The first love melt in ultramarine - Actualité manga
The first love melt in ultramarine - Manga

The first love melt in ultramarine : Critiques

Hatsukoi wa Gunjou ni Tokeru

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 28 Août 2017

Critique 2


Kengo, lycéen, est un excellent lanceur au Baseball. Malheureusement, il se blesse gravement à l’épaule. Déprimé, il fait la rencontre d’un mystérieux élève dans la salle de musique où son oncle donne des cours. Il s’agit de Yoshioka un camarade de classe de Kengo, mais qui pour une mystérieuse raison, ne suit plus les cours depuis un an. Yoshioka se réconforte dans la musique qui est pour lui une échappatoire d’un passé qu’il ne veut évoquer. Kengo est intrigué et décide de rester près de lui et d’apprendre à le connaitre.


Nouveau titre de l’auteur, Yuki Ringo, déjà connue par ses précédents titres qui nous ont révélés tout son talent et qui ont conquis de nombreux lecteurs. Cette fois-ci l’auteur aborde un sujet grave qu’est le harcèlement scolaire et jusqu’où des élèves peuvent aller loin dans l’humiliation. Yoshioka est un jeune homme introverti qui s’est réfugié dans la musique. Quand Kengo le rencontre, il ne connait pas ce camarade, ni son passé ni les raisons qui l’ont poussée à ne plus venir en cours. Kengo se sent attiré par Yoshioka et son côté fragile. En voulant en connaitre plus sur lui, très rapidement il découvrira le harcèlement sexuel qu’il a subi par des élèves de l’établissement et qui l’a donc conduit à redoubler. Difficile dans ses conditions de s’imaginer qu’une histoire sentimentale puisse naitre. Mais l’auteur avec toute la délicatesse et la pudeur nous livre une ode à l’espoir. Se sentir soutenu, épaulé pour affronter les épreuves et surtout ne pas se sentir jugé sont des aides précieuses à la reconstruction psychologique et surtout au retour de la confiance en l’individu. Que ce soit Yoshioka et Kengo, l’un et l’autre se soutiendront face à des difficultés différentes, mais qui permettront de s’épanouir tant individuellement qu’ensemble. Pour Kengo, se sentir épauler par Yoshioka et encouragé, lui permettra de reprendre confiance en lui et en ses capacités dans le Baseball. Quant à Kengo vis-à-vis de Yoshioka, tout l’amour et le respect qu’il a envers lui permettront à ce dernier de se reconstruire en douceur et surtout d’accepter d’être aimé et désiré à nouveau.


Concernant les graphismes, les visages et les corps des personnages sont harmonieux et bien proportionnés. L’auteur en utilisant les trames et les décours met en scène des passages plus ou moins intenses en émotions rendant la lecture plus riche. Quant à l’édition, elle est toujours d’aussi bonne qualité même si nous notons l’absence de pages en couleur en début de volume comme nous en avons l’habitude.


A nouveau Yuki Ringo nous convainc en abordant un sujet bouleversant qu’est le harcèlement scolaire surtout que celui-ci est allé jusqu’au viol. De la reconstruction personnelle, à la reprise de confiance en soi, aux autres et croire à nouveau en l’amour et au respect sont l’un des nombres sujets traités dans ce titre avec beaucoup de pudeur et de délicatesse. Un titre émouvant et touchant à découvrir.


Critique 1


Ces derniers temps, la mangaka Ringo Yuki s’est imposée en France comme l’un des nouveaux noms à suivre côté boy’s love, grâce à des récits bien élaborés, juste et poignants. Après Tamayura, Konshoku Melancholic et Goodbye Lilac, on la retrouve avec un récit en 5 chapitres qui fut prépublié en 2013-2014 dans le magazine B's-Lovey Recottia d'Enterbrain.



Dans un lycée pour garçons, Kengo s’adonnait avec passion et sous les acclamations de ses coéquipiers au baseball, jusqu’à ce qu’une blessure à l’épaule l’oblige à arrêter pour quelque temps. Plutôt déprimé depuis que ce problème l’a écarté des terrains, il risque pourtant de voir son quotidien changer en croisant la route de Yoshioka dans la salle de musique de son oncle professeur. Très vite, il découvre que se garçon est censé être dans sa classe, mais qu’il ne vient jamais en cours. La raison ? Selon son oncle, des traumatismes passés. En passant du temps avec lui, Kengo apprend à le connaître un peu plus, s’attache à lui, ressent bientôt l’envie de la protéger , et finit par s’éprendre de lui… Seulement, Yoshioka sera-t-il capable d’affronter les fantômes de son passé pour retrouver goût à la vie ?

Ringo Yuki nous l’a déjà prouvé : elle aime aborder des sujets délicats, et cette fois-ci elle s’attaque à un problème de société : le harcèlement scolaire dans un établissement pour garçons, où la présence féminine n’est pas. Entre environnement exclusivement masculin et frustrations parfois difficiles à cerner, la mangaka offre, à travers le traumatisme passé de Yoshioka, une vision du harcèlement très dure dans ce que les harceleurs ont fait subir au jeune garçon. Mais Yuki conserve une narration sobre et un style trouvant un bon équilibre entre choc et pudeur, ainsi elle n’en fait pas trop tout en sachant aborder les choses avec force.
Ici, tout commence par une constatation cruelle et toujours d’actualité : le rejet de celui qui ne rentre pas dans le moule, mais aussi les rumeurs et l’étiquette que l’on peut coller aux gens pour en faire les victimes. Ici, le dénommé Ando entre dans tous ces poncifs, Ringo Yuki propose en lui un jeune homme dont les motivations restent délicates à cerner, et elle a le mérite de ne rien enjoliver au final, car Ando ne regrettera jamais ce qu’il a fait, et rejettera même la faute sur Yoshioka. Difficile de changer les cons… En cela, la mangaka reste sur quelque chose de réaliste qui est très appréciable et qui rend son œuvre plus juste. Mais qu’on se le dise, c’est bien l’espoir qui attend Kengo et Yoshioka, deux être ayant des douleurs intérieures bien différentes mais pouvant compter sur leur lien, sur eux-mêmes, et sur des membres de leur entourage plus bienveillants.

Ringo Yuki a toujours ce don pour rendre ses personnages poignants et attachants sans trop en faire. Ici, elle s’applique dans sa narration, avec un premier chapitre nous faisant suivre de près Kengo, un deuxième nous plongeant plus aux côtés de Yoshioka et de ses douleurs, et une suite s’appliquant à consolider l’évolution de leur lien. Evidemment, l’œuvre ne faisant qu’un volume, ça va un peu vite, mais l’essentiel passe très bien, les dialogues et les moments importants sont finement présentés, et la conclusion prend suffisamment le temps de mettre fin à ce récit de qualité.

L’édition proposée par Taifu Comics souffre d’un papier légèrement transparent, mais celui-ci reste agréable à prendre en mains. L’impression est honnête, et la traduction de Margot Maillac est soignée et ne semble pas comporter de coquille. N’oubliez pas de soulever la jaquette, pour découvrir sur la couverture la postface de Ringo Yuki.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs