The uneven couple - Actualité manga

The uneven couple : Critiques

Fuzoroi na Futari

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Juin 2013

C’est par une couverture plutôt mignonne que l’on plonge pour la première fois dans l’univers de The Uneven Couple, un autre recueil d’histoires au sein du studio IDP Boy’s Love. Le début est le plus agréable. Sôta est un lycéen grand, très grand. Ça tombe bien, quand il était encore un petit garçon il voulait absolument grandir vite pour ressembler à celui qu’il a toujours aimé, Yamato. Son ami d’enfance était plus grand que lui, mais il était surtout viril, protecteur, et le sauvegardait des autres garçons qui lui faisaient des misères. Il a donc mangé jusqu’à temps qu’il pouvait pour accélérer sa croissance et maintenant … Maintenant il est grand, trop grand. Surtout que Yamato est resté petit et qu’il l’aime toujours autant mais il se trouve ridicule d’être aussi grand face à lui. Cette différence de taille le perturbe au plus haut point et il a peur que cela soit une raison suffisante pour ne jamais les faire sortir ensemble. D’autant plus que Yamato est un ami, et qu’il a beaucoup de succès avec les filles. Mais tout arrive et finalement … Des personnages touchants et agréables, avec des caractères bien trempés, des complexes intéressants et une trame un minimum originale. Yamato n’est pas évident à comprendre et c’est ça qui fait le charme de cette petite histoire. Dommage qu’elle soit si courte et un peu trop rapidement terminée. On aurait apprécié de suivre plus longtemps les protagonistes.

Deuxième histoire, Moriya est un employé standard d’entreprise qui n’ose pas se mettre en avant, qui a peur de s’affirmer et de promulguer ses propres idées, se cachant derrière du travail et des recherches soigneuses. Il est alors terriblement complexé par Makino, un de ses collègues qui réussit toujours tout bien, qui brille de charisme et qui a la communication facile, contrairement à lui. Il n’arrive à se confier que sur un forum internet, en parlant à un correspondant qui semble le comprendre et l’apprécier. Mais face à Makino … Une petite histoire bien sympathique mais moins que la première. Les personnages principaux sont moins originaux, il n’y a guère de place pour l’humour et ça se lit, sans plus. Les deux derniers chapitres sont également ainsi faits, sans grande particularité ni merveille narrative. L’auteur sait instaurer de la douceur dans ses héros, mais ne parvient pas à les hisser au rang de personnages mémorables. De plus, les scènes de sexe manquent un peu de profondeur et de relief. Les sentiments sont assez classiques, sans grande découverte. C’est mignon, plein de bons sentiments, assez jeune aussi dans le traitement de l’amour, mais un peu léger comme regard sur l’homosexualité.

Au niveau des graphismes par contre c’est plutôt réussi. Le trait est rond, mais surtout les émotions savent se passer et transiter par les dessins de l’auteur. De plus, Sôta est graphiquement plutôt réussi avec une pointe d’originalité. La dynamique de la narration est soulignée par les morphologies réussies des jeunes gens, ainsi que par leurs traits fins. L’humour a également une bonne place dans les dessins, s’amusant des expressions exagérés prêtées aux personnages. Il manque par contre cruellement d’arrières plans et de nuances, les protagonistes seuls étant représentés par les dessins de l’auteur. Au niveau de l’édition, la traduction est fluide et sans accroc, la qualité du tome est une réussite et on ne trouve rien à redire sur IDP. Bref, un petit one shot sans prétention mais bien sympathique. Certes on l’oublie rapidement mais on en profite également plutôt bien. C’est l’apanage d’IDP, de nous offrir de bons moments qui s’en vont aussi rapidement qu’ils sont venus.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs