The tyrant who fall in love Vol.1 - Actualité manga
The tyrant who fall in love Vol.1 - Manga

The tyrant who fall in love Vol.1 : Critiques

Koi Suru Bô-kun

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Juillet 2010

Il n’est certes pas indispensable d’avoir lu la série de l’auteur “Rien n’est impossible”, disponible en quatre tomes chez Taïfu, cependant, c’est un pré requis qui peut aider très largement le lecteur à apprécier ce premier tome. L’histoire n’a en effet rien de compliqué et même sans la référence en amont, il n’y a aucune difficulté à comprendre le scénario. Morinaga et So-ichi travaillent dans la même université depuis quatre ans sur un sujet scientifique commun. Le problème, c’est que Morinaga est gay et qu’il aime So-ichi à la folie depuis qu’il le connait, sans rien en dire. En effet, le sujet de ses sentiments est un homophobe accompli qui déteste les relations qu’il juge contre nature. D’ailleurs, son plus grand problème est son frère : il aime un autre homme. Comme So-ichi est très possessif est protecteur, c’est une source constante d’inquiétude et de colère, ce qui fait qu’il est rarement de bonne humeur, même avec celui qu’il considère comme son meilleur ami. Certes, Morinaga a déjà avoué ses sentiments à So-ichi, en lui arrachant un baiser au passage. Mais cela ne lui a pas suffit, et le jeune homme peine à faire comme si de rien n’était devant un compagnon relativement peu sur la défensive … Mais une occasion en or se présente, grâce à l’alcool et un aphrodisiaque avalé par erreur. Morinaga aurait il trouvé le début de la voie de l’amour ?

Les caractères des deux jeunes gens sont plutôt intéressants : Morinaga change du tout au tout sous l’effet de l’excitation, ce qui est plutôt dans l’ordre des choses, tandis que So-ichi est à la fois faible et colérique. Ce dernier, malgré son âge, agit comme un enfant, secoué entre ses convictions, ses peurs et les sentiments qui naissent peu à peu. Le jeu de cache cache entre les deux amis est très bien ficelé dans ce premier tome, qui aurait pu être un one shot sans problème. On se réjouit toutefois de pouvoir aller plus loin dans la psychologie de So-ichi et celle de Morinaga, les deux garçons formant un très joli couple, instable à souhait. Le récit a beau partir souvent dans le comique, voire le n’importe quoi, on sent que l’auteur maitrise son scénario et la progression de la relation de ses personnages. Entre humour et émotion, c’est un très bon moment de lecture, qui sait séduire le lecteur par le dynamisme de la narration, la sensualité qui n’est pas complètement absente et la rigueur de So-ichi dans son combat contre lui-même face à l’abandon de Morinaga. On voit très bien comment des sentiments, d’ordinaire plutôt tabous et marginaux pour certains, peuvent naitre même avec des préjugés et une haine tenace. Une petite lecture qui prouve avec pertinence que l’amour ne se concentre pas sur des habitudes ou une ligne de conduite mais d’avantage sur une personne. On est aussi satisfaits de voir que des passerelles entre cette nouvelle série et celle de la mangaka qui vient de se terminer. Cela encouragera sans doute les uns et les autres à approfondir chaque protagoniste dans les deux séries.

On connait déjà le joli trait de l’auteur grâce à ses deux autres séries sorties chez Taïfu et Asuka, mais il n’est pas inutile de rappeler que le boulot est très bien rempli ! Les personnages se distinguent facilement, leurs expressions sont tout aussi variées et la gestuelle ainsi que les fonds sont bien remplis et adaptés à la narration. Les SD et exagérations d’émotions sont peut être un peu trop présents, ainsi que les textes qui peuplent très largement les pages bien remplies, mais il n’y a au final rien de lourd ou de décourageant dans tout cela. On retrouve en Morinaga l’air un peu perdu et vide du héros de Silent Love, sans son inexpressivité chronique. On apprécie enfin les détails, bien mis en valeur dans les diverses scènes du manga. Taïfu fait donc ici une très bonne acquisition, malgré une qualité un peu en deçà de ce qu’on a connu il y a quelques temps … Les pages sont parfois un peu trop transparentes et beaucoup d’onomatopées ne sont pas adaptées et gênent la lecture. Ceci dit, rien qui ne change des autres éditeurs. Et puis la couverture colorée et la traduction assez fluide rattrapent un peu l’ensemble. En bref, un excellent premier tome qui se lit et se relit facilement et avec beaucoup de plaisir!




Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs