The Ancient Magus Bride Vol.1 - Actualité manga
The Ancient Magus Bride Vol.1 - Manga

The Ancient Magus Bride Vol.1 : Critiques

Mahô Tsukai no Yome

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 27 Août 2015

Critique 1


Rencontrant un vif succès au Japon, « The Ancient Magus Bride », shonen sortant des sentiers battus, à la limite du shojo, nous arrive en France par l'intermédiaire de Komikku qui fait ici une belle opération en nous offrant la possibilité de découvrir ce titre hors normes d'une évidente élégance.
Pénétrons dans le monde magique de cette série

Une vente aux enchères. Une jeune fille vendue telle une marchandise. En apparence elle est tout ce qu'il y a de plus normal, pourtant les prix grimpent dans des proportions ahurissantes. Au final ce sera une créature étrange dont la tête n'est autre qu'un crane de chèvre, qui va l'acquérir.
La jeune fille se prénomme Chisé, elle a quinze ans et a été rejetée par les derniers membres encore en vie de sa famille. Elle n'attend plus rien de la vie, et semble accepter son sort comme il vient.
La créature a pour nom Elias Ainsworth, c'est un puissant sorcier âgé de plusieurs siècles et il souhaite faire de Chisé, la « slay vega » sa disciple et son épouse…
Un étrange lien va naître entre ces deux personnes coupées du monde qui vont se découvrir peu à peu et apprendre à se connaître…

Derrière ce pitch original pourrait se cacher une version moderne de « La belle et la Bête » : une belle jeune fille innocente retenue contre son gré par un monstre qui se veut bien plus prévenant et attentionné que son apparence le laisse penser, deux êtres totalement différents qui vont s'apprivoiser l'un l'autre, la première découvrant peu à peu l'univers du second qui lui était jusque là étranger.
Mais ce titre propose bien plus qu'une simple vision de la Belle et la Bête.
Derrière tout ceci se cache un vaste monde onirique peuplé de créatures de toutes sortes qui échappent à la compréhension humaine.
C'est par ce biais que l'auteur va nous entraîner dans son monde, en se servant de Chisè, une des rares slay vega, c'est-à-dire une personne liée directement au monde de la magie. Ainsi Chisé depuis toujours est connectée à ce monde sans le comprendre, mais elle possède en elle une grande force magique, ce qui a attiré Elias.

L'auteur nous expose donc sa vision d'un monde magique où magiciens et sorciers sont bien distincts et n'utilisent pas la même approche, où les créatures légendaires vivent parmi nous cachées de tous, un univers où rêve et dangers se mêlent pour ceux qui ne savent pas comment l'appréhender.
Et c'est cette vision qui se veut totalement séduisante ! Un peu à la manière de l'univers de Harry Potter, où les créatures magiques vivent aux côtés des humains sans que ces derniers ne s'en rendent compte, dans cette série, les créatures magiques sont également présentes partout, et pourtant invisibles aux yeux de tous.
Ainsi l'auteur va développer un univers qui lui permet de piocher dans les mythologies, mythes et croyances du monde entier. Et des ce premier tome nous découvrons des fées manipulatrices tentant de séduire Chisé, des dragons anciens vivant en Irlande et fusionnant avec la nature, un royaume de chats où ces derniers possèdent un souverain...un monde vaste qui semble cacher bien des mystères, mais qui nous donne incroyablement envie d'aller l'explorer.

Et on a d'autant plus envie de faire ce voyage que nous sommes accompagnés par des personnages riches et séduisants. Chisé a un passé douloureux qui a fait qu'elle se soit fermée au monde, et nous avons encore bien des choses à découvrir, mais déjà on la voit évoluer en redécouvrant les nouvelles facettes du monde
De son côté Elias, mystérieux magicien, se montre aussi séduisant qu'intrigant. Malgré son apparence inhumaine, on devine une bienveillance et une véritable affection pour cette jeune fille qui a déjà trop souffert malgré son jeune âge.
D'autres personnages gravitent autour d'eux, eux aussi seront sans doute amenés à nous livrer quelques secrets, mais pour l'heure, le binôme des personnages principaux suffit à nous séduire.

Pour le moment la série enchaîne les chapitres de découverte, pas d'intrigue à long terme, si ce n'est l'étrange relation unissant nos héros, des chapitres qui nous permettent d'appréhender ce vaste monde à chaque fois sous un angle différent, des chapitres qui nous permettent de découvrir cet étrange univers aux côtés de Chisé, et pour le moment nous n'en demandons pas plus tant le voyage se veut plaisant.

L'édition de Kommiku rend hommage au titre, elle est en tout point remarquable, qu'il s'agisse de l'adaptation sans faille, des pages couleurs ouvrant le titre, des pages épaisses rendant plus agréable la lecture… Du très bon travail.

Un premier volume nous faisant découvrir un titre étrange, mais absolument séduisant !




Critique 2


Depuis les débuts de sa parution au Japon fin 2013, Mahô tsukai no Yome est une oeuvre qui n'a cessé de gagner en notoriété pendant sa publication chez Mag Garden dans le magazine Comic Blade (le magazine d'Aria, Amanchu!, Tales of Symphonia...), si bien que son attente en France commençait à se faire sentir. Et c'est finalement chez Komikku que l'oeuvre, renommée The Ancient Magus Bride, débarque en fanfare, portée par une édition d'excellente qualité (pages couleur, papier épais, traduction sans fausse note...) et par la venue de son auteur Koré Yamazaki à Japan Expo ! On sent que l'éditeur compte beaucoup sur cette série... et on le comprend !

Car dès les premières pages, l'oeuvre charme par sa mise en place aussi rapide qu'efficace. Chisé Hatori, une jeune fille de 15 ans d'origine japonaise, se retrouve en tant que lot dans une vente aux enchères assez particulière puisqu'elle y croise également lutins ou loups-garous. Dans ce lot de créatures fantastiques, qui voudrait d'une fille comme elle, banale, orpheline, sans talent et n'attendant déjà plus rien de la vie ? Mais étonnamment, on se bat un peu pour faire son acquisition sous prétexte qu'elle est une "Slay Vega", et celui qui remporte finalement la mise se nomme Elias Ainsworth. Il est un non-humain, avec un étrange visages en os, et se révèle surtout être un sorcier, l'un des derniers de sa lignée, dont l'existence remonte à plusieurs centaines d'années. L'emmenant vivre dans sa demeure en campagne anglaise, il ne tarde pas à lui révéler qu'il l'a choisie pour être sa disciple, car sa nature de "Slay Vega" la rend d'office apte à devenir une sorcière. Mais ce n'est pas tout : il lui avoue qu'à terme, elle deviendra également son épouse...

C'est un univers à la croisée des chemins que nous offre la mangaka, notre monde contemporain se mêlant ici à de nombreuses légendes que l'auteure a puisées dans ses connaissances. Ainsi, les premiers chapitres nous amèneront notamment aux portes d'un autre monde, celui des fées, puis en plaine Islande à la rencontre des derniers Dragons et de leur sorcier protecteur, ou encore dans la ville des chats. Les influences fantasy sont multiples et se ressentent à chaque page tournée, à chaque nouvelles rencontre d'êtres surnaturels. On devine des influences de romans comme ceux de Lovecraft (les villes de chats d'Ulthar venant de lui), entre autres, et Yamazaki se réapproprie ici et là ces divers éléments surnaturels pour les ancrer dans un récit qui lui est propre : celui d'un duo pas comme les autres, Elias et Chisé, un non-humain et une humaine, deux êtres d'espèces différentes, mais désormais vouées à vivre ensemble.

On découvre en Chisé une héroïne plutôt attachante dans son aspect plutôt taciturne, ayant déjà perdu ses illusions sur la vie après 15 années d'une existence que l'on devine peu joviale. On ne sait pas encore grand-chose d'elle, hormis quelques bribes de souvenirs arrivant çà et là... Pourra-t-elle retrouver goût à la vie aux côtés d'Elias, non-humain solitaire, réputé pour sortir rarement de chez lui, et de prime apparence assez austère ? La réponse est oui, car aussi étonnant que cela puisse lui paraître, Chisé se rend peu à peu compte que les paroles de son "maître" ne sont pas envoyées en l'air, et qu'il est décidé à prendre soin d'elle en la formant à une sorcellerie que, pour l'instant, nous ne découvrons que brièvement. Car avant toute chose, ce sont des premières connaissances et des rencontres qui attendent Chisé. Premières connaissances sur son statut de "Slay Vega" ou sur les différences entre sorciers et magiciens. Rencontres aussi bien humaines (Angelica la caractérielle ingénieur en magus craft - la mécanique magique - , Simon le prêtre du village...) que surnaturelles (Silky la fée domestique, Ariel, les Dragons, les chats d'Ulthar...) qui, peu à peu, lui ouvrent un tout nouvel univers dans lequel elle devrait trouve rune forme d'épanouissement, mais devrait également croiser nombre de dangers comme le laissent penser les dernières pages.

Dans ce monde au croisement de multiples influences, on suit donc les débuts d'une relation plaisante signant un renouveau pour Chisé, et le tout est croqué avec une finesse exemplaire par la mangaka. Posée, sa narration nous laisse tout le loisir d'apprécier les personnages, mais aussi les dessins qui sont d'une beauté certaine. Fins et plutôt détaillés, les décors londoniens et campagnards ainsi que les excursions ailleurs comme en Islande sont très immersifs, de même que les cadres un peu plus surnaturels. Entre les fées ou les dragons, les créatures croisées sont très joliment croquées et nous inventent totalement dans ce voyage aux côtés des héros. Et le design des personnages n'est pas en reste, à commencer par ce sorcier à la tête d'os énigmatique et cette jeune héroïne mignonne à souhait et aux grands yeux expressifs.

On se laisse donc pleinement happer par cette lecture envoûtante, portée par des visuels aussi aboutis que fins et élégants, par un duo de héros prometteur et un univers qui commence à peine à dévoiler ses richesses.


Critique 3


Chise Hattori n’a ni parents ni amis. Aussi, la vie n’a pas grand sens pour elle. Du moins, c’est le cas jusqu’à ce qu’elle soit placée à une vente aux enchères particulière en tant que « Slay Vega », autrement dit une humaine aux prédispositions surnaturelles étonnantes. Celui qui remporte l’action se nomme Elias Ainsworth, une créature hybride, mais surtout un sorcier de talent qui souhaite initier sa nouvelle amie à l’art de la sorcellerie, mais aussi faire d’elle son épouse. Pour Chise, la vie commence maintenant, et ce par la découverte d’un univers enchanteur.


Komikku frappe fort en ce printemps 2015 avec l’une des dernières surprises issues du pays du soleil levant. Présentée comme un conte fantastique, la première œuvre de Kore Yamazaki a grandement séduit les Japonais au point de s’écouler à plus d’un million d’exemplaires sur ses trois premiers volumes. Maintenant, c’est au tour de la France d’être conquise…


On ne s’y trompe pas, ce premier tome fixe très rapidement l’ambiance et l’univers du récit. The Ancient Magus Bride, c’est d’abord l’histoire de Chise, une demoiselle sans véritable raison d’exister jusqu’ici, mais qui apprend à vivre au contact d’un monde fantastique qu’elle ne soupçonnait pas, mais aussi grâce au très mystérieux Elias Ainsworth, une créature sorcière au design presque burtonien, effrayant de prime abord, mais dont la nature n’est pas le reflet de son visage au crane squelettique allongé. La douceur et l’émerveillement sont les cartes maîtresses de ce premier volume qui donne goût à la vie pour la petite Chise. Cette découverte est d’ailleurs très subtile, car rarement la demoiselle nous offrira de grands sourires. Au lieu de ça, nous découvrons une héroïne curieuse, intriguée et inexpérimentée en matière de sorcellerie et de fantastique. On nous épargne donc le personnage principal caricatural pour dépeindre une jeune fille au lourd passé, mais rendue attachante par cette deuxième vie qui lui est offerte, sans compter que sa relation naissante avec Elias a quelque chose d’aussi troublant que touchant : Le sorcier veut faire de sa disciple sa femme, difficile alors d’imaginer une simple et bête relation amoureuse. On imagine plutôt une relation d’harmonie et de confiance, argument qui nous pousse à suivre notre lecture et apprécier la découverte mutuelle et l’un et de l’autre.


A ceci s’ajoute tout l’univers créé par Kore Yamazaki qui, un peu comme l’a fait Harry Potter pour citer une œuvre se situant dans le folklore britannique, prend le parti de développer un monde parallèle à notre société moderne. Elfes, dragons, sorciers… On retrouve des éléments très classiques à ce genre de récits, mais que la mangaka s’approprie aisément. L’épisode des dragons est un exemple percutant pour montrer le talent de l’auteure à rendre sienne une mythologie exploitée depuis bien longtemps déjà tout en apportant sa tonalité douce et parfois même douce-amère. Une chose est sûre, l’univers du titre est dense et est exploitable à souhait, ce qui permet d’envisager d’excellents moments pour la suite du titre.


Ceux qui désirent un fil conducteur apprécieront moins ce premier volume qui fait office d’initiation au monde où évolue Elias. Quelques éléments narratifs se mettent toutefois en place vers la fin du volume et selon la mangaka, ce sont même les antagonistes de l’œuvre qui pointent le bout de leur nez. Mais avec une œuvre si particulière que celle-ci, difficile d’imaginer que la série prendra la tournure d’une lutte contre le mal singulière. La curiosité quant au traitement des différentes pistes scénaristiques est donc présente et constitue un argument de plus pour poursuivre notre lecture avec intérêt.


Le dessin de Kore Yamazaki est très riche. A l’heure où nombre de titres sont peaufinés par ordinateur, la mangaka reste fidèle à sa plume et son crayon, ce qui se ressent par un style parfois crayonné et imprécis qui sied parfaitement à l’univers. Au-delà d’un character-design classique, mais réussi, on retient le design des créatures qui fait preuve de la personnalité de l’œuvre.


Vient aussi l’édition sans failles de Komikku qui rend honneur à l’univers de la série par son adaptation. Ce premier tome fait office de bien joli livre entre son papier épais, son impression de qualité et ses six pages couleur qui font ressortir toute la quiétude de la série. On sent alors que l’éditeur est aux petits soins avec Chise et Elias.


Présenté comme un conte fantastique et un shônen atypique en comparaison avec la production actuelle, The Ancient Magus Bride démarre déjà fort avec un tome très séduisant qui trouve le parfait équilibre entre un rythme posé, des personnages doux et un univers synonyme de richesse et d’émerveillement. Komikku nous propose une bonne surprise à travers l’œuvre de Kore Yamazaki qui séduira plus d’un lecteur, assurément.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Takato

17.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

18 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs