Tigre des neiges Vol.8 - Actualité manga
Tigre des neiges Vol.8 - Manga

Tigre des neiges Vol.8 : Critiques

Yukibana No Tora

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Juin 2021

Se présentant toujours en tant que Tora, une simple servante du clan Nagao, Kagetora poursuit son voyage, qui a autant pour but de préserver la paix en Echigo que d'étendre patiemment son influence. Bien sûr, ses pas l'amènent toujours à croiser la route d'importantes personnalités, à commencer ici par Shinshi Genjurô Fujinobu, kugokata de la garde militaire du shogunat de Muromachi. Et de fil en aiguille, c'est alors une personnalité encore plus en vue que notre héroïne est enfin amenée à rencontrer en la personne du shôgun Ashikaga Yoshifuji.

Dans ce huitième volume, une place importante est laissée à ses rencontres. Bien sûr, il y a une certaine importance dans celles de Genjurô (d'autant qu'il sera assez sur le devant vers la fin du volume) ou d'autres personnes comme Konoe Harutsugu, le ministre de droite et ami d'enfance du shôgun, ou encore Hosokawa Yoichirô Fujitaka, autant de noms qu'Akiko Higashimura s'applique plus ou moins fortement à présenter. Mais la rencontre la plus cruciale ici est évidemment celle de Yoshifuji. La mangaka le décrit comme un homme droit, sympathique, capable de se lier avec n'importe qui même s'il a un certain leadership naturel... et qui semble alors taillé pour diriger les familles de samouraïs. Une partie du volume tâche de faire ressortir le lien qui se crée entre ce shôgun expulsé de la capitale et Kagetora, lien tournant à l'amitié et permettant à notre héroïne de même profiter d'instants plus paisibles.

Mais à cette époque où les querelles de pouvoirs étaient omniprésentes, les moments de calme ne peuvent durer bien longtemps, et certaines personnes sont forcément loin de voir d'un bon oeil le rapprochement de Kagetora avec Ashikaga Yoshifuji. La mangaka insiste suffisamment sur l'opposition orchestrée par Miyoshi Nagayoshi, avec notamment l'aide du fameux Matsunaga Hisahide, le seigneur du château de Takiyama, qui a connu une fulgurante ascension depuis qu'il s'est mis à son service, et le tout aboutit dès la dernière partie de ce tome à quelques montées de tension prometteuses.

Mais dans l'ensemble, ce tome est un peu plus calme, en servant surtout de "transition" consolidant certains lien et certaines menaces dans le parcours de Kagetora. Cela n'empêche jamais, cependant, l'autrice de nous passionner par la fluidité de sa narration et ses repères historiques assez bien exposés. Les "pauses thé" typiques de la série et les éléments confortant l'hypothèse du sexe féminin d'Uesugi Kenshin, eux, sont un peu moins régnants cette fois-ci, malgré une "pause thé" (la seule du tome) en toute fin de volume très intéressante sur ce point-là. Enfin, l'autrice sait toujours en profiter pour aborder quelques apartés bienvenus, par exemple sur la possibilité qu'Uesugi Kenshin ait croisé la route du grand maître de thé Sen no Rikyû, ou encore sur l'importance de la ville de Sakai à l'époque, alors principale ville japonaise pour le commerce international.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction