To Love Darkness Vol.16 : Critiques

Pour sauver Némésis de la disparition définitive, Rito a décidé d'entamer avec elle un lien... fusionnel. En attendant de retrouver toutes ses forces, la demoiselle métisse occupe le corps de notre héros... et n'hésitera pas à s'en servir pour expérimenter des choses qu'elle ne connaît pas sur le monde humain et sur les relations humaines !

Une majeure partie de ce volume va jouer sur cette "relation" nouvelle entre Rito et Némésis, et le moins que l'on puisse dire est que le lecteur avide de vues coquines en aura pour son compte grâce au petit renouveau que Némésis amène. Car avec ses pouvoirs de vision et de manipulation, son désir de tantôt aider Rito à sa manière (par exemple en cherchant à le réconcilier avec Mikan et Nana) et tantôt lui en faire voir, et son mélange de malice et d'esprit lubrique, l'arme biologique métisse va être à l'origine de bon nombre de situations sulfureuses.

Ce que l'on constate, c'est qu'au vu du caractère de Némésis, et du comportement de certaines demoiselles qui peinent de plus en plus à freiner leur désir pour Rito (aaaah, Momo...), Saki Hasemi et Kentarô Yabuki vont de plus en plus loin dans leur fan-service, où notamment les allusions purement sexuelles sont de moins en moins camouflées. Sur ce point, on peut notamment penser aux toutes premières pages avec Lala, aux toutes dernières avec Momo et Némésis, ou à un certain passage avec la délurée Risa... Cela plaira ou non, mais dans tous les cas ça reste fichtrement bien gratté par Yabuki, et l'ensemble a le mérite de ne pas se prendre au sérieux bien sûr, mais aussi de sembler vouloir évoluer et "mûrir" en même temps que les lecteurs. Ce qui pourra gêner le plus certains lecteurs concernera sans doute l'aspect très juvénile de certains personnages (Mikan et Némésis en tête).

Mais Némésis n'est pas la seule à apporter de nouvelles choses dans ce tome. On appréciera par exemple la nouvelle alliance Yui/Nana au sein du comité de discipline, ainsi que le chapitre où Mikado, Tiaye et Oshizu cherchent à comprendre la maladresse constamment scandaleuse de Rito... S'agirait-il d'une maladie ? Hasmei et Yabuki jouent ici à fond sur leur running gag de toujours qu'est la maladresse de Rito, en le parodiant presque tant cette maladresse va loin. Astucieux.

Qu'on se le dise donc : pour l'instant Némésis renouvelle un brin les choses, et les auteurs offrent quelques autres petites idées sympathiques, pour un résultat qui devrait séduire sans mal les fans.
Concernant l'édition, après le changement de traducteur sur le tome 15, on retrouve ici la traductrice d'origine Fédoua Lamodière, pour un résultat de qualité. On appréciera toujours autant les habituelles pages en couleur en début de volume.