Tokyo Revengers Vol.2 - Actualité manga
Tokyo Revengers Vol.2 - Manga

Tokyo Revengers Vol.2 : Critiques

Tokyo 卍 Revengers

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Août 2019

Chronique 2

Maintenant qu'il a compris qu'il lui suffit d'une poignée de main avec Naoto pour alterner entre présent et passé, Takemichi est retourné de lui-même 12 ans en arrière, en 2005, quand il était au collège, afin d'empêcher le meurtre en 2017 de Hinata, celle qui fut sa seule petite amie quand il était ado. Pour ça, il a dû se rapprocher du chef du Tokyo Manjikai, un tout jeune gang qu, plus tard, deviendra l'un des principaux de la ville et se cachera derrière la mort de Hina. Pourtant, en le leader Mikey et son bras droit le gigantesque Draken, notre héros a découvert deux garçons sympas et ayant a priori des valeurs bien trop fortes pour oser s'en rendre à Hina ou même faire du Tokyo Manjikai ce qu'il deviendra... Alors, que s'est-il passé ?

Tout en redécouvrant dans le passé à quel point Hinata était une fille à la fois belle, digne de confiance et bourrée de tempérament, Takemichi se doit de mener l'enquête de plus belle pour comprendre ce qui a bien pu se passer, et cela se fait au gré de quelques voyages entre le présent et le passé, car pour comprendre comment le Tokyo Manjikai va partir en vrille, quoi de mieux que d'enquêter à partir du présent ? C'est ainsi qu'avec l'aide de Naoto, il apprend rapidement des choses dingues, concernant non seulement son meilleur ami d'enfance Atsushi qui est devenu un cadre du Tokyo Manjikai, mais aussi un drame ayant eu lieu le 3 août 2005, concernant directement Draken, et ayant marqué à tout jamais l'orientation du gang...

Après un premier tome qui installait un récit, un univers et des personnages captivants, Ken Wakui accélère déjà la cadence. Tout en apportant des informations supplémentaires sur les voyages de Takemichi (le temps dans le présent continue de s'écouler même quand il est dans le passé, une excellente idée qui pourrait amener aussi des problèmes dans le présent par la suite) et en jonglant entre 2005 et 2017, le mangaka consolide encore plus les motivations de son héros, dont le rôle ne se limite bientôt plus à sauver uniquement Hinata... Difficile d'en dire plus sans spoiler, mais on peut signaler que le récit s'intensifie alors autour d'une guerre de gangs à venir, une guerre aux conséquences dramatiques et qu'il faudrait éviter, mais est-ce que ce sera seulement possible ? Cette perspective installée, Wakui en profite, en parallèle, pour croquer quelques moments durs montrant bien que son monde de furyos ne plaisante pas, mais aussi pour souligner la relation forte qui semble bel et bien unir le charismatique Draken, aux valeurs très fortes et parfois belles, à Mikey, le premier étant en quelque sorte "l'âme" du deuxième, ce qui tend à les rendre indissociables l'un de l'autre. Cette relation, l'auteur s'applique même à nous en présenter un eu les origines, via un chapitre spécial montrant l'enfance de Draken et sa première rencontre avec Mikey.

Porté par ce récit qui décolle, par ses enjeux qui s'intensifient, par sa bonne exploitation des personnages, ou tout simplement par un langage bien vivant, Tokyo Revengers confirme alors toutes ses qualités, tout en annonçant un troisième volume qui pourrait être particulièrement musclé.


Chronique 1

Takemichi s'est attiré la sympathie de Sano, le chef de Tokyo Manjikai, à une époque où il n'avait pas encore mal tourné. En se rendant auprès de Hina, un incident hasardeux le ramène à son époque, où il peut observer les premiers changements opérés suite à ses actions dans le passé. Aux côtés de Naoto, il découvre qu'Atsushi Sendo, son ami d'enfance, occupe un poste important du Tokyo Manjikai, et pourrait les renseigner sur la situation du clan ainsi que les événements qui ont eu lieu autrefois...

Après une excellente entrée en matière, Tokyo Revengers devait confirmer son potentiel à travers sa suite. Étant donné l'efficacité du début d'intrigue, c'est sans grande surprise qu'on observe un second volume toujours aussi prenant, Ken Wakui prouvant sa maîtrise du rythme des événements, et multipliant les bonnes idées pour apporter de l'intensité à son scénario.

Le concept de sauts dans le temps reste une mécanique à doser minutieusement, au risque de partir dans de grandes incohérences scénaristiques. Et si les voyages à travers les époques restent très présents dans cette suite, le mangaka continue de très bien jouer avec son concept en l'étoffant davantage, mais aussi en utilisant les répercussions des actions de Takemichi pour amener le scénario vers d'autres horizons. En résulte une succession d'événements qui justifient toujours un peu plus le revirement du Tokyo Manjikai, à travers un rythme effréné qui tient en haleine à chaque chapitre. Car créer un bon scénario est une chose, mais doser la cadence du récit en est une autre, et l'auteur maîtrise le tout à merveille. Par un récit qui se révèle de plus en plus grave et qui présente à chaque fois plus de potentiel, installant même une sorte de complot, Ken Wakui propose une lecture toujours aussi addictive. Si la parution tome par tome est assez douloureuse tant on en redemande à chaque fois, Tokyo Revengers sera un titre qui se dévorera d'une seule traite, une fois sa parution achevée (ce qui n'est pas encore à l'ordre du jour).

Mais si ce second tome excelle, c'est aussi par sa manière de décortiquer davantage les personnages. Sano et Draken se révélaient plaisants par leur entrée en scène dans l'opus premier, mais le binôme gagne ici en épaisseur. Pourtant, Ken Wakui n'en fait pas forcément des tonnes. Le scénario justifie naturellement la complémentarité des deux acolytes tout en créant un puissant enjeu sur leur union. Seul un mini flashback fait véritablement office de pause pour s'intéresser au passé des deux personnages, mais rien qui ne nous sorte vraiment de la lecture. Au fil des chapitres, le mangaka multiplie les personnages attachants, tant de bad boys qu'on découvre avec délectation selon l'avancée du récit. Et, aussi sympathique soit-il, Takemichi n'est pas forcément la figure la plus attachante du récit, un contraste sans doute dû au fait que le héros ne soit pas impliqué dans les drames sensés avoir lieu. Oui, Tokyo Revengers brille par son casting, et il y a de quoi être curieux de voir de quelle manière il s'etoffera.

En résulte un second volume qui confirme l'excellente première impression qu'on pouvait avoir sur la scène. Malin, intense et intelligemment dramatique, Tokyo Revengers continue de prouver ses qualités.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16.25 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs