagné autrefois, on sent tout de même qu'elle a un peu plus mûri en voulant passer à autre chose, si bien qu'elle veut à présent jeter son dévolu sur un bel homme rencontré au mariage: Gorô Hirasawa, un homme pourtant qualifié d'excentrique par son propre cousin Yû. ,'étant jamais sorti avec une femme malgré son beau physique, et ne semblant aucunement croire au mariage, Gorô permettra notamment à Higashimura d'aborder un peu plus une chose allant régulièrement de paire avec le mariage, à savoir le divorce. Et il rappellera que le mariage, loin de devoir être un point d'arrivée dans une vie, est surtout un point de départ avec tout ce que ça peut impliquer d'incertitudes.

Malgré la rapidité de cette suite (et, on le redit, le côté un peu trop transparent de Koyuki), le fond est alors intéressant car on y sent nos héroïnes évoluer, parfois à tâtons. En se confrontant au passé de façon parfois très directe puisque les principaux visages masculins de TTG sont aussi de retour, elles devraient pouvoir mieux embrasser l'avenir. Et alors qu'elles ont souvent honte de leur âge, elles laissent entrevoir la possibilité d'être tout à fait épanouie, de continuer à profiter de la vie t de devenir toujours plus séduisante même en ayant atteint la quarantaine.

Bien sûr, pour accompagner tout ça, on retrouve la tonalité typique de la mangaka, avec sa narration emballante et ses petites trouvailles fantaisistes. On pense notamment à l'humanisation du petit coeur de Rinko et d'autres parties de son corps pour montrer l'ébullition émotionnelles qu'elle connaît. Quant à nos chers Yaka et Fokon, même s'ils sont beaucoup plus discrets, leur rare apparition se veut symbolique.

Côté édition, enfin, on est dans la droite lignée de ce qui a été fait pour TTG, avec un grand format sans jaquette ni rabats, une bonne qualité de papier et d'impression, et le retour à la traduction de Miyako Slocombe pour un résultat toujours aussi minutieux. La couverture, elle, reste proche de l'originale japonaise.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction