Tokyo Revengers Vol.13 - Actualité manga
Tokyo Revengers Vol.13 - Manga

Tokyo Revengers Vol.13 : Critiques

Tokyo 卍 Revengers

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Juillet 2021

Critique 2 :

Depuis la parution de son 12e volume début avril, on peut dire que Tokyo Revengers a vu sa popularité exploser: malgré ses qualités techniques limitées et son rythme monis trépident que dans le manga d'origine, l'adaptation animée connaît un franc succès, et a sans aucun doute contribué à rendre l'oeuvre imaginée par Ken Wakui plus populaire, ce qui est assurément mérité au vu des qualités montrées jsuqu'à présent par le mangaka dans son histoire temporelle de Furyo aux multiples rebondissements. Ainsi, c'est avec une impatience décuplée que l'on attendait la parution de volume 13, d'autant que celui-ci a pour tâche de mettre fin à tout un arc, celui du Black Dragon.Dans le volume précédent, après une assez intense bataille, Takemichi et ses alliés, en ne lâchant rien malgré leur puissance plus faible que celle de leur adversaire, sont parvenus à vaincre Taiju, le frère de Hakkai et redoutable leader du Black Dragon. Ainsi, notre héros a pu modifier le passé de 2005 en empêchant la mort de Hakkai, et il ne fait aucun doute que le présent de 2017 en ressortira changé lui aussi... mais dans l'immédiat, l'heure est au bilan pour ce conflit qui a mis fin aux rapports d'entente puis conflictuels entre le Toman et le Black Dragon. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les conséquences sont nombreuses !

Ainsi, pendant les deux premiers tiers du tome, Ken Wakui s'applique à montrer, les unes après les autres, lesdites conséquences, et elles ont toutes leur importance. Sur le pur plan des liens entre gangs, le rapport entre le Toman, vainqueur, et le Black Dragon, vaincu, évolue forcément, avec ce que cela peut impliquer de nouveaux arrivants (même si certains ont sans doute quelque chose derrière la tête) au sein du Toman... mais aussi de montées de galons et de destitutions. Difficile d'en dire beaucoup plus sans spoiler sur ce point, alors signalons simplement que certains choix forts sont faits, notamment vis-à-vis de Kisaki et des anciens membres du Valhalla. Mais au-delà des questions autour du Toman, c'est aussi sur le plan amoureux que Takemichi se frotte à de nouvelles avancées, dès lors que Hina réapparaît devant lui alors qu'il l'avait plaquée contre son gré suite aux paroles sévères de son père. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la jeune fille, prise entre les directives de son paternel et son amour pour notre héros, séduit de plus belle en s'affirmant plus que jamais, tout en mettant bien en exergue les qualités intérieures qu'elle voit en Takemichi. Car c'est un fait: notre cher Takemichou a beau être plus faible que d'autres en baston, il possède en lui bien d'autres qualités qu'il a su affirmer au fil des épreuves. Et ces qualités, ses compagnons du Toman lui montreront bien qu'ils en ont eux aussi bien conscience, que ce soit en se révélant un peu plus à lui (entre le réveillon où tout le monde est réuni dans une ambiance joyeuse, ou le moment où Mikey lâche quelques mots sur sa famille), ou en lui réservant un sacré cadeau.

En somme, après les événements tendus des derniers volumes, on a une longue première partie de tome mettant efficacement un terme à l'affaire du Black Dragon: en plus d'avoir atteint son but en sauvant Hakkai, Takemichi s'est affirmé encore plus, a pu renforcer sa relation avec Hina, a trouvé un proche compagnon très fiable en Chifuyu, a encore gagné des galons dans sa relation de confiance avec les têtes du Toman... Tout semble aller pour le mieux, ou presque. Mais qu'en sera-t-il une fois que notre héros aura retrouvé l'année 2017 ? Hina et Atsushi seront-ils à nouveau en vie ? Tout sera-t-il réglé ?

C'est désormais une habitude dans la série, et on se doute donc d'avancer que le retour en 2017 sera ponctué de terribles désillusions à même de relancer l'intrigue. Et ça ne manque absolument pas de se confirmer dans un dernier tiers de tome qui, une nouvelle fois, fait redécoller de plus belle le drame et la tension, avec un cap qui est encore franchi puisque, plus que jamais, malgré tous les effort de notre héros dans le passé, le présent semble encore pire qu'avant... Ken Wakui, dans les deux premiers tiers du tome, a même pris soin de distiller quelques brefs éléments ayant ici leur importance (les deux soeurs de Mitsuya pour faire monter la tension dès le retour dans le présent, la photo, les Philippines), ce qui rend l'ensemble d'autant plus efficace.

Volume de transition sans vraiment en être un, ce 13e opus de Tokyo Revengers s'avère donc très appliqué, et relance de plus belle le récit, dans un sens du rebondissement toujours très bon. Alors qu'un nouvel arc se profile en s'avérant déjà très prometteur, l'oeuvre ne s'essouffle aucunement malgré son schéma devenu habituel.

Critique 1 :

En ayant empêché Hakkai de tuer Taiju, et sachant que ce dernier, défait, quitte le Black Dragon, Takemichi pourrait avoir changé le cours des événements bien plus qu'il ne le pense. Pour le Toman, l'heure est aux festivités de fin d'année. De son côté, le garçon fait face à Hinata qu'il vient juste de plaquer. Mais celle-ci, consciente que son petit-ami a agi à la demande de son père, ne compte pas conclure ainsi leur relation...

L'intense affrontement contre Taiju laisse place à un épilogue d'arc a priori doux, comme le suggère le début de ce treizième tome qui vient fixer les enjeux sentimentaux entre Takemichi et Hina. A vrai dire, il est agréable que Ken Wakui n'en fasse pas des caisses à ce sujet, d'autant plus qu'il a déjà montré que le lien entre les deux jeunes gens est suffisamment fort pour résister à ce type de frein. Alors, le début de ce tome est plein de quiétude, même si l'auteur distille ci et là des notes bien plus nuancées qui auront une importance cruciale par la suite...

Mais finalement, ce sont les dernières pages de cet arc qui nous étonnent véritablement : Comme à chaque prouesse du héros, celui-ci voit sa place dans le Tokyo Manji se renforcer, mais les répercussions de ses actions ne s'arrêtent pas là. Les choix de Mickey sont ici forts et remettent purement et simplement en question l'ensemble des enjeux de la série. Sachant que la série compte plus d'une dizaine de tomes supplémentaires au Japon, impossible d'admettre que la trame principale touche à son but, et il y a forcément anguille sous roche.

C'est précisément dans ce contexte que la dernière partie du volume redynamise le titre, en présentant l'impact de l'affrontement contre le Black Dragon vis à vis du présent. Maintenant, on est habitués aux transitions d'arc, les actions de Takemichi n'amenant pas forcément une issue heureuse pour l'avenir. Et pourtant, même si on s'attend toujours au pris, Ken Wakui parvient à nous avoir. La nouvelle situation dramatique présentée est forte parce qu'elle résulte d'éléments présents dans la série depuis un bon moment, et mis en avant dans le début de volumes.

Plus que la stupeur, il en résulte une véritable fascination pour le personnage de Mickey. Le leader du Toman, présenté comme une figure susceptible de sombrer à tout moment, dévoile une richesse plus que bienvenue dans les premières pages de cette suite. L'auteur gère remarquablement ce personnage meurtri par la perte de son frère et qui incarne aujourd'hui une parfaite dichotomie entre le Bien et le Mal. C'est une chose qui ne sort pas de nulle part et qu'on comprenait depuis le départ, mais concrétiser cette idée de la sorte nous surprend tout en créant une insuportable attente du quatorzième tome.
Et concernant ces écritures très appuyées de personnages, le traitement de Tetta Kisaki est aussi une bonne trouvaille. Ambigu, ses idéaux sont maintenant clairs, et sa fascination pour Mickey est aussi intéressante qu'effrayante. Il est alors intéressant de noter la place symbolique que lui et Takemichi occupent vis à vis de leur supérieur, preuve que l'auteur a bien réfléchi toute son écriture en amont.

Encore une fois, Tokyo Revengers prouve sa qualité de récit plus malin qu'il en a l'air. Profondément humain, marqué par des chamboulement certes attendus et sensationnels mais justifiés, ce treizième tome confirme la solidité du récit de Ken Wakui. Encore une fois, un grave avenir devra être corrigé par Takemichi, mais c'est surtout son face à face actuel qui amène un cliffhanger haletant. Vivement la suite !
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs