Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 12 Mai 2023
Sur le point de mourir, Takemichi a rattrapé un Mikey en pleine tentative de suicide, lui qui n'a que trop sombré dans l'obscurité. Lorsque son ami l'implore de lui venir en aide, Takemichi se retrouve projeté de nouveau dans le passé, mais 10 années en arrière seulement cette fois-ci. Là, il se rend compte que la terrible situation de Tokyo : La métropole est désormais divisée entre trois gangs qui se livrent bataille, et Mikey pourrait être à la tête de l'un d'eux...
Cette fois, nous y sommes. Tokyo Revengers, l'un des shônen de baston les plus populaires de ces dernières années, a atteint son arc final en ce qui concerne sa parution dans nos contrées. Un long acte de 8 volumes, dont ce 24e opus est le véritable point de démarrage, voué à poser un point final à l'histoire de Takemichi et des membres de feu le Tokyo Manji, dissout par Mikey avant que ce dernier ne sombre dans le chaos. Une sorte d'audace de la part de Ken Wakui qui semblait avoir mené son scénario à termes, avec la mot de Tetta Kisaki. Mais c'est sans compter l'altruisme du protagoniste de l’œuvre, Takemichi, qui souhaite sauver l'un de ses amis les plus cher, après avoir tiré Hina de son funeste destin.
Le volume précédent était une mise en bouche de l'arc final qui démarre véritablement. Et dans un contexte où le Tokyo Manji n'est plus, il faut bien poser de nouveaux pions, de manière à justifier une dernière guerre entre gangs dont dépendra le destin de Mikey. Alors, l'auteur prend son temps pour planter le décor, montrer les amis du héros dans leurs jours paisibles, et introduire une nouvelle menace à laquelle l'enjeu de cet acte se trouve lié.
Quelque part, on sent qu'on entre dans ce qui pourrait être l'arc de trop, un ressenti qui provient du grand nombre de personnages introduits, comme s'il fallait compenser le fait que nombre de figures ont conclu leurs progressions respectives. Pourtant, Wakui parvient à pallier cette sensation en exploitant son univers, en faisant revenir des personnages qui ont encore à dire, et à présenter des figures liées à la longue histoire du Tokyo Manji, qui dépend elle-même de celle du Black Dragon. En ce sens, malgré quelques craintes, le programme s'avère alléchant, et ce début d'arc présente tout un boulevard d’interactions qui pourraient s'avérer croustillantes, si le mangaka les exploite judicieusement. En attendant, ces premiers événements tiennent leur promesse, préparant le terrain à de nouvelles batailles de gangs aux enjeux importants. Pour le moment, la promesse tient la route, et on attend de Ken Wakui qu'il ait de quoi traiter cette dernière longue partie en la ponctuant de moments forts. Le tout se jouant autour de Mikey, le personnage le plus charismatique de Tokyo Revengers avec Draken, autant dire qu'il y a de quoi faire. Espérons donc que l'arc du Kanto Manji ne soit pas le si redouté arc de trop.